Ambroise Vollard
En écoutant Cézanne Degas Renoir
Ambroise Vollard, célèbre marchand de tableaux, voyait mieux et plus loin que les autres; c’est ainsi qu’il découvrit et exposa Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Picasso… Confident partageant la vie, le travail de génies souvent inconnus ou méprisés à l’époque, il savait aussi se taire et dresser l’oreille. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir est donc un témoignage capital sur l’histoire de la peinture. Une suite de traits, de souvenirs, d’attitudes, racontés en toute liberté, qui éclairent les atmosphères, les mécanismes de création de ces trois artistes, la genèse de leurs ouvres, l’intimité de leur atelier. On s’y croirait. Vollard, lui, y était, qui livre ici à sa façon… une œuvre d’art.
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Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.
Inès de mon âme
Inès Suarez fut une véritable héroïne au destin extraordinaire et méconnu, qui participa aux côtés de Pedro de Valdivia, un des commandants de Pizarro, à la conquête du Royaume du Chili… Au milieu du XVIe siècle. Inès, jeune et humble couturière d'Estrémadure s'embarque pour le Nouveau Monde afin d'y chercher son mari, parti quelques années plus tôt, égaré par ses rêves de gloire de l'autre côté de l'Atlantique. Après une traversée mouvementée, Inès accoste au Pérou, où elle apprend que son mari est mort. Elle se sent alors libre de se joindre à une troupe de conquistadors (quelques centaines d’Espagnols et des milliers d’Indiens) en route pour le Chili. Amoureuse de leur chef Pedro de Valdivia, elle l’aidera à se sortir de bien des situations périlleuses (les attaques des redoutables guerriers Mapuches, les terreurs et les rebellions des Indiens qui, sous la contrainte, les accompagnent) grâce à son intuition féminine, son intelligence et son courage.
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De toutes les héroïnes imaginées par l'Histoire, Elisabeth d'Autriche fut, et reste, l'une des plus romanesques. Belle, mélancolique, rebelle, impératrice à seize ans, elle régna ainsi, jusqu'à son assassinat en 1898, sur des peuples aussi nombreux que ses songes. Or, de cette femme singulière, la légende n'a retenu, le plus souvent, que le profil mièvre de » Sissi « , et il fallait qu'une romancière telle que Nicole Avril proposât enfin sa véritable résurrection.
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