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Pascal Sevran
Lentement, place de l’église
» J’écris cela au début d’un siècle, n’importe lequel, dequelque part en France. Il a gelé la nuit dernière, nousverrons à la Pentecôte, peut-être avant, si les rosiersauront résisté. J’ai retrouvé le pull-over rouge que lafemme du Duc avait tricoté pour Stéphane. Je ne prendraipas froid. Ma mère m’appelle « mon grand ». Plus rien nepresse. » P. S.Avec le temps, le journal prend une autre dimension. Abrupt, choquant, outrancier, péremptoire, mais authentique et souvent juste, il s’inscrit dans la lignée des idoles littéraires de son auteur : Emmanuel Berl, dont il fut le secrétaire et l’ami, Jouhandeau, Chardonne, Léautaud.(Hugo Marsan, Le Monde.)
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Le 8 décembre 1991, Paula, une jeune femme de vingt-neuf ans, atteinte d'une grave maladie, sombre dans le coma. Elle mourra un an plus tard. Pendant les jours de détresse consacrés à la veiller, sa mère – Isabel Allende – entreprend de lui adresser par écrit un long récit : l'histoire des siens. Au gré des souvenirs revit le Chili du président Allende, en état de quasi-guerre civile jusqu'à la tragédie de 1973. Puis vient le temps de l'exil et de la création littéraire. Mais à travers le témoignage, l'histoire, la confidence, ce livre nous conte avant tout la lutte désespérée, bouleversante, d'une mère contre le temps qui passe et emporte chaque jour un peu plus son enfant.
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