René Char
Lettera amorosa
« La présente édition de Lettera amorosa réunit deux versions illustrées du poème de René Char, publiées à dix ans d’intervalle. L’une et l’autre sont enluminées par les peintres, en 1952 par Jean Arp puis en 1963 par Georges Braque. […]
Traces du dialogue que le Poète a entretenu toute sa vie avec les peintres, ses « alliés substantiels », ces livres et manuscrits rares sont pour la plupart la propriété privée de bibliophiles ou sous clef dans la réserve d’une bibliothèque. Les voici enfin mis en lumière dans une collection de poche et offerts au regard du grand public. Leur beauté témoigne de la fraternité spirituelle qui unit l’art et la poésie ».
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Elégies pour Nicolas est un condensé de douleur que les larmes n’ont pas suffit à atténuer. Véritable éphéméride du malheur, ce recueil couvre les jours sans soleil qui ont suivi ce triste 10 janvier 2006 et se referme quasiment sur l’anniversaire de cette date fatidique. A travers des vers chargés de regrets, certes, mais éclairés par l’amour et l’espérance, une présence survit à la mort ; tel est le message livré dans ces poèmes.
Gaspard de la nuit
En 1842, un an après la mort de son discret auteur, la première édition de Gaspard de la Nuit ne rencontre guère que le silence: vingt exemplaires à peine en sont vendus. Et il est vrai que les premiers lecteurs étaient sans doute mal préparés à la découverte de ce recueil de courtes « fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot » qui offraient à la fois l’apparence de la prose et la réalité d’une pure écriture poétique. Il faudra attendre Baudelaire pour que le poème en prose soit reconnu, et c’est justement l’auteur du Spleen de Paris qui fera découvrir à un public plus large ce « fameux Gaspard de la Nuit » grâce auquel l’idée lui est venue à son tour de » tenter quelque chose d’analogue ». D’analogue? Rien n’est moins sûr car si les pièces de Baudelaire s’attachent à la vie moderne, celles de Bertrand nous proposent la peinture de la vie ancienne. Et ce sont bien deux naissances successives du poème en prose.
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