Jean-Charles Gonthier
Les grandes affaires criminelles de Gironde
Passion meurtrière à Bordeaux, fusillade dans une fabrique de meubles de Talence, massacre de douze jeunes hommes à Saucats. Voilà ces crimes plus ou moins oubliés qui se mêlent ici à des affaires célèbres jugées à Bordeaux.
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Le fils de l’Homme invisible
Au cours d'une ivresse le père de Francois Berleant lui dit « tu es le fils de l'homme inivisible », sauf que François prend cette parole au premier degré ; cela va impacter sa vie en causant chez lui un profond mal de vivre. Il ne lui faut pas grand chose pour accroitre sa fragilité. Pendant de nombreuses années, il se croit plus ou moins invisible (il va jusqu'à se mettre nu à l'école), ensuite il se pense vraiment fou après qu'on lui ait dit qu'il était mongolien, sans même vérifier ce que cela signifiait. Il est paranoïaque, il pense que tout ces histoires sont savamment orchestrées par ses parents. Puis un jour, Marc un psychologue scolaire parvient à l 'approcher, le mettre en confiance et là il lâche toute sa souffrance. C'est émouvant car il décrit bien dans son livre, son langage intérieur qui l'a cadenassé et tourmenté pendant des années.
Rhinocéros
Rhinocéros est la pièce la plus riche de Ionesco. Elle ne perd rien de l'esprit d'innovation, de provocation, des premières pièces. Comme elles, celle-ci mélange les genres et les tons, le comique et le tragique. Mais l'innovation principale qui s'introduit ici est la réflexion sur l'Histoire, à travers le mythe. La pièce est une condamnation de toute dictature (en 1958, on pense au stalinisme). Ionesco condamne autant le fascisme que le communisme. C'est donc une pièce engagée : «Je ne capitule pas», s'écrie le héros.Le rhinocéros incarne le fanatisme qui «défigure les gens, les déshumanise».
Arménie 1915 – Un génocide exemplaire
Quand ce livre parut pour la première fois en 1975, c'était aussi la première fois que le génocide subi par le peuple arménien en 1915 était relaté en français. Ce fait historique a pourtant encore bien du mal à trouver sa place dans l'histoire du XXe siècle, même si depuis quelques années un mouvement puissant l'a fait reconnaître de tous… à l'exception des auteurs du crime ! La République turque continue toujours en effet de nier la responsabilité de ses prédécesseurs jeunes turcs, au point d'avoir maintenu comme délit dans son code pénal – même révisé récemment pour faciliter son adhésion à l'Union européenne – le seul fait de nommer le génocide arménien. Aussi n'est-il pas indifférent que l'Année de l'Arménie en France ait accordé son label à la réédition d'un ouvrage précurseur sur ce génocide que la loi française a reconnu comme tel en 2001. C'était aussi l'occasion de revenir, par une réflexion historique et politique inédite, sur tous les développements de la question arménienne en France depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui.
Dictionnaire français-argot
Ce n'est pas par hasard que Lermina et Lévêque, dans le sous-titre de leur Dictionnaire thématique français-argot (paru en 1897), précisent que celui-ci est » à l'usage des gens du monde qui veulent parler correctement la Langue Verte « . C'est que parler argot n'est point chose facile ; cela demande temps et talent. Pour éviter les barbarismes qui blessent l'oreille et dénoncent le novice ès langue verte, les auteurs, après avoir procédé à une rapide présentation des différents argots (javanais, cadogan, largonji, loucherbem), proposent plus de 1 500 entrées pour que l'amateur de langue verte puisse jaspiner comme un mec à la redresse. A titre d'exercice, Lermina et Lévêque donnent, en ouverture à leur dictionnaire, une traduction du célèbre » Récit de Théramène « , extrait de Phèdre de Racine. Ce Dictionnaire français-argot est, avec celui de Bruant qui lui est postérieur de quatre ans, l'un des rares exemples de dictionnaire double. En quelque sorte, pour reprendre Jacques Cellard dans son Anthologie de la littérature argotique des origines à nos jours, » le thème et la version, comme dans La Méthode à Mimile d'Alphonse Boudard] « .