François Mitterrand
L’abeille et l’architecte
François Mitterrand est un de ceux qui croient qu’il n’est de bonne écriture qu’exacte. Tandis qu’il mène sa vie d’homme d’action, un autre en lui observe le vent « grande rumeur dans le ciel immobile », garde le rythme des jours avec l’odeur du blé, l’odeur du chêne, la suite des heures. L’écrivain qu’il est laisse place à l’élan du rêve, aux sensations, aux émotions. Il nous donne la Crète, le vertige du Kremlin, les canards sauvages virant de bord à Manhattan, l’angoisse du Japon, son étonnement devant le retournement communiste. L’homme d’Etat dialogue avec Kissinger, venu le voir chez lui à Paris, avec Brejnev – ce qui nous permet de saisir une clef de l’empire soviétique. Il parcourt le monde avec son bâton de pèlerin socialiste.
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