Jean-François Revel
Le voleur dans la maison vide
Des bancs de l’école marseillaise au fauteuil du quai de Conti, les souvenirs de Jean-François Revel, grand témoin de ce dernï-siècle, s’offrent pour la première fois à notre curiosité et à notre délectation. Quelle vitalité et quelle intelligence ! La rue d’Ulm, la bohème de Saint-Germain-des-Prés, la passion de l’art, de la littérature et des voyages, la comédie parisienne, la rencontre ou l’amitié des plus grands personnages de l’époque, le journalisme » L’Express « , les combats du philosophe et du polémiste, sont évoqués par un esprit d’une lucidité exceptionnelle. De ces pages autobiographiques émerge l’image d’un homme libre, sans préjugé ni illusion, attentif aux autres et amoureux de la vie, qui restitue pour notre émerveillement un morceau de temps retrouvé.
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Fier d’être français
Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise: « Je suis fier d’être français. » Qu’il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle sera: une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s’inspirent des lutteurs de sumo! Comment ne pas chanceler dans ces conditions? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu’elle les opprime, qu’elle les torture, qu’elle les massacre. Seule coupable! Pas de héros dans ce pays! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz! Ils veulent que la France s’agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d’insultes, de crachats, heureuse qu’on ne la « nique » qu’en chanson et qu’on ne la brûle que symboliquement chaque nuit! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française!
Mignonne, allons voir …
» Qui est Ségolène Royal ? Elle ressemble parfois à une Fée bleue effleurant de sa baguette magique les mannequins de bois d’un pays exténué. Parle-t-elle un langage secrètement religieux à une France orpheline de ses croyances ? Est-elle un virus qui s’attaque simultanément à trois familles désorientées – les marxistes, les libertaires, les socialistes ? Manifeste-t-elle, après François Mitterrand, l’inconscient de droite de la gauche ? Peut-être un jour se retournera-t-on sur le moment Ségolène, en se demandant comment pareil engouement a frappé les esprits à la manière d’une insolation. Mais tout symptôme énonce une vérité. Allons voir de plus près ce que cette rose nous dit. »
La guerre des trois
Ils sont trois. Un président de la République à bout de souffle, un Premier ministre fidèle jusqu’à l’absurde, un ministre de l’Intérieur hanté par la trahison. Le roi Lear, Néron et Brutus, depuis plus de dix ans, se livrent une guerre suicidaire pour la droite, devant les Français sidérés. Le 29 mai 2005, cette empoignade à la limite du combat de rue, où tous les coups sont permis, a pris des proportions ubuesques, dangereuses pour notre pays. Pendant que le « trio maléfique » et leurs sicaires multiplient les complots, la France s’enfonce dans la déprime. C’est cette guerre de l’ombre, dans les coulisses des cabinets ministériels et des officines, que raconte Serge Raffy. Affaire Clearstream, divorce et raccommodage avec Cécilia, accident cérébral du Président, émeutes de banlieue, crise du CPE, coups bas et coups de théâtre… Un thriller politique dans lequel la réalité dépasse la fiction.
La part d’ombre
Ce livre navigue entre confession et colère. Confession d’un journaliste qui rend des comptes, livre ses doutes et ses contradictions, dit ce que, jusqu’ici, il n’avait pas écrit. Colère d’un citoyen qui, explorant les coulisses d’un règne présidentiel, ses secrets et ses mensonges, se surprend à affronter des valeurs étrangères à la gauche. Il ne s’agit pas ici de l’homme Mitterrand mais d’un système, le mitterrandisme, où les courtisans devancent les militants, où les fidélités priment l’éthique, où l’engagement s’efface devant l’arrangement. Sans en démentir la part de vérité, cette part d’ombre éclaire la cohérence d’une politique convenablement bourgeoise mais, à coup sûr, rien moins que socialiste.

