Jacques Vergès
Les sanguinaires
Jack l’Éventreur, l’Étrangleur de Boston, le Vampire de Düsseldorf, le Boucher de Hanovre… ces criminels ont tous un point en commun : ils séduisent leurs victimes avant de les sacrifier. Et s’ils ont le goût du sang, ils ont aussi humour, charme, sensibilité et intelligence. Contre toute logique ils sont à notre image… Mais un jour, ces « Messieurs-Tout-le-Monde » sont passés à l’acte. Ils ont abattu, torturé, mutilé. Pour quelle raison, ou par quelle déraison ? Jacques Vergés ne se satisfait pas de l’explication habituelle, qui consiste à qualifier d’inhumains tous les comportements qui révoltent. Qu’il s’agisse de crimes collectifs ou individuels, l’inhumain, selon lui, fait encore partie de l’humanité. Et c’est bien ce qui nous dérange…
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Ennemi
Analystes de renom, rivaux (l’un est lacanien, l’autre freudien) mais secrètement complices, Bruno Brunschwig et Gilles d’Avertin partagent femmes, richesses et honneurs. Ainsi que ce pouvoir sur les consciences que donne l’exercice de leur discipline… Apparaît alors Maria Solar, dix-neuf ans, riche héritière, seule au monde. Maria qui, au bord de la folie, appelle l’amour… Qui, de Gilles ou de Bruno, l’emportera ? C’est compter sans le troisième homme, celai qui parsème de cadavres la route de la jeune fille. Le psychopathe de génie qui se veut le rédempteur des sans-espoir, celui qui va exorciser le Diable – la psychanalyse -, l’ennemi. Le romancier de Voyante et des Enfants de Salonique signe ici un de ses meilleurs livres, à la fois thriller haletant et satire amusée des sectes, des rites et des sorciers de la psychanalyse.
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La part d’ombre
Ce livre navigue entre confession et colère. Confession d’un journaliste qui rend des comptes, livre ses doutes et ses contradictions, dit ce que, jusqu’ici, il n’avait pas écrit. Colère d’un citoyen qui, explorant les coulisses d’un règne présidentiel, ses secrets et ses mensonges, se surprend à affronter des valeurs étrangères à la gauche. Il ne s’agit pas ici de l’homme Mitterrand mais d’un système, le mitterrandisme, où les courtisans devancent les militants, où les fidélités priment l’éthique, où l’engagement s’efface devant l’arrangement. Sans en démentir la part de vérité, cette part d’ombre éclaire la cohérence d’une politique convenablement bourgeoise mais, à coup sûr, rien moins que socialiste.