Gaspard Musabyimana
L’APR et les réfugiés Rwandais au Zaire (1996-1997) : Un génocide nié
En 1996-97 tous les camps des réfugiés hutu rwandais, situés au Sud et au Nord-Kivu, furent bombardés puis démantelés par l’armée tutsi. Les rescapés furent traqués dans les fôrets inhabitées de la RDC pour y être achevés, le nombre de disparus s’élevant à 200 000. Le Haut Commissariat pour les réfugiés ainsi qu’une partie de la « communauté internationale » ont une grande part de responsabilité dans ces assassinats de masse vraisemblablement ordonnés par Kigali. Qualifiés ou non de Génocide, les massacres des réfugiés rwandais au Zaïre constituent un crime contre l’humanité.
Vous aimerez aussi
La guerre d’Indochine – tome I – L’enlisement
Comme je me souviens de l’année noire 1954 ! Ce jour de mai à Hanoï, un défilé de la victoire doit commémorer la capitulation allemande.Des ouvriers annamites ont construit des tribunes de bois; ils sont en train d’accrocher des gerbes de drapeaux français et vietnamiens aux arbres de la principale avenue de la ville, face aux monuments aux morts, quand l’on apprend que Dien Bien Phu est tombé. Mais les généraux du Grand Etat-Major décident , par orgueil ou par stoïcisme, que la parade prévue aura lieu quand mëme. La mise en place est longue. L’on range les personnalités civiles et militaires aux places d’honneur, selon l’ordre des préséances. Enfin, au loin apparaît une clique de la Légion: elle joue une marche funèbre…
Dans le secret des princes
Cet homme, vous ne l’avez pas souvent vu ni entendu. « Ce ne sont pourtant ni la lumière ni la verve qui lui font défaut. Il a longtemps exercé l’une des plus cruciales et des plus mystérieuses charges de l’État : Alexandre de Marenches a dirigé pendant près de onze ans les services secrets français, sous deux présidents, Pompidou et Giscard d’Estaing. Ses interlocuteurs d’aujourd’hui sont les présidents, les rois et les puissants qu’il accepte de conseiller. » Cette femme, tout le monde la connaît : c’est Christine Ockrent. Séduite par ce personnage hors du commun, elle a réussi à le faire parler. Ce livre n’est donc pas plus une enquête qu’un interrogatoire : c’est un dialogue entre une grande professionnelle du journalisme et un grand professionnel du Renseignement.
L’ère des camps
Le système concentrationnaire s'enracine à la structure du XXe siècle. Dénoncé par ses victimes quand elles lui échappent, il l'est aussi par ceux qui brandissent cette dénonciation somme une arme politique contre des régimes réprouvés – mais pas comme le mal absolu. Implacablement le camp s'inscrit dans une sorte de logique de la démence humaine. A chaque découverte, les camps nazis, les camps d'Algérie, les camps soviétiques, de Grèce, du Sud Vietnam… la bonne conscience des « autres » s'exclame : « Comment est-ce possible ? ». Sub specie aeternitatis, c'est au nazisme qu'appartient le triste privilège d'avoir créé le système concentrationnaire et le système d'extermination les plus monstrueusement déments. Mais, en regard de cette terrifiante spécificité » hors concours » du camp nazi, ne peut-on redouter que la conscience universelle ne s'émousse ?
Un antisémitisme ordinaire
Un siècle et demi après l'émancipation des Juifs par la Révolution française, le régime de Vichy promulguait une législation qui faisait d'eux des parias dans leur patrie. En présence de ce droit antisémite, il importe de savoir ce que fut l'attitude de l'administration, des juridictions et des milieux professionnels concernés. S'agissant du Barreau, ce livre, fruit de recherches dans les archives professionnelles et judiciaires, retrace comment, au-delà des réactions individuelles, l'émergence d'un antisémitisme érigé en règle ordinaire de la société française ne suscita ni refus de principe, ni rejet massif, ni protestation collective.