Jean-François Bayart, Ibrahima Poudiougou, Giovanni Zanoletti
L’état de distorsion en Afrique de l’Ouest
Les classes politiques africaines ont choisi, au lendemain des indépendances, de reproduire le cadre territorial hérité de la colonisation et ont entériné le principe de l’État-nation. Ce dernier contredit la plupart des ressorts politiques, économiques, culturels des sociétés africaines. Mais il a aussi fait l’objet de processus d’appropriation souvent massive, et toujours créative, de la part de l’ensemble de leurs acteurs.
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Maréchal Rommel – La guerre sans haine
Aucun grand capitaine de la Seconde Guerre mondiale n'a écrit de récit aussi clair et aussi percutant sur la stratégie militaire que Rommel dans ses Carnets. Soucieux de tirer les leçons de ses campagnes, il rend compte mieux que quiconque du Blitzkrieg puis des combats dans le désert. En lisant ses textes, on entre au coeur de sa réflexion stratégique, toujours ancrée dans l'action. On découvre un chef de guerre qui s'est constamment affranchi des règles traditionnelles pour surprendre l'ennemi et le prendre de vitesse, mais aussi un homme pour qui les combats devaient épargner le plus possible les civils et éviter les représailles. À la fois craint et estimé par les Alliés, notamment britanniques, qui ont contribué à bâtir sa «légende», il demeure un soldat discipliné, que sa formation a toujours empêché de remettre en cause le pouvoir du Führer. Bien que sa mort ordonnée par Hitler ait interrompu ce récit, ce témoignage n'en reste pas moins capital pour l'histoire.
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La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) est une guerre qui oppose, de 1955 à 1975, d’une part la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam) avec son armée populaire vietnamienne, soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine — et le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Viet Cong), et d’autre part la République du Viêt Nam (ou Sud-Viêt Nam), militairement soutenue par l’armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines).
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Dix jours qui ébranlèrent le monde de l’Américain John Reed (1887-1920) retrace avec une intensité et une vigueur extraordinaires les premières journées de la révolution russe d’Octobre 1917. John Reed parcourt en toute liberté Petrograd, la « capitale rouge », recueille les analyses des principaux acteurs politiques et écoute le peuple de Petrograd dans les cercles qui se formaient sur les places publiques, à la porte des boulangeries, à l’intérieur des casernes. Plus qu’une simple énumération des faits ou un recueil de documents, John Reed propose une série de scènes vécues, des tableaux pris sur le vif. De retour aux États-Unis, il rassemble l’essentiel de ses observations et revit, dans l’urgence, cette aventure humaine dont il apparaît encore aujourd’hui comme l’un des témoins les plus proches.
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L’apartheid était une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Il fut conceptualisé et introduit à partir de 1948 en Afrique du Sud par le Parti national, et aboli le 30 juin 1991. La politique d’apartheid se voulait l’aboutissement institutionnel d’une politique et d’une pratique élaborée en Afrique du Sud depuis la fondation par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales de la colonie du Cap en 1652. Avec l’apartheid, le rattachement territorial (puis la nationalité) et le statut social dépendaient du statut racial de l’individu. L’apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), alors administré par l’Afrique du Sud.