Lorànt Deutsch
Métronome
Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas sur l’île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous un parking du Ve arrondissement ? Suivez Lorànt Deutsch le long des rues où se cachent des trésors insoupçonnés. Une promenade captivante, où défilent seigneurs alliés et princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays. Vous verrez s’ériger des murailles contre l’envahisseur, s’agiter l’Église, s’imposer les marchands, s’ébrouer les artistes, le peuple de Paris se soulever – violent, sanglant, emblématique –, et se construire ainsi toute l’Histoire de France.
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Honoï, capitale de la survie
La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) est une guerre qui oppose, de 1955 à 1975, d’une part la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Viêt Nam) avec son armée populaire vietnamienne, soutenue matériellement par le bloc de l’Est et la Chine — et le Front national de libération du Sud Viêt Nam (dit Viet Cong), et d’autre part la République du Viêt Nam (ou Sud-Viêt Nam), militairement soutenue par l’armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines).
Les taxis de la marne
La première vertu de ce livre brûlant, c’est l’éloquence. Elle s’exhale d’un cœur en deuil, elle jaillit d’une âme indignée. Je dis bien d’une âme. L’homme de Dutourd a une âme. Il paraît que l’homme aurait une âme. Pas une conscience intellectuelle. Une âme. Qu’il y en aurait de grandes et de petites. On voit que Dutourd ne recule devant nulle nouveauté. N’en doutons plus : Les taxis de la Marne datent un tournant de la sensibilité française.
Fier d’être français
Il faut bien que quelqu’un monte sur le ring et dise: « Je suis fier d’être français. » Qu’il réponde à ceux qui condamnent la France pour ce qu’elle fut, ce qu’elle est, ce qu’elle sera: une criminelle devenue vieillerie décadente. Or nos princes, qui devraient la défendre, au lieu de pratiquer la boxe à la française, s’inspirent des lutteurs de sumo! Comment ne pas chanceler dans ces conditions? Et les procureurs de frapper fort. Ils exigent que la France reconnaisse qu’elle les opprime, qu’elle les torture, qu’elle les massacre. Seule coupable! Pas de héros dans ce pays! Renversons les statues, déchirons les légendes. Célébrons Trafalgar et Waterloo, et renions Austerlitz! Ils veulent que la France s’agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes et, tondue, en robe de bure, se laisse couvrir d’insultes, de crachats, heureuse qu’on ne la « nique » qu’en chanson et qu’on ne la brûle que symboliquement chaque nuit! Il est temps de redresser la tête, de hausser la voix, de monter sur le ring… et de boxer à la française!
L’ère des camps
Le système concentrationnaire s'enracine à la structure du XXe siècle. Dénoncé par ses victimes quand elles lui échappent, il l'est aussi par ceux qui brandissent cette dénonciation somme une arme politique contre des régimes réprouvés – mais pas comme le mal absolu. Implacablement le camp s'inscrit dans une sorte de logique de la démence humaine. A chaque découverte, les camps nazis, les camps d'Algérie, les camps soviétiques, de Grèce, du Sud Vietnam… la bonne conscience des « autres » s'exclame : « Comment est-ce possible ? ». Sub specie aeternitatis, c'est au nazisme qu'appartient le triste privilège d'avoir créé le système concentrationnaire et le système d'extermination les plus monstrueusement déments. Mais, en regard de cette terrifiante spécificité » hors concours » du camp nazi, ne peut-on redouter que la conscience universelle ne s'émousse ?