Francis Ponge
Le parti pris des choses
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d’une lecture d’image, écho pictural de l’oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : – MOUVEMENT LITTÉRAIRE : À contre-courant – GENRE ET REGISTRE : Le poème réfléchi – L’ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : L’élaboration du recueil – GROUPEMENT DE TEXTES : Cosmogonie poétique – CHRONOLOGIE : Francis Ponge et son temps – FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée.
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Les poèmes de Tristan et Iseut (extraits)
L’histoire de Tristan et Iseut est un mythe littéraire, dont les poètes normands, auteurs des premières rédactions conservées de cette légende, ont situé l’action en Cornouailles, en Irlande et en Bretagne. Issue de la tradition orale, l’histoire populaire de Tristan et Iseut fait son entrée dans la littérature écrite au XIIème siècle. Plusieurs textes différents ont vu le jour, dont les célèbres versions de Béroul et de Thomas d’Angleterre, certains ont été perdus, comme celui de Chrétien de Troyes ; aucun de ceux qui nous sont parvenus n’est intégral.
Gaspard de la nuit
En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l’apparence de la prose et la réalité d’une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c’est justement l’auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit » grâce auquel l’idée lui est venue à son tour de » tenter quelque chose d’analogue ». D’analogue? Rien n’est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s’attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
Parallèles de la colère
Un long texte, aux contraintes formelles, côtoie, page après page, comme s’il voulait en dépasser la colère visible, des poèmes proches du cri. L’un et les autres furent écrits dans le même temps, et ne pouvaient qu’être lus de même.
Cette mise en « parallèle » relève-t-elle, chez l’auteur (et chez le lecteur) d’une sorte de schizophrénie, entre, d’une part, le contrôle de cette colère, et, d’autre part, son expression brute et déchirée/déchirante ?
Ou n’est-ce qu’une interrogation sur ce présent et cet avenir parfois insupportables au poète ?
Et toi mon cœur pourquoi bats-tu
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n’aspire à rien d’autre qu’à donner un peu de plaisir, et peut-être d’émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d’admiration, d’une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m’arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l’ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j’ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l’esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant ? changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints ? qu’au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d’appel vers ailleurs. » La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. » Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence.