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Jean-Michel Gaillard
Les métamorphoses de la famille
La famille est un pilier de la société. Peut-être le seul à résister à l’usure du temps. Cela, on le pensait au milieu des années 60. Mais aujourd’hui, son éclatement fait le « Une ». Pour s’en réjouir, le déplorer, ou simplement le constater, sociologues, journalistes, historiens, politiques, tous se penchent au chevet de l’institution. Ils en décrivent les spasmes. Extrêmement documenté, ce livre nous décrit cette métamorphose de la famille.
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Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l’unanimité compassionnelle était en train de devenir l’ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu’où irons-nous dans cette « victimisation » généralisée ? Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière croisent leurs expériences et leurs disciplines pour démonter et explorer ce courant qui a émergé dans les années 80 sur tous les fronts et se nourrit de l’idéal égalitaire et de l’individualisme démocratique. Ils dénoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l’émotionnel qui, parfois déjà, affecte l’intérêt des victimes et pourrait se retourner contre la société tout entière.
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Le présent volume rassemble une trentaine de textes très divers d’Annie Le Brun. Constitué d’une vingtaine de chroniques libres parues dans la Quinzaine littéraire entre 2001 et 2007 et d’une dizaine d’autres écrits (préfaces, contributions à des colloques et des catalogues d’exposition, etc.), Ailleurs et autrement balaie un spectre très large. Des observations sur la langue des médias (« Langue de stretch ») côtoient des réflexions sur l’alimentation (« Gastronomie : qui mange qui ? »), une tentative de réhabiliter des auteurs oubliés tels Éric Jourdan ou François-Paul Alibert (« De la noblesse d’amour ») alterne avec des attaques contre le « réalisme sexuel » et l’appauvrissement de nos horizons littéraires et culturels. Des expositions vues et des livres lus, souvent des rééditions d’oeuvres rares, alimentent une pensée en perpétuel mouvement qui s’intéresse autant à des figures comme José Bové (« La splendide nécessité du sabotage »), à la déforestation en Amazonie, la lingerie de Chantal Thomass ou encore les céréales transgéniques. Annie Le Brun puise le plus souvent ses références dans le surréalisme ou encore dans l’oeuvre d’Alfred Jarry pour mieux se moquer du ridicule de notre temps et s’insurger contre les insuffisances de notre société, et elle le fait avec un esprit critique aiguisé qui ne manque jamais d’humour. Son envie d’en découdre avecles modes intellectuelles de notre époque s’exprime avec panache, et ce petit volume devrait par conséquent ravir tous ses lecteurs.
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Dans cette nouvelle version, augmentée d’un chapître sur le suicide et mise à jour, d’un livre paru pour la 1ère fois en 1988, Claude Javeau dresse l’état des lieux de la mort dans notre société, à la croisée de l’hypertechnicité médicale, du voyeurisme des medias, de la revendication du droit de mourir dans la dignité, du refus contemporain de la souffrance. Ce faisant, il nous livre non seulement une interrogation sur la prétendue « crise de la mort » dans le monde moderne, mais aussi une réflexion plus vaste sur notre civilisation à l’aube de son troisième millénaire.