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Susan Wiggs
Neige sur le lac des saules
Tout en regardant les gros flocons tomber sur la surface gelée du lac des Saules, Sophie Bellamy s’étonnait : elle se sentait bien. Apaisée comme ça ne lui était pas arrivé depuis des années. Et il fallait que ce soit ici, chez l’inconnu qui venait de la secourir en pleine nuit au cœur d’une tempête de neige. Qui aurait pu prévoir cette rencontre ? Car si elle avait décidé de retourner à Avalon, petite ville des Catskills, c’était pour vivre plus près de ses enfants, trop longtemps négligés au profit de sa carrière de juriste internationale. C’était pour enfin faire face à son mariage raté et cesser de fuir. Certainement pas dans l’intention de tomber sous le charme d’un homme irrésistible et fougueux, de dix ans son cadet. Un homme dont elle ne savait rien… si ce n’est qu’il lui rappelait la force de l’instant présent et lui rendait le goût d’aimer…
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Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy décédait «après s'être tiré une balle dans la tempe», selon la version officielle servie aux médias. Le 1er mai 2003, alors qu'on commémore le dixième anniversaire de sa mort, Eric Raynaud se penche par curiosité sur les archives de 1993. Une photo du Premier ministre le trouble : elle semble montrer un impact de balle au sommet du crâne. Il y aurait donc eu une deuxième balle. C'est-à-dire une de trop… C'est le début d'une enquête passionnante durant laquelle l'auteur se verra confirmer l'existence de ce deuxième projectile, rencontrera des dizaines de témoins, dans la Nièvre, à Paris et sur la Côte d'Azur, jusqu'à démontrer l'assassinat de Pierre Bérégovoy. Une enquête très discrète des Renseignements généraux, comme il le découvrira en route, arrive aux mêmes conclusions que lui… Ce fait majeur de la Ve République, longtemps occulté, est toujours resté suspect dans la mémoire collective, à propos de «Béré», un homme proche de la «France d'en bas».
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