Xavier Emmanuelli
Les prédateurs de l’action humanitaire
Médecins sans frontières est devenu, en vingt ans, l’un des phares de l’action humanitaire. Ses membres se trouvaient aux côtés des réfugiés du Cambodge et de l’Ethiopie comme dans les montagnes kurdes après la guerre du Golfe, ou dans les ruines d’Arménie après le tremblement de terre. Ils ont inventé une médecine d’urgence à l’échelle de la planète, transposé les techniques des SAMU au niveau des catastrophes mondiales, qu’elles soient naturelles ou politiques.
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Pierre et Jean
Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d'une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l'étude naturaliste et de l'analyse psychologique, s'appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l'auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque : il s'agit moins de reproduire le réel que d'en donner l'illusion.
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
L’homme qui voulait voir Mahona
1528. Une petite flotte de caravelles aborde les côtes inconnues de la Floride. Trois hommes survivent à l'expédition, anéantie par les naufrages, les épidémies et les flèches indiennes. Nunez Cabeza de Vaca, noble andalou, découvre, au lieu de l'Eldorado promis, des villages faméliques peuplés de primitifs candides, malades, profondément religieux. Au nom du Christ, ses compatriotes se livraient à des massacres. Au nom de Mahona, divinité de ces peuples, le conquistador apporte la paix, la guérison et l'amour. Une extraordinaire épopée commence, à la fois récit authentique et œuvre soulevée par la passion humaniste, le souffle de l'aventure et de la poésie, contée avec le style, l'art et la magie d'Henri Gougaud.
Le rosier de Madame Husson
Un ami du narrateur, très imbu de l’histoire locale, raconte l’anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s’est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l’enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l’esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s’encanailler à Paris.