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Michel Malherbe, Philippe Gaudin
Les philosophies de l’humanité
Contrairement aux systèmes scientifiques, les grandes philosophies ne sont jamais périmées, elles traversent l’histoire et restent vivantes et riches d’enseignement. Ce » patrimoine » philosophique rassemble les grands systèmes d’interprétation de l’homme. Les visions totalitaires du monde se sont effondrées, les religions ont perdu leur primat sur les consciences et la philosophie est maintenant plus que jamais appelée au secours de l’individu et de la définition de son identité. Ce livre propose un tour du monde de l’ensemble des philosophies et de ce qu’elles peuvent nous apporter. Une première partie brosse un panorama complet et facilement accessible de la philosophie occidentale dans le mouvement global de l’Histoire. Elle n’a jamais été dans une bulle étanche et n’a jamais cessé d’être façonnée par toutes sortes d’influences culturelles. On prend ensuite des chemins de traverse pour aller chercher la philosophie ailleurs que dans sa stricte définition académique et occidentale. Enfin, il est question des défis auxquels la philosophie est confrontée aujourd’hui et de ce qu’elle a à nous dire. L’ensemble est complété de monographies sur une trentaine de philosophes parmi les plus célèbres.
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Un été avec Jankélévitch
Né en 1903, mort en 1985 Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l’un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd’hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l’instant, les joies de l’action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C’est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier. Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d’Alain nous montre que c’est l’heure, que cette heure ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d’ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d’esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
L’édit de Nantes – Réflexions pour un pluralisme religieux
Signé en 1598 par Henri IV, l’édit de Nantes est paradoxalement plus connu pour sa révocation, un siècle plus tard. Exalté depuis comme un chef-d’oeuvre de tolérance, par opposition à l’intolérance de Louis XIV et de ses dragons, il a acquis une valeur symbolique qui excède largement sa portée réelle. Pierre Joxe lui restitue son véritable sens : compromis nécessaire à l’ordre public, il fut surtout utile à l’enracinement de la monarchie absolue. Mais retracer cette histoire fournit aussi à l’auteur l’occasion d’une réflexion plus large sur l’organisation du pluralisme religieux dans la société française. Dans un dernier chapitre inédit, il revient longuement sur les problèmes de l’organisation du culte musulman, depuis le Corif (Conseil de réflexion sur l’islam en France) dont il prit l’initiative, jusqu’à l’instauration du Conseil français du culte musulman, parachevée par Nicolas Sarkozy. A la lumière de ces débats, l’édit de Nantes prend alors un relief particulier, en devenant le symbole du respect du pluralisme religieux inhérent à l’idée de laïcité.
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Les deux lettres ouvertes de Günther Anders au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture.
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