Robert Mencherini
Provence-Auschwitz
De 1939 à 1944, de nombreux camps d'internement existèrent dans l'actuelle région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Le camps des milles, près d'Aix-en-Provence, occupa, avec ses « annexes », plusieurs fonctions : camp d'internement pour ressortissants du Reich en 1939-1940, centre de transit pour étrangers désireux de quitter la France, lieu de regroupement des juifs raflés de l'été à l'automne 1942. A partir de sources peu explorées, cet ouvrage fait le point sur cette galaxie de l'internement et sur son rôle dans l'exclusion et les transferts des juifs en zone nord, à destination des camps d'extermination. Avant novembre 1942, ces transferts furent pris en charge par les autorités vichystes. Ils s'accentuèrent après l'occupation avec de fortes différences entre l'attitude des autorités allemandes et italiennes.
Vous aimerez aussi
Le monde de la Grèce
L’histoire de la Grèce antique se décompose en plusieurs périodes, dont les principales sont l’époque archaïque, l’époque classique et l’époque hellénistique. Sous l'appellation « Grèce archaïque », on regroupe les différentes civilisations des Cyclades, minoenne et mycénienne (soit de 2700 à 1200 avant notre ère). La période de transition entre la chute de la civilisation mycénienne et l'époque archaïque, caractérisée par une stagnation voire une régression culturelle — et donc appelée « siècles obscurs » par certains historiens — s'étend ainsi du XIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle av. J.-C.
Notre homme à la Maison-Blanche
Comment un petit gangster d’origine italienne, Sam Giancana, a-t-il pu décider de faire assassiner John F. Kennedy qu’il avait pourtant contribué à faire élire cinq ans plus tôt ? De quelles complicités a-t-il bénéficié au sein d’une CIA traumatisée par l’échec de « la baie des Cochons » ? Pourquoi Jack Ruby, l’assassin de Lee H. Oswald, avait-il ses entrées au siège de la police de Dallas ? Notre homme à la maison-blanche – c’est ainsi que Sam Giancana appelait le président- nous montre pour la première fois la mafia vue de l’intérieur et dévoile le mystère qui régnait depuis près de trente ans autour de cette tragédie. Faisant ses débuts dans le Chicago de la prohibition dominé par Al Capone, Sam Giancana reculera devant aucun moyen pour construire son empire dont les frontières s’étendront bien au-delà des États-Unis dans les années 60. Cette description assez effrayante du double jeu entre le pouvoir et le crime organisé, qui va bouleverser l’opinion, bouscule bien des légendes. On y découvre une haute société où le père d’un futur président fait allégeance à l’un des parrains du Milieu, s’engageant au nom de son fils pour sauver sa propre vie. Hollywood apparaît aussi comme un monde sous influence : les relations étroites de Sam Giancana avec Frank Sinatra ou Marilyn Monroe en témoignent. On ne commence pas ce livre sans le terminer : au-delà des révélations, c’est en effet le mythe d’une époque, d’une dynastie, et d’une certaine Amérique qui s’effondre. Chuck Giancana, soixante-dix ans, directeur d’hôtel puis promoteur, ne fut jamais mêlé directement aux affaires de son frère aîné, Sam, dont il était cependant le confident. Samuel M. Giancana est le neveu du gangster. Il a trente-six ans et a fondé une société de relations publiques.
Dix jours qui ébranlèrent le monde
Dix jours qui ébranlèrent le monde de l’Américain John Reed (1887-1920) retrace avec une intensité et une vigueur extraordinaires les premières journées de la révolution russe d’Octobre 1917. John Reed parcourt en toute liberté Petrograd, la « capitale rouge », recueille les analyses des principaux acteurs politiques et écoute le peuple de Petrograd dans les cercles qui se formaient sur les places publiques, à la porte des boulangeries, à l’intérieur des casernes. Plus qu’une simple énumération des faits ou un recueil de documents, John Reed propose une série de scènes vécues, des tableaux pris sur le vif. De retour aux États-Unis, il rassemble l’essentiel de ses observations et revit, dans l’urgence, cette aventure humaine dont il apparaît encore aujourd’hui comme l’un des témoins les plus proches.
Notre histoire – 1922-1945
Aux yeux de l’Histoire, tout oppose Hélie de Saint Marc et August von Kageneck. L’un est français, autrefois résistant et déporté à Buchenwald ; l’autre est allemand, autrefois officier de la Wehrmacht sur le front de l’Est. Pourtant, tous deux ont vécu l’inexorable ascension d’Adolf Hitler, et l’effondrement du monde de leurs pères. Au fil de leur entretien s’installent tous les fantômes de la guerre et de l’avant-guerre, avec une digne gravité et la force bouleversante des seuls souvenirs. Chaque douleur y a sa mesure, chaque horreur son quotidien. Un livre à hauteur d’homme, d’une force d’évocation peu commune.

