Maguelonne Toussaint-Samat
Légendes et récits de la Gaule et des Gaulois
Les Gaulois sont-ils nos ancêtres? Ou plutôt, sommes-nous leurs descendants? Nos pays ont connu bien des bouleversements depuis l’époque celte, et pourtant… En lisant ces légendes et récits, en découvrant une sensibilité proche de la nature, un goût du fantastique et un sens du réel étroitement mêlés, nous nous sen-tons en effet de la même famille. Les Gaulois ne nous ont pas laissé d’écrits. Certaines de leurs histoires, certains de leurs exploits ont cependant traversé les siècles… et sont arrivés jusqu’à nous. A la fin de ce poche, vous trouverez un mini-dossier illustré, pour mieux connaître l’histoire et la vie quotidienne des personnages rencontrés dans ces récits, contes et légendes.
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En anglais – “How could I have lived and worked in the presence of the brilliant and caring young man called Ibrahima Amadou Niang (we called him Ibou, in great affection) and not know that I was rubbing shoulders with a great young poet! Because we talked about everything except the essential! Now the essential is here in these fierce and moving and often haunting poems speaking of love and travels and sadness and compassion – for people and for pelicans! – and sometimes of anger. The love is deep and nuanced, the way with words is scintillating and apt and impressive way beyond what one would expect from a young wordsmith, and the anger can only be that of a profoundly committed poet. I am privileged to have seen these poems and to be allowed to say: ‘I know this man. His heart is strong and nimble. He does pride to his ancestors. He takes his place among the finest voices of his country. And be sure – he will go far.’” – Breyten Breytenbach, author of Windcatcher (2007)
Totems du temps – Livre neuf
LIVRE NEUF – Radwane Saheli fait partie de ces écrivains dont l’assemblage des mots et des maux dessine une palette de couleurs poétiques, inaltérables par le temps. Malgré les empreintes et les sillages de ce dernier, le poète manie avec une dextérité singulière l’art d’aller aux essentiels de la vie, en toute universalité. Sang et culture mêlés, sensualité, vérités immuables, douleurs, douceur. Un souffle poétique singulier et brûlant qui vous tiendra hors d’haleine dans ce troisième recueil de poésie qu’il signe ici. Une fois la sonorité lyrique quelque peu dissipée, ses mots résonneront longtemps dans vos pensées, car son texte est une ode à l’amour, à l’envie, aux passions, et c’est avec « la langue de l’amour » qu’il s’adresse à vous.
Et toi mon cœur pourquoi bats-tu
Fait des proses et des poèmes que je connais ? ou connaissais ? par coeur, ce livre n’aspire à rien d’autre qu’à donner un peu de plaisir, et peut-être d’émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d’admiration, d’une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m’arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l’ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j’ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l’esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant ? changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints ? qu’au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d’appel vers ailleurs. » La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. » Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence.
Gaspard de la nuit
En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l’apparence de la prose et la réalité d’une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c’est justement l’auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit » grâce auquel l’idée lui est venue à son tour de » tenter quelque chose d’analogue ». D’analogue? Rien n’est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s’attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.