François Rollin
Desproges est vivant
Pierre Desproges est parmi nous, plus vivant, plus indispensable que jamais. Ils sont venus saluer l’homme, l’humoriste, l’écrivain : les amis d’hier, tes admirateurs d’aujourd’hui, les dessinateurs, les écrivains. Ensuite, place à l’invité d’honneur : ce recueil est aussi une anthologie thématique, rigoureuse et roborative, où l’on trouvera quelques morceaux de bravoure célèbres (comme le fameux Peut-on rire de tout ? ), mais aussi des textes plus rares et parfois inédits, afin de découvrir, redécouvrir et faire découvrir inlassablement l’œuvre de Desproges, splendide leçon d’impertinence et de liberté.
Vous aimerez aussi
La fée carabine
Qui donc à Paris égorge les vieilles dames de Belleville et transforme les papys en junkies ? Tous les soupçons convergent vers Benjamin Malaussène, bouc émissaire de son état, dont la sympathique famille s’est enrichie de quelques membres. Les héros du précédent épisode, « Au bonheur des ogres, » sont là, avec quelques nouveaux venus: le doux inspecteur Pastor, la petite Verdun, l’inquiétant commissaire Coudrier, etc. Plus on est de fous… » On retrouve avec bonheur la petite tribu de papier, dont Daniel Pennac développe à plaisir les personnages. Les intrigues et les destins se croisent au fil d’un récit dont la trame policière offre prétexte à s’attarder sur l’atmosphère du quartier, à épingler les méchants, les sans scrupules, les pas humains, toujours sur le mode de l’humour léger.
Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières
Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières
Si l’égalité des sexes demeure une nécessité sociale, politique et économique, elle a pourtant du mal à passer l’épreuve du quotidien. Qui, homme ou femme, ne s’est pas trouvé confronté à ces mille petits détails qui nous font penser que, définitivement, l’autre est si différent ? Pourquoi les hommes ne peuvent-ils pas répondre à une question quand ils lisent le journal ? Pourquoi demandent-ils toujours à leur femme où se trouve l’objet qu’ils cherchent alors qu’ils l’ont devant les yeux ? Pourquoi se plaignent-ils que les femmes ne sachent pas conduire ? Pourquoi les femmes n’ont pas le sens de l’orientation ? Pourquoi devinent-elles toujours qu’il leur ment ? Pourquoi cassent-elles la vaisselle quand elles sont en colère ? Pourquoi cette préférence des uns pour le sexe et des unes pour la tendresse ? Ou cette soi-disant insensibilité des uns et hypersensibilité des unes ? Toutes ces différences, et d’autres encore, vues par Allan et Barbara Pease, sont interprétées ici le plus sérieusement du monde mais raconté avec beaucoup d’humour. Ou comment rendre léger et hilarant l’éternel combat de la testostérone et de l’œstrogène.
La guerre des légumes
Un dimanche soir, la paix et la sérénité qui règnent dans un couvent de Dublin sont troublées par l’irruption d’une femme. Philo, couverte de tatouages et pesant près de cent vingt kilos, cherche désespérément un refuge après avoir fui le domicile conjugal. Son goût pour le tabac, la bonne chère et les jurons ne font pourtant pas d’elle la candidate idéale pour la vie contemplative. Mais Philo est désespérée… Une fois sous la protection des religieuses, elle retrouvera sa confiance et une place au sein de la communauté. Mais il lui faudra tôt ou tard affronter les failles de son existence un mari alcoolique, un fils délinquant et un sombre secret qui la hante depuis des années. Le quartier des docks de Dublin, où s’est déroulée l’enfance de Peter Sheridan, est aussi l’une des forces de ce livre poignant et d’une irrésistible drôlerie.
Comment se débarrasser d’un ado d’appartement
En 2006, Anne de Rancourt, mère admirable de quatre jeunes adolescents, faisait rire la France entière (et certains pays adjacents) avec un inénarrable pamphlet : Comment élever un ado d’appartement ? Cinq ans plus tard, lesdits ados enfin élevés (mal) et devenus grands (dadais) refusent de quitter le cocon familial. L’auteure au bord de la « crise de mère » ne sait plus alors à quel saint se vouer pour enrayer leur « tanguysme » chronique. Il faut que jeunesse se casse ! C’est pourquoi elle imagine des stratagèmes pervers pour les persuader d’aller voir ailleurs « si elle y est ». Il faudra qu’elle leur « pourrisse grave » la vie et qu’elle s’immisce entre autres dans leurs fêtes rituelles pour qu’ils se décident enfin à ouvrir un œil sur ce qui les attend hors du cocon familial. Mais leur mère si aimante acceptera-t-elle de les laisser partir ? C’est tout le paradoxe de ce livre aussi drôle qu’émouvant.