Delpha
Le nouvel art de tirer les cartes
Cartomancie – Toutes les méthodes connues : Eteilla, Lenormand, Le grand jeu, etc. Les réussites, les patiences et les tours de cartes.
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Judas
Le personnage de Judas, c’est celui du traître dans la divine tragédie de la Révélation, dont le dernier acte est la Passion. En réalité que savons-nous de lui ? Les Evangiles n’en disent presque rien jusqu’au souper de Béthanie. Ce qui paraît certain, c’est qu’il était jeune, qu’il était beau, qu’il avait une famille, et que son père s’appelait Simon. On croit aussi qu’il était potier. C’est Jésus lui-même qui le choisit pour être l’un des douze apôtres, et qui lui confia la bourse de la communauté. Du point de vue spirituel, il reçut les mêmes pouvoirs que ses frères. Il enseigna les foules, il donna le baptême, chassa les démons, guérit les malades et suivit le Maître dans ses prédications errantes, dans les villes, les villages, à travers les montagnes et les déserts. Pourtant, c’est un fait historique qu’il conduisit les soldats jusqu’au campement de son Maître, qu’il le dénonça pour un baiser, et qu’il reçût, pour prix de ses services, trente deniers. Puis après la réussite de sa trahison, il jette le prix du sang, et va se pendre. Du point de vue policier, des spécialistes (dont un juge d’instruction) m’ont dit : » c’est une affaire qui ne tient pas debout, et il doit y avoir autre chose « .
Albertine Sarrazin
Quand elle est morte, le 10 juillet 1967, à vingt-neuf ans, Albertine Sarrazin était connue dans le monde entier par trois romans auto-biographiques, La Cavale, L’Astragale, La Traversière. Le premier était une chronique de ses prisons ; le second, l’histoire merveilleuse de sa rencontre avec l’homme qui allait devenir son mari, Julien ; le troisième évoquait le salut par l’écriture, l’entrée en littérature, la conquête, par le courage et le talent, d’une vie nouvelle, heureuse et libre. Mais Albertine Sarrazin laissait après elle une foule d’inédits : lettres, journal intime, carnets, nouvelles, poèmes. Elle laissait aussi, soigneusement classées, des lettres qu’elle avait reçues, et dont elle n’avait jamais voulu se séparer….
Vies des douze césars
La Vie des douze Césars (en latin De uita duodecim Caesarum libri) est une œuvre de Suétone, auteur latin du haut empire. Il s’agit des biographies des douze premiers imperatores de Rome ayant porté le nom et le titre de César, de Jules César à Domitien. Chaque biographie ne suit pas un schéma chronologique, mais est organisée en une succession de rubriques : origine familiale, naissance et carrière avant l’avènement, son avènement et les présages annonciateurs de son avènement, magistratures exercées, campagnes militaires, œuvre législative et judiciaire, générosités envers le peuple, description physique et caractère, mort et présages annonciateurs de sa mort, etc.. On souligne généralement la richesse et parfois la qualité des informations de Suétone, qui a eu accès à des archives impériales en raison de ses fonctions. La succession des biographies donne une histoire continue de l’Empire romain, de la fin de la République à la fin de la dynastie flavienne.
Deux heures à tuer au bord de la piscine
Victor Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte, enfin, pour la première fois… Quand Victor Lanoux trimballe sa carcasse au bord d’une piscine, d’un plan d’eau, avec même deux heures à tuer, il est permis de se poser des questions. Surtout que l’on sait que nulle caméra ne s’agite dans les parages campagnards. Et vous avez raison de trouver étrange le tête-à-tête de cet homme avec lui-même. De l’insolite, du baroque, du singulier, du jamais vu. Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte enfant, il quitte son amnésie, afin de se mettre à table et de faire une sorte de point. On croyait, certains privilégiés du moins, connaître le comédien, deviner l’homme au caractère peu malléable, voire fougueux. Il n’en était rien. Quand là, triturant ses bâtons qui l’aident à tenir debout, il nous distille les joies, les brûlures de son existence, il n’essaie pas d’enjoliver, d’apitoyer. Il est vrai, authentique, touche juste. Et, dans ces remous de la piscine, remous causés par sa canne d’homme blessé, d’homme à vif, on l’entend évoquer toutes les étapes de sa vie et se rappeler ce que lui avait dit le poète René Char : « Victor, la vie, c’est l’éclair. »