Colin Rhodes
Le primitivisme et l’art moderne
Les emprunts à l’art dit primitif par des artistes de la fin du XIXe siècle et surtout de la première moitié du XXe siècle ont joué un rôle fondamental dans l’éclosion de l’art moderne. Il suffit, pour s’en convaincre, de confronter les oeuvres de Gauguin ou de Picasso, celles des expressionnistes allemands, des dadaïstes, des surréalistes ou des expressionnistes abstraits à des objets primitifs africains, océaniens ou amérindiens. Colin Rhodes s’attache à analyser la conjonction de deux phénomènes: la pénétration en Europe d’objets primitifs jusqu’alors méconnus des milieux artistiques occidentaux et le désir impérieux des artistes modernes de rompre avec les conventions établies par leur culture. Panorama complet et détaillé des différentes tendances et manifestations du primitivisme, cet ouvrage contribue à la formulation d’une nouvelle définition, à la fois plus large et plus pertinente, du primitif dans son rapport à l’esthétique et à la conception de l’art des plus grands artistes du XXe siècle.
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Erotique du cimetière
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Deux heures à tuer au bord de la piscine
Victor Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte, enfin, pour la première fois… Quand Victor Lanoux trimballe sa carcasse au bord d’une piscine, d’un plan d’eau, avec même deux heures à tuer, il est permis de se poser des questions. Surtout que l’on sait que nulle caméra ne s’agite dans les parages campagnards. Et vous avez raison de trouver étrange le tête-à-tête de cet homme avec lui-même. De l’insolite, du baroque, du singulier, du jamais vu. Lanoux n’avait pas voulu, jusqu’ici, évoquer ses presque quatre fois vingt ans d’existence. Se confiait-il seulement à son oreiller ? Pas sûr. Devant cette piscine, il se raconte enfant, il quitte son amnésie, afin de se mettre à table et de faire une sorte de point. On croyait, certains privilégiés du moins, connaître le comédien, deviner l’homme au caractère peu malléable, voire fougueux. Il n’en était rien. Quand là, triturant ses bâtons qui l’aident à tenir debout, il nous distille les joies, les brûlures de son existence, il n’essaie pas d’enjoliver, d’apitoyer. Il est vrai, authentique, touche juste. Et, dans ces remous de la piscine, remous causés par sa canne d’homme blessé, d’homme à vif, on l’entend évoquer toutes les étapes de sa vie et se rappeler ce que lui avait dit le poète René Char : « Victor, la vie, c’est l’éclair. »

