Sylvie Maligorne
Duel au sommet
C’est l’histoire d’une interminable cohabitation. Le 2 juin 1997, deux hommes que tout oppose, leurs idées, leur histoire, leur caractère, se résolvent à vivre ensemble parce que les Français l’ont voulu ainsi. Entre Jacques Chirac, le gaulliste pompidolien, et Lionel Jospin, le socialiste venu du trotskisme, le courant ne passera jamais, malgré les sourires de convenance. Dès la première heure, les deux hommes ont en tête le rendez-vous qui se profile : sous les apparences d’une cohabitation douce, s’est livrée pendant cinq ans dans les coulisses une bagarre sans merci, qui préfigure l’affrontement électoral. Duel au sommet raconte l’histoire secrète de cette guérilla entre l’Elysée et Matignon, dont le grand public ne mesure les effets que lors des grands événements.
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La guerre des trois
Ils sont trois. Un président de la République à bout de souffle, un Premier ministre fidèle jusqu’à l’absurde, un ministre de l’Intérieur hanté par la trahison. Le roi Lear, Néron et Brutus, depuis plus de dix ans, se livrent une guerre suicidaire pour la droite, devant les Français sidérés. Le 29 mai 2005, cette empoignade à la limite du combat de rue, où tous les coups sont permis, a pris des proportions ubuesques, dangereuses pour notre pays. Pendant que le « trio maléfique » et leurs sicaires multiplient les complots, la France s’enfonce dans la déprime. C’est cette guerre de l’ombre, dans les coulisses des cabinets ministériels et des officines, que raconte Serge Raffy. Affaire Clearstream, divorce et raccommodage avec Cécilia, accident cérébral du Président, émeutes de banlieue, crise du CPE, coups bas et coups de théâtre… Un thriller politique dans lequel la réalité dépasse la fiction.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.
Nicolas Sarkozy – Le pouvoir et la peur
La journaliste, chef du service politique de France Info, a vérifié auprès de ceux qui l'entourent le paradoxe de ce président qui a coutume de dire « Je n'ai pas peur » et dont le moteur serait en réalité la peur. Certains diront que c'est un livre féminin qui fait la part belle à la psychologie, aux sentiments. Cependant, la thèse que défend Marie-Eve Malouines dans Nicolas Sarkozy : le pouvoir et la peur est rationnelle, sérieuse, argumentée. Fruit d'une enquête menée à bonne source, avec cependant ce regret que les informateurs ont exigé l'anonymat, elle éclaire les interrogations qui courent en ce moment sur la façon dont le président de la République conduit le pays : est-il vraiment maître du jeu ou victime de trop fortes passions ? Sujet sensible abordé ici avec sang-froid sans que jamais affleure ni l'agressivité ni l'esprit polémique.