Colin Rhodes
Le primitivisme et l’art moderne
Les emprunts à l’art dit primitif par des artistes de la fin du XIXe siècle et surtout de la première moitié du XXe siècle ont joué un rôle fondamental dans l’éclosion de l’art moderne. Il suffit, pour s’en convaincre, de confronter les oeuvres de Gauguin ou de Picasso, celles des expressionnistes allemands, des dadaïstes, des surréalistes ou des expressionnistes abstraits à des objets primitifs africains, océaniens ou amérindiens. Colin Rhodes s’attache à analyser la conjonction de deux phénomènes: la pénétration en Europe d’objets primitifs jusqu’alors méconnus des milieux artistiques occidentaux et le désir impérieux des artistes modernes de rompre avec les conventions établies par leur culture. Panorama complet et détaillé des différentes tendances et manifestations du primitivisme, cet ouvrage contribue à la formulation d’une nouvelle définition, à la fois plus large et plus pertinente, du primitif dans son rapport à l’esthétique et à la conception de l’art des plus grands artistes du XXe siècle.
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