Michel Warschawski
Sur la frontière
Né à Strasboueg dans une famille religieuse, Michel Warschawski part en Israël à l'âge de seize ans. Fondamentalement engagé pour la paix, il y deviendra une des figures les plus connues de la gauche radicale israélienne. Cet ouvrage raconte son parcours, son engagement ; l'auteur y mêle analyses précises et lucides des évolutions politiques israéliennes et évocation d'amitiés ou d'émotions ressenties dans les combats partagés. Il puise ses références dans la tradition talmudique, dans l'histoire du socialisme révolutionnaire et donne l'esquisse d'une synthèse possible au-delà du sionisme. Et lorsqu'il évoque les déceptions d'après Oslo, il ne manque pas d'affirmer son espoir qu'une paix juste puisse un jour s'imposer dans cette partie du monde.
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Le fils de l’Homme invisible
Au cours d'une ivresse le père de Francois Berleant lui dit « tu es le fils de l'homme inivisible », sauf que François prend cette parole au premier degré ; cela va impacter sa vie en causant chez lui un profond mal de vivre. Il ne lui faut pas grand chose pour accroitre sa fragilité. Pendant de nombreuses années, il se croit plus ou moins invisible (il va jusqu'à se mettre nu à l'école), ensuite il se pense vraiment fou après qu'on lui ait dit qu'il était mongolien, sans même vérifier ce que cela signifiait. Il est paranoïaque, il pense que tout ces histoires sont savamment orchestrées par ses parents. Puis un jour, Marc un psychologue scolaire parvient à l 'approcher, le mettre en confiance et là il lâche toute sa souffrance. C'est émouvant car il décrit bien dans son livre, son langage intérieur qui l'a cadenassé et tourmenté pendant des années.
Soleils rouges
Kyôto, 27 août 1935. Kaï O’Hara, treizième du nom, un mètre quatre-vingt-dix, cent dix kilos, arrive de France où il a interrompu de brillantes études. Sa seule idée : retrouver son père, «le Capitaine», disparu en mer avec sa goélette, le Nan Shan. Bien des rencontres l’attendent dans ce japon livré aux démons du militarisme et de l’alliance nazie. Celle du cruel Tadoshige, l’homme des services secrets. Celle, fascinante, de Boadicée, qui n’est autre que la fille du plus mortel ennemi de sa famille… Arrive la guerre sino japonaise, et bientôt la Seconde Lierre mondiale. Kaï, fugitif, va aller d’île en île, poursuivant la vengeance, l’amour et la liberté… Dans la foulée de L’Enfant des Sept Mers, l’auteur de Fortune et de Berlin nous entraîne dans un prodigieux périple romanesque, bourré de péripéties, de personnages, de surprises… D’humanité aussi.
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Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi. Lors d’un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais nous qui avons lu le livre, on sait pourquoi ! Dis-moi pourquoi est aussi la peinture – au pistolet dirait l’auteur – d’une bourgeoisie décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle.
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Toute une jeunesse trimbalée dans quelques coins de monde, dans quelques recoins de la tête. Tel est le dernier objet littéraire d'Alain Rémond, chroniqueur à Télérama. Point de départ à cette jeunesse, des lettres de son père, retrouvées par hasard, écrites entre 1930 et 1931 et qui rendent compte d'une autre jeunesse, passée au Maroc pour cause de service militaire. À leur lecture, c'est tout simplement un narrateur qui va à la rencontre d'un jeune homme qui deviendra son père. C'est aussi ce qui incite Alain Rémond à « rapporter » sa propre jeunesse, avec un chemin tantôt parallèle, tantôt divergent, parti d'une famille bretonne catholique : l'envie très tôt d'entrer dans les ordres, la foi intime en un Dieu personnel, le vertige de la liberté initié par un professeur de philosophie, le noviciat à Rome, l'enseignement en Algérie, la rupture avec l'Église,l'engagement au PSU et un amour immodéré pour Bob Dylan… Des années soixante aux années soixante-dix, voilà donc une jeunesse parmi d'autres, pleinement inscrite dans son temps, avec ses rêves, ses désillusions, marquée (auréolée presque) toujours par l'image de ce père mort trop tôt, peu connu, et qu'il aurait « aimé aimer ».