C. Virgil Gheorghiu
La vingt-cinquième heure
La Vingt-cinquième heure est l’histoire d’un homme, Iohann Moritz, décrété Juif sur une simple dénonciation : incarcéré, il est ensuite reconnu non seulement aryen mais membre de la race la plus pure : celle des Seigneurs !
Embrigadé dans l’armée nazie, Moritz sera successivement traité par les alliés comme un ami, car il a permis l’évasion de soldats français, puis comme un ennemi, sur le simple vu de sa « fiche ». Tout cela sans jamais tenir compte de l’homme lui-même mais uniquement de son « dossier » : étiquette infernale qui partout le poursuit.
Dans ce roman magistral, le conflit entre l’homme réel et l’homme abstrait de l’administration sévit de la manière la plus angoissante.
Ouvrage pessimiste, certes, mais terriblement actuel et dont le titre est expliqué par l’auteur dans ces termes : la Vingt-cinquième heure, celle qui vient après la dernière heure, celle où même la venue d’un Messie ne résoudrait rien; une société bureaucratisée ne peut créer de l’esprit car elle est pratiquement livrée aux monstres.
Cette nouvelle édition de la Vingt-cinquième heure, best-seller absolu de la librairie Plon est suivie d’une méditation de l’auteur intitulée De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle. Constantin Virgil Gheorghiu nous livre dans leur nue vérité ce que furent ses années d’apprentissage. Il sera désormais difficile de dissocier le chef-d’oeuvre et la méditation qui l’accompagne.