Sylvaine Pérols, Jean-Pierre Verdet
La terre et le ciel
3 à 6 ans
Regarde la terre jouer à cache-cache avec le soleil et avec la lune. Explore ses volcans, ses grottes et ses rivières. Vois la nuit succéder au jour, les étoiles s’allumer dans le ciel. Et puis, échappe-toi sur la lune pour admirer… un clair de terre !
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L’homme du roi
Rudolf Malcar et Frieda Nordau Se sont liés par hasard et par désœuvrement. Issus de familles riches avant la guerre, ils souffrent du manque d’argent qui frappe tout le monde dans leur petit pays d’Europe (quelque part entre le Danemark et l’Allemagne) mis en veilleuse après la victoire alliée de 1918. A trente ans, Rudolf aurait pu obtenir une situation, mais son père et son frère aîné préfèrent le voir végéter plutôt que de se « compromettre » avec l’actuel gouvernement, coupable, à leurs yeux, d’avoir accepté la défaite. Rudolf, indolent, se contente de petits trafics pour subvenir à ses plaisirs. Soudain tout se précipite. Le jeune Larsen vient vivre chez les Malcar et, à son contact, Rudolf apprend l’ambition. La chance le sert : Frieda est remarquée par le prince héritier que tentent de rallier à leur cause les mécontents du régime. Grâce à leur liaison qu’il encourage, Rudolf devient l’ami du prince et, quand celui-ci accède au trône, « l’homme du roi ».
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Les morts vont vite, rappelle un dicton populaire. Des jeunes hommes tombés pendant la guerre de 1914-19i8, combien ont laissé un souvenir ? L'oubli n'est-il pas leur lot puisque, n'ayant fait de mal à personne, ils n'ont pris place dans aucune vie » ? A cette remarque d'ironie amère, sur laquelle s'ouvre l'essai écrit en mémoire d'un « tort de dix-neuf ans, fait écho la conclusion du Concert dans un parc : » Les hommes, dans leur course, se passent l'un à l'autre l'indifférence. Ce n'est pas un flambeau. Mais c'est un pain, et qui permet de vivre. » On aurait pourtant tort de croire que dans ces pages rédigées de 1916 à 1920 Henry de Montherlant ait pour propos unique la révolte ou la résignation devant un destin qui fauche la jeunesse d'un pays à la fleur de l'âge.
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Ecrire sur soi et sur ses amours, sur son destin, serait simple si à des dates données correspondaient des images centrées comme il se devrait sur les faits importants, mais les images se superposent, infidèles à la chronologie, et plus encore à l’essentiel. Dans la mémoire d’Emmanuel Berl, les châtaigniers d’Evian se télescopent avec ceux du Béarn » et les souvenirs émergent du temps de sa jeunesse comme des rochers à marée haute, frangés d’imprécision. C’est pourtant ce trésor d’impressions qui compose un être. Triant ses souvenirs pour voir clair en lui-même, l’écrivain reconstitue son passé d’enfant fragile, d’adolescent que la mort dépouille de ses proches, de jeune homme qui se sent moins amoureux de Sylvia que « requis » d’aller vers elle Autour d’un espoir aux ailes rognées d’avance s’ordonne une existence d’où Sylvia reste étrangement absente, mais non moins étrangement présente, en creux sinon en relief.

