Detalmo Pirzio-Biroli
Révolution culturelle Africaine
Corrado Pirzio-Biroli est italien, diplomate de l’UE et fils de Fey von Hassell – fille du politicien allemand et combattant de la Résistance, Ulrich von Hassell -, et arrière-petits-fils d’Alfred von Tirpitz. En raison de l’implication de son grand-père dans le coup d’État contre le régime nazi et Adolf Hitler, le 29 juillet 1944, lui et son frère ont été séparés de force de sa mère et ont été de 1944 à 1945 des prisonniers spéciaux des SS.
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Ils sont partout, dans l’électronique comme dans l’automobile, avenue de l’Opéra comme à Wall Street, dans la haute couture comme dans l’art contemporain. Edith Cresson les a comparés à des « fourmis » tandis que d’autres nous les proposent comme modèles. Les Japonais sont devenus inévitables. Faut-il pour autant s’incliner devant les nouveaux puissants du jour et prendre pour argent comptant l’image d’Epinal qui nous est donnée de ce peuple uni et travailleur, à l’exquise politesse orientale ? Stéphane Benamou refuse de tomber dans le piège. Le Japon qu’il nous croque en cinquante articles demeure la puissance impérialiste et totalitaire d’hier, un pays rongé par le racisme et l’apartheid, qui ne renie rien de ses ambitions, dissimule ses crimes passés et travaille à sa revanche déjà bien engagée. Ce guide impitoyable de « l’autre Japon » est avant tout une invitation à la lucidité.
La fièvre verte
La fièvre est un mal pernicieux dont souffrent les candidats à l’immortalité garantie par l’habit vert.
Dans la Fièvre verte, Jacques Isorni, candidat au « fauteuil » de Jérôme Carcopino, raconte sa campagne académique. Il rapporte avec une liberté totale les libres propos échangés lors de ces fameuses « visites » que déconseille le règlement de l’Académie. Jamais un tel livre, profondément authentique, n’avait été écrit. Les élus se hâtent d’oublier et se taisent. Les battus réservent l’avenir. Mais ce livre est surtout l’occasion pour Isorni d’ouvrir au lecteur une extraordinaire galerie d’immortels, morts ou vivants : secrétaires perpétuels, cardinaux et ducs, écrivains, savants, philosophes, avocats. et les autres. Il n’y a plus de militaires. Et, dès lors qu’autour de sa candidature sa rallumait une querelle non académique, celle de la France, pétainisme et gaullisme, c’est une page de notre histoire qu’il a écrite au cours d’un récit passionné, admiratif, critique, parfois même comique ou cruel.
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« Un voisin durable, c’est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j’en fasse autant. Une amitié durable, c’est une amitié où l’on ne met pas en danger l’avenir de la planète, même en paroles. On évite d’aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l’opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient. Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu ». Iegor Gran explore, dans un style décapant, les limites de l’amitié et les contradictions de l’idéologie écologique.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s'attrister de l'état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s'inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ? Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l'esprit de ses premiers livres.