Christine Navarro
La chevelure d’ébène
La jeune institutrice Carmen doit aujourd’hui faire un choix crucial. Le curé Ratineau lui a demandé un immense service : protéger le petit Simon ! Carmen réalise soudain que cette école privée dans laquelle elle enseigne depuis peu est un refuge pour les enfants juifs et le brave curé, un farouche résistant. A-t-elle le droit d’abandonner Simon pour préserver son existence enfin paisible ? Non ! Carmen n’est pas celles qui renoncent. En ces temps obscurs, elle sait désormais que se dessine pour elle une tout autre destinée…
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
Les rois maudits – Tome III – Les poisons de la couronne
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