Albert Russo
L’ancêtre noire
Léopoldine naît au Congo Belge aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Sage fillette de colons, elle traverse, malgré l’absence du père, une enfance à l’abri du besoin, et relativement à l’écart des indigènes…jusqu’au jour où elle découvre les origines de son père et sent couler dans ses veines du sang mêlé. Les siens ne sont plus tout à fait ceux qu’elle pensait ; elle devra apprendre à se défaire de la honte que causera le regard de ses pairs ‘européens’ et honorer ses ‘ancêtres noirs’.
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L’ère des camps
Le système concentrationnaire s'enracine à la structure du XXe siècle. Dénoncé par ses victimes quand elles lui échappent, il l'est aussi par ceux qui brandissent cette dénonciation somme une arme politique contre des régimes réprouvés – mais pas comme le mal absolu. Implacablement le camp s'inscrit dans une sorte de logique de la démence humaine. A chaque découverte, les camps nazis, les camps d'Algérie, les camps soviétiques, de Grèce, du Sud Vietnam… la bonne conscience des « autres » s'exclame : « Comment est-ce possible ? ». Sub specie aeternitatis, c'est au nazisme qu'appartient le triste privilège d'avoir créé le système concentrationnaire et le système d'extermination les plus monstrueusement déments. Mais, en regard de cette terrifiante spécificité » hors concours » du camp nazi, ne peut-on redouter que la conscience universelle ne s'émousse ?
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