Marcel Aymé
Traversée de Paris
Durant l’Occupation, deux compères entreprennent nuitamment la traversée de Paris afin de livrer un cochon découpé dans des valises. Toutefois, si le premier, Martin, est un gars honnête et courageux, le second, Grandgil, se révèle vite antipathique : il extorque de l’argent à Jamblier, le propriétaire du cochon, traite les tenanciers d’un bar de « salauds de pauvres » et assomme un agent de police. Lorsque, Martin découvre que Grandgil est un peintre aisé qui n’est là que pour s’amuser, il entre en fureur et, au cours de la bagarre qui s’ensuit, le poignarde avec son couteau. Plus tard, il se livre à la police avec un sentiment de justice accomplie.
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Lettres de mon moulin
Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses « Lettres de mon moulin ». La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums. Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses personnages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d’œuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Les Diaboliques
« Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les Diaboliques ? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom ? Diaboliques ! il n'y en a pas une seule ici qui ne le soit à quelque degré. Il n'y en a pas une seule à qui on puisse dire le mot de « Mon ange » sans exagérer. Comme le Diable, qui était un ange aussi, mais qui a culbuté, – si elles sont des anges, c'est comme lui, – la tête en bas, le… reste en haut ! » – Il fallut près de vingt-cinq ans à Barbey pour le voir paraître : il y travaillait déjà en 1850. À la fin de la Commune, Barbey revint en Normandie. Il y acheva le livre en 1873.
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Après Les Aventuriers, Les Dossiers extraordinaires et Les Dossiers d’Interpol, Pierre Bellemare et Jacques Antoine racontent dans Histoires vraies 1 des aventures inoubliables et vraies. Ils nous emmènent de Paris à Bangkok, du rêve à l’horreur, du quotidien à l’incroyable, de la folie au crime.
Le médecin malgré lui
Sganarelle, le faiseur de fagots, est dans de beaux draps : voici que par une ruse vengeresse, sa femme le fait passer pour médecin. Le vieux Géronte, qui l'a fait mander pour guérir sa fille, semble perplexe face aux explications de ce docteur peu orthodoxe :
« Géronte – On ne peut pas mieux raisonner, sans doute. Il n'y a qu'une seule chose qui m'a choqué : c'est l'endroit du foie et du cœur. Il me semble que vous les placez autrement qu'ils ne sont; que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit. Sganarelle – Oui, cela était autrefois ainsi; mais nous avons changé tout cela, et nous faisons maintenant la médecine d'une méthode toute nouvelle. » Les cocasseries perpétuelles de Sganarelle et son charabia scientifique suffisent à tromper la crédulité de la patiente et de son entourage, pour notre plus grand bonheur. Et, pour comble de l'ironie, le faux médecin a affaire à une fausse malade…