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Günther Anders
Nous, fils d’Eichmann
Les deux lettres ouvertes de Günther Anders au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture.
Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.
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Le rêve cistercien
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L’homme et les Hommes – Un jour un homme … – Demain, les autres
Lot de 3 ouvrages de Jean Hamburger.
Né à Paris, le 15 juillet 1909.
Études de sciences en Sorbonne, puis de médecine. Successivement chef de clinique en 1936, médecin des hôpitaux en 1945, agrégé en 1946, médecin de l’hôpital Necker en 1949 et professeur de clinique néphrologique de 1958 à 1982. Dirige pendant la même période un laboratoire de recherches de l’INSERM et du CNRS sur le rein et l’immunologie de greffe.
Fondateur et vice-président de la Fondation pour la recherche médicale.
Créateur du concept de réanimation médicale (1953) et de la discipline qu’il a proposé de nommer néphrologie, étude du rein normal et des maladies du rein. Réalisateur du premier rein artificiel français (1955). Premières greffes de rein réussies (premier succès prolongé 1953, premiers succès définitifs entre faux jumeaux 1959 et entre non-jumeaux 1962). Recherches fondamentales sur l’immunologie des maladies rénales, l’immunologie de greffe et les maladies auto-immunes.
À partir de 1972, auteur d’une série d’essais et œuvres littéraires consacrés à la réflexion d’un biologiste sur la condition humaine, sur les causes de la fragilité du monde actuel, sur la recherche d’un équilibre entre les impératifs biologiques et les exigences spirituelles de l’homme, et sur les limites et les “césures” de la connaissance. En même temps, son attachement à la langue française l’a conduit à publier une Introduction au langage de la médecine et à animer un Dictionnaire de médecine.
Il a reçu divers prix littéraires
Il a été élu à l’Académie française le 18 avril 1985, au fauteuil de Pierre Emmanuel (4e) et reçu sous la coupole le 16 janvier 1986 par Jean Bernard.
Mort le 1er février 1992.
Le banquet
Qu’est-ce que l’amour ? Tour à tour, les convives du « Banquet » se proposent de répondre à la question. Tous font l’éloge d’Éros en le divinisant, révélant ainsi un aspect essentiel du vécu amoureux : l’idéalisation de soi sous le regard de l’autre. Mais l’intervention de Socrate rompt le consensus. L’éros socratique n’est pas l’amour de soi que l’autre restaure en nous. Il s’agit d’un amour toujours insatisfait, se détachant des corps pour se tourner vers des objets spirituels, s’accomplissant finalement dans la quête philosophique. Comment interpréter le caractère désincarné et « platonique » de l’amour socratique, confirmé par Alcibiade qui, à la fin du dialogue, raconte comment Socrate, son amant, résiste aux attraits de ses charmes physiques ? S’agit-il vraiment d’amour ou bien plutôt d’un dépassement de l’amour, de ce que Freud appellera la « sublimation » ? Platon voudrait-il nous dire que l’amour n’est vivable que si l’on échappe en partie à son emprise ? Une œuvre magistrale sur l’impossibilité de l’amour absolu. Vous aimerez quand même ! Émilio Balturi