Emile Zola
La bête humaine
La Bête humaine est un roman d’Émile Zola publié en 1890. C’est le 17ème volume de la série Les Rougon-Macquart, l’oeuvre-monde de Zola. L’auteur y aborde conjointement sa conception de la justice et le monde ferroviaire. On pense généralement ce roman comme ayant deux héros : d’une part, le mécanicien Jacques Lantier et, d’autre part, sa locomotive, la Lison, que le héros aime plus qu’une femme. Il choque les contemporains à sa sortie du fait de son aspect moderne, assimilable au genre du thriller d’aujourd’hui. Il y est décrit deux viols, plusieurs meurtres et deux catastrophes – pour la plupart inspirés de faits réels, comme à l’habitude de Zola. Si le roman contient pléthore d’intrigues et de personnages secondaires, c’est aussi un roman sur l’hérédité, fil conducteur de la série des Rougon-Macquart. Jacques souffre ainsi d’une tare propre à sa famille, les Macquart : l’alcoolisme. Il est le fils de Gervaise Macquart et d’Auguste Lantier (personnages de L’Assommoir). Enfin, La Bête humaine sert de tribune à Zola, pour dénoncer la période de décadence caractéristique de la fin du Second Empire (événement qui marque également la fin du cycle des Rougon-Macquart).