Eric Zemmour
L’homme qui ne s’aimait pas
« L’homme qui ne s’aimait pas » s’appelle Jacques Chirac. Si le titre intrigue, le héros a de quoi passionner. Pour étayer sa théorie – dont on cherche l’évidence tout au long du récit – , Éric Zemmour s’est appuyé sur les liens du président avec son entourage : sa belle-famille, Bernadette, Claude… et notamment sur ses rapports avec son propre père, qui mêlent obéissance craintive et révolte larvée. Rapports qui expliqueraient, selon l’auteur, le comportement politique de ce « rebelle de carte postale » rêvant de s’opposer mais renonçant toujours. C’est ainsi que, de 1956 à 2001, le petit monde de Jacques Chirac est passé en revue : on y croise Charles Pasqua, Chaban-Delmas, Marie-France Garaud et tous ceux qui ont mené, parfois malgré eux, Jacques Chirac au pouvoir.
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François Mitterrand est un de ceux qui croient qu’il n’est de bonne écriture qu’exacte. Tandis qu’il mène sa vie d’homme d’action, un autre en lui observe le vent « grande rumeur dans le ciel immobile », garde le rythme des jours avec l’odeur du blé, l’odeur du chêne, la suite des heures. L’écrivain qu’il est laisse place à l’élan du rêve, aux sensations, aux émotions. Il nous donne la Crète, le vertige du Kremlin, les canards sauvages virant de bord à Manhattan, l’angoisse du Japon, son étonnement devant le retournement communiste. L’homme d’Etat dialogue avec Kissinger, venu le voir chez lui à Paris, avec Brejnev – ce qui nous permet de saisir une clef de l’empire soviétique. Il parcourt le monde avec son bâton de pèlerin socialiste.
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