Fabrice Leuwen
Meurtre en Balladurie
Mercredi 18 h 30, à l’issue d’un cocktail, dans la salle des fêtes du ministère de l’Intérieur, Charles Pasqua est soudain pris d’un malaise, après avoir avalé un verre de whisky. Au Val-de-Grâce où il est transporté, on constate son décès. Arrêt cardiaque ? Pas si sûr. En pleine campagne présidentielle, l’enquête – placée sous la responsabilité du nouveau ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy – ne doit négliger aucune piste : les islamistes ? Les nationalistes corses ? Action Directe ? Ou un règlement de compte politique ? Cette dernière hypothèse est relancée par la révélation de l’existence d’une lettre de Charles Pasqua à Jacques Chirac qui aurait pu – sans l’assassinat – bouleverser les données de l’élection présidentielle.
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Comment un petit gangster d’origine italienne, Sam Giancana, a-t-il pu décider de faire assassiner John F. Kennedy qu’il avait pourtant contribué à faire élire cinq ans plus tôt ? De quelles complicités a-t-il bénéficié au sein d’une CIA traumatisée par l’échec de « la baie des Cochons » ? Pourquoi Jack Ruby, l’assassin de Lee H. Oswald, avait-il ses entrées au siège de la police de Dallas ? Notre homme à la maison-blanche – c’est ainsi que Sam Giancana appelait le président- nous montre pour la première fois la mafia vue de l’intérieur et dévoile le mystère qui régnait depuis près de trente ans autour de cette tragédie. Faisant ses débuts dans le Chicago de la prohibition dominé par Al Capone, Sam Giancana reculera devant aucun moyen pour construire son empire dont les frontières s’étendront bien au-delà des États-Unis dans les années 60. Cette description assez effrayante du double jeu entre le pouvoir et le crime organisé, qui va bouleverser l’opinion, bouscule bien des légendes. On y découvre une haute société où le père d’un futur président fait allégeance à l’un des parrains du Milieu, s’engageant au nom de son fils pour sauver sa propre vie. Hollywood apparaît aussi comme un monde sous influence : les relations étroites de Sam Giancana avec Frank Sinatra ou Marilyn Monroe en témoignent. On ne commence pas ce livre sans le terminer : au-delà des révélations, c’est en effet le mythe d’une époque, d’une dynastie, et d’une certaine Amérique qui s’effondre. Chuck Giancana, soixante-dix ans, directeur d’hôtel puis promoteur, ne fut jamais mêlé directement aux affaires de son frère aîné, Sam, dont il était cependant le confident. Samuel M. Giancana est le neveu du gangster. Il a trente-six ans et a fondé une société de relations publiques.
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