- Home
- >
- Philosophie
- >
- Un été avec Jankélévitch
Cynthia Fleury
Un été avec Jankélévitch
Né en 1903, mort en 1985 Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l’un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd’hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l’instant, les joies de l’action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C’est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier. Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d’Alain nous montre que c’est l’heure, que cette heure ne dure qu’un instant. Le vent se lève, c’est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d’ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d’esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
Vous aimerez aussi
Ennemis publics
Tout, comme on dit, nous sépare – à l’exception d’un point, fondamental : nous sommes l’un comme l’autre des individus assez méprisables. J’ai eu un père mélancolique et puissant, silencieux et guerrier, joueur d’échecs, insondable, lucide et incrédule, solitaire et souverain. Un grand dirigeant d’entreprise, le souvenir que j’en ai, est celui qui sait dire « Salade pour tout le monde ! » au bon moment. Il n’est pas impossible que vous ayez déjà mis de votre côté les rieurs, les sourieurs, les qui ont de l’humour alors que, moi, c’est bien connu, je n’en ai aucun. Il est possible au fond que le fait de ne pas avoir eu de mère vous renforce, mais alors c’est d’une manière qu’on ne souhaiterait à personne. Je revois Aragon, poussant la porte du bar, haute silhouette, chapeau à larges bords, cape marocaine sur un costume de lin gris, très élégant, qui lui donnait, huit ans après la mort d’Elsa, le même air de deuil inconsolé. A certaines personnes, peut-être, il est arrivé de faire l’amour dans un état de pleine lucidité ; je ne les envie pas. Tout ce que je suis, moi, arrivé à faire dans un état de pleine lucidité, ce sont mes comptes ; ou ma valise. Je peux faire toutes les mises au point possibles et imaginables : je ne ferai qu’aggraver mon cas de salaud de bourgeois qui ne connaît rien à la question sociale et qui ne s’intéresse aux damnés de la terre que pour mieux faire sa publicité.
Les hommes et les femmes
Un homme, une femme, tous deux passionnément engagés dans les débats et les combats du temps : la romancière du Bon Plaisir, le philosophe des Aventures de la liberté. Entre eux, un magnéto-phone, et le plus vieux sujet du monde : l’amour et son cortège, la conquête, la séduc-tion, le désir, la jalousie, le couple, le désamour, la rupture. L’une est convaincue que le féminisme a radicalement modifié les relations amoureuses ; l’autre, sceptique, affirme l’irréductibilité des univers masculin et féminin. Mais si le débat est parfois vif, l’amitié, la complicité ne perdent jamais leurs droits, faisant de cet entretien d’un été une véritable fête pour l’intelligence. Et une authentique réflexion – aussi, sur ce que sont devenues les relations entre hommes et femmes, « en songeant à toutes celles et à tous ceux qui ne savent plus très bien ce qu’aimer veut dire.
Nous, fils d’Eichmann
Les deux lettres ouvertes de Günther Anders au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture.
Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.
La recherche en éthologie : Les comportements animaux et humains
L’éthologie appliquée s’intéresse au comportement des animaux dans leur milieu habituel et en interaction avec l’homme. Les modèles étudiés sont variés : animal de rente, de compagnie, de laboratoire, de sport ou encore animal sauvage, et même entomofaune. Depuis peu, l’approche s’est étendue aux comportements humains. L’éthologie appliquée répond à de multiples préoccupations sociétales, telles que le respect du bien-être animal, la préservation de l’environnement et de la biodiversité, la durabilité des systèmes de production, l’aménagement du territoire ou encore l’amélioration de la santé humaine. Cet ouvrage vise à faire connaître cette jeune discipline scientifique. Il s’adresse à un large public : biologistes, enseignants et étudiants mais aussi professionnels de l’élevage, de l’agronomie, de l’industrie pharmaceutique et vétérinaire, gestionnaires de la faune sauvage, spécialistes du marketing et de l’éducation, et membres d’associations œuvrant pour le bien-être animal.

