Valérie Valère
Eléonore
À partir d’un amour impossible d’une petite lycéenne pour un acteur de théâtre un peu raté, un peu trop beau, Valérie Valère a composé une tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour. Ce roman inédit succède au Pavillon des enfants fous et à Obsession blanche. Livre parfois intitulé « La Goulue, Mémoire d’une insolente ». Valérie Valère a composé un chef d’œuvre de précision et de détresse. Eléonore progresse par tableaux – du père absent à la mère carnassière, de l’univers des acteurs à celui des profs -, à la façon d’une tragédie dont l’héroïne serait à la fois l’instrument et le censeur. Tragédie bourgeoise, disséquée avec cruauté et humour, et tragédie tout court, celle, poignante, d’une lycéenne qui pourrait ressembler à toutes les lycéennes du monde. La fascination de l’inéluctable, de l’abandon et de la mort, tous les grands thèmes qui hantent l’œuvre de Valérie Valère se retrouvent en contrepoint dans Eléonore, et nous rappellent la destinée exceptionnelle de cet auteure morte à 21 ans, un 18 décembre 1982, après une » vie » qui ressemble à un chemin de croix – anorexie et internement psychiatrique, solitude, dépression et drogue -, et après cinq années d’écriture obsessionnelle, ces milliers de pages dactylographiées qui forment une véritable passerelle.
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La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
Les rois maudits – Tome IV – La loi des Mâles
Juin 1316. Louis X le Hutin vient de mourir empoisonné. Pour la première fois depuis trois cents ans, un roi capétien disparaît sans qu’un fils lui succède. Ce quatrième volume des Rois maudits fait revivre les luttes acharnées qui vont être livrées afin de s’emparer de la Régence. C’est le frère du roi mort, le comte de Poitiers, qui l’emportera. Pour préparer son accession au trône, il s’appuiera sur une certaine loi salique, cette « loi des mâles », en vérité adaptée pour la circonstance, qui constituera désormais le règlement de succession de la monarchie française. La disparition du fils posthume de Louis le Hutin permet au comte de Poitiers de devenir Philippe V, dit le Long.
Le jardin des bêtes sauvages
Tout en contournant le récif du Panthéon, je ruminais une question que je devais me poser mille et mille fois par la suite, une question que je sentais déjà familière à toutes mes fibres : « Allons! Qu'est-ce qu'il' y a encore? Qu'a-t-il encore inventé? » Oui, telle était la question qui, plus ou moins bien formulée, s'élevait du fond de mon coeur quand je voyais maman serrer les lèvres jusqu'à les vider de toute cou-leur, ou quand papa préludait en public à quelqu'une de ces colères théâtrales qui avaient fait, qui faisaient encore la terreur du clan.
Bouvard et Pécuchet
Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.