Roger-Pol Cottereau
Soleils
Ce douzième recueil de poèmes de l’auteur marque une maîtrise de l’écriture, la richesse d’une inspiration profonde et contemporaine et l’expression de sa lumière intérieure faite de sensibilité, de pudeur, de plaisir, d’audace, d’imagination, d’amour. Un plein de Soleils.
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Totems du temps
LIVRE NEUF – Radwane Saheli fait partie de ces écrivains dont l’assemblage des mots et des maux dessine une palette de couleurs poétiques, inaltérables par le temps. Malgré les empreintes et les sillages de ce dernier, le poète manie avec une dextérité singulière l’art d’aller aux essentiels de la vie, en toute universalité. Sang et culture mêlés, sensualité, vérités immuables, douleurs, douceur. Un souffle poétique singulier et brûlant qui vous tiendra hors d’haleine dans ce troisième recueil de poésie qu’il signe ici. Une fois la sonorité lyrique quelque peu dissipée, ses mots résonneront longtemps dans vos pensées, car son texte est une ode à l’amour, à l’envie, aux passions, et c’est avec « la langue de l’amour » qu’il s’adresse à vous.
Les marrons glacés
Natif de Saint-Louis au Sénégal, Samba Ndiaye a longtemps roulé sa bosse comme professeur de français et chevalier du micro en Algérie et dans sa patrie. Dans le cadre de l’écriture, il est détenteur du Grand Prix de poésie de la Maison africaine de la poésie internationale
En habile collectionneur de mots, l’auteur ressuscite superbement les mythes de l’enfance, de l’amour, de la beauté et du rêve… « Les marrons glacés » est un recueil peignant un univers pittoresque qui semble nous montrer les choses et les Hommes sous un autre jour.
Le parti pris des choses
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en-dessus s’affaissent sur les cieux d’en-dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
Des rimes et des rames
Ce recueil de poèmes a été édité dans le cadre d’un concours organisé par La RATP et comprend tous les finalistes. Le poème « Autocritique » de Jean-Pierre Develle y figure. Cet auteur a publié des recueils de poèmes qui ont une caractéristique tragi-comique.
QU’EST-CE QUI NE VA PAS SUR TERRE ?
C’est le chat dit la souris
C’est le lion dit la gazelle
C’est le loup dit l’agneau
C’est l’homme dit l’homme.
(Jean-Pierre Develle)