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Yves Barou
Effervescences africaines – Artistes de Saint-Louis – Livre neuf
LIVRE NEUF – À Saint-Louis du Sénégal, une ville avec une géographie et une histoire hors du commun, la création fleurit à chaque coin de rue. De génération en génération s y transmet une culture, une atmosphère propice au geste inventif et à la beauté. La brousse n est pas loin et les percussions rythment le quotidien. Le fleuve charrie ombres et lumières en inondant le paysage d une riche palette de couleurs. Forte du métissage culturel, sa marque de fabrique, la ville de Saint-Louis est synonyme de poésie, d élégance, de tolérance et de créativité. Yves Barou, auteur d un premier livre de portraits d enfants du Sénégal, nous fait rencontrer, par la photographie et quelques mots glanés au cours de ses déambulations, quatre-vingt artistes ou artisans créateurs, des peintres et des sculpteurs mais aussi des stylistes et des graffeurs, ou encore des faux lions et des décorateurs de pirogues. Des personnages hauts en couleurs, attachants et rebelles, qui vont à l essentiel. Leurs mains, leurs regards, leurs rires, leurs mots nous parlent d eux, de leur travail et de leurs espoirs. Ces portraits, pleins d humanité, nous dévoilent des hommes et des femmes tournés vers l avenir, des artistes qui témoignent de l effervescence africaine.
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Un jour, ils auront des peintres
« Vous comprendrez, quand vous verrez l’Amérique, qu’un jour ils auront des peintres, parce que ce n’est pas possible, dans un pays pareil, qui offre des spectacles visuels aussi éblouissants, qu’il n’y ait pas de peintres un jour ». La prophétie date de 1933. Comme tous les autres Européens de retour des Etats-Unis, Matisse se dit envoûté Il annonce l’avènement d’une nouvelle ère, celle des peintres américains. Tout commence à Paris, le 1er juilet 1867, dans les fastes de l’Exposition Universelle : après la guerre de Sécession, les paysagistes d’outre-Atlantique, qui forment la première véritable école de leur pays, retrouvent, optimistes, le chemin de l’Europe. Mais les critiques français leur réservent ricanements et sarcasmes : « Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Américains font l’effet d’un géant fourvoyé dans une salle de bal. » … L’épopée des peintres américains racontée par Annie Cohen-Solal nous transporte de Paris à New-York, de Giverny à Chicago, de Pont-Aven à Taos, au Nouveau-Mexique, et s’achève à la Biennale de Venise, en 1948, lorsque sont présentées, pour la première fois en Europe, huit toiles de Jackson Pollok, un artiste inconnu des Européens de l’époque, mais bientôt célébré dans le monde entier comme le premier véritable maître américain.
Le peuple migrateur
Tout au long de l’année, des millions d’oiseaux traversent les cieux du monde. Ils sont de toutes les espèces, de la minuscule hirondelle aux gigantesques albatros, des bernaches nonnettes aux pélicans, des guillemots de Troïl aux cigognes. Tous suivent des routes immuables, franchissent les océans et les montagnes, accomplissent d’inimaginables périples. Les voyages toujours recommencés de ce » peuple migrateur » marquent depuis des temps immémoriaux les changements de saison. Ils rythment le passage du temps et jusqu’à la vie des hommes eux-mêmes sur la terre. Rien ne parle aussi fort à notre imagination, à nos rêves d’espace et de liberté, que ces immenses migrations. Aucun projet humain n’est plus vieux que celui de suivre, d’un ciel à l’autre, d’un horizon à l’autre, ces merveilleux oiseaux. Les suivre mais aussi les comprendre, redécouvrir notre monde d’en haut, mieux connaître les lois qui régissent leurs vertigineux va-et-vient des antipodes… C’est ce rêve très ancien qu’a voulu réaliser l’équipe de cinéastes et d’ornithologues rassemblée par Jacques Perrin. Des années de préparation et de patience, le recours aux technologies les plus modernes, beaucoup de volonté et, surtout, d’esprit d’enfance ont été nécessaires à cette approche sans précédent du peuple migrateur. Une approche que restitue et raconte chaque page de ce livre. Jamais on n’avait pu ainsi montrer des oiseaux migrateurs. Jamais, il est vrai, on ne les avait approchés et suivis d’aussi près.
Deux heures à tuer au bord de la piscine
Victor Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte, enfin, pour la première fois… Quand Victor Lanoux trimballe sa carcasse au bord d’une piscine, d’un plan d’eau, avec même deux heures à tuer, il est permis de se poser des questions. Surtout que l’on sait que nulle caméra ne s’agite dans les parages campagnards. Et vous avez raison de trouver étrange le tête-à-tête de cet homme avec lui-même. De l’insolite, du baroque, du singulier, du jamais vu. Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte enfant, il quitte son amnésie, afin de se mettre à table et de faire une sorte de point. On croyait, certains privilégiés du moins, connaître le comédien, deviner l’homme au caractère peu malléable, voire fougueux. Il n’en était rien. Quand là, triturant ses bâtons qui l’aident à tenir debout, il nous distille les joies, les brûlures de son existence, il n’essaie pas d’enjoliver, d’apitoyer. Il est vrai, authentique, touche juste. Et, dans ces remous de la piscine, remous causés par sa canne d’homme blessé, d’homme à vif, on l’entend évoquer toutes les étapes de sa vie et se rappeler ce que lui avait dit le poète René Char : « Victor, la vie, c’est l’éclair. »
Daande Maayo – En descendant le fleuve Sénégal – Livre neuf
LIVRE NEUF – Un voyage, en descendant le fleuve, du Fouta Djallon, château d’eau de l’Afrique de l’Ouest, en Guinée, jusqu’à Saint-Louis, sa langue de barbarie menacée et ses pêcheurs, en passant par le Mali, la Mauritanie et enfin, la partie navigable du fleuve à partir de Podor au Sénégal.