Marivaux
Le jeu de l’amour et du hasard
Silvia, fille de Monsieur Orgon et sœur de Mario, est inquiète à la perspective d’épouser Dorante, un jeune homme qu’elle ne connaît pas. Lorsqu’elle apprend sa venue, elle obtient de son père l’autorisation de prendre le rôle de sa femme de chambre, Lisette, afin de pouvoir étudier plus à son aise le caractère de son prétendant. Mais celui-ci a eu la même idée pour les mêmes raisons ; il va donc se présenter sous l’apparence d’un serviteur nommé « Bourguignon », tandis que son fidèle valet, Arlequin, se fait passer pour lui. Informé par une lettre du père du prétendant, Monsieur Orgon et son fils Mario décident de laisser s’engager ce « jeu de l’amour et du hasard », en se promettant de s’amuser de la situation.
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Britannicus
Britannicus est la deuxième grande tragédie de Racine. Pour la première fois, l’auteur prend son sujet dans l’histoire romaine. L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse au moment où débute la tragédie. Racine raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à se libérer de la domination d’Agrippine et à assassiner son frère.
Le cheval évanoui
Pour vivre en homme fortuné sans se donner la peine de gagner une fortune, Hubert Darsay a trouvé la solution : épouser une riche héritière, Priscilla, dont il entend croquer ensuite la dot en compagnie de Coralie, son amante. Le rideau se lève sur la présentation du fiancé à ses futurs beaux-parents, Henry-James et Felicity Chesterfield. L’entrée en scène du frère de Priscilla, Bertram, donne à Hubert l’idée d’un fructueux doublé : un mariage entre ce Bertram et Coralie. Amusée par le projet, Coralie accourt mais, moins cynique que son ami et plus intelligente, elle est sensible au charme de son hôte, le lucide Henry-James, et ce nouvel élément fait que l’intrigue du Cheval évanoui bascule pour notre plus grand plaisir du vaudeville vers la comédie de mœurs spirituelle et nuancée sur les rêves d’amour et d’or de deux générations.
Théâtre complet – Tome II
La puissance comique de l'œuvre d'Aristophane, seul vestige de l'ancienne comédie athénienne, et l'éternelle actualité des thèmes de ses pièces (critique de la guerre et des «marchands de canons», satire du monde politique et de ses démagogues…) ont fait admettre depuis longtemps son théâtre parmi les chefs-d'œuvre ; mais encore faut-il pouvoir lire Aristophane. Cette nouvelle traduction des onze pièces qui nous restent de lui, très fidèle à la lettre même du texte grec, respecte aussi leur forte inscription dans la vie quotidienne athénienne, en évitant autant que possible les transpositions trop faciles.
Le médecin malgré lui
Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l'a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe :
« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…