Barbara Hambly
Une saison de fièvres
L’été à La Nouvelle-Orléans, au début du siècle dernier. Comme chaque année, la fièvre jaune attaque. Benjamin Janvier, chirurgien noir, parcourt la ville secouée par les spasmes mortels de la maladie. Mais les barrières entre les races ne sont pas pour autant abolies. Au contraire. Tous les diables sont lâchés. La disparition d’une esclave noire, Cora Chouteau, provoque l’effervescence dans ce monde étouffant. Elle servait la riche madame Redfern, une Blanche. Et Benjamin Janvier a osé aider Cora… L’Américaine Barbara Hambly nous plonge dans l’univers torride de la Louisiane des années 1830. La culture et la langue françaises y étaient encore dominantes. Le dénouement est terrifiant: l’épidémie de fièvre dans l’été n’est rien à côté des raffinements cruels d’une société raciste.
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Le Lys rouge
Le Lys rouge raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet.
Les dieux ont soif
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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Dans le petit milieu littéraire, seules deux ou trois choses comptent vraiment : les pages que l'on noircit, les femmes que l'on séduit, l'argent que l'on amasse. Le tout en évitant les pannes. Francis a eu tout cela, du temps où il était un auteur à succès. Mais la roue a tourné, la gloire a déserté et, en attendant une improbable réédition, il ne lui reste plus guère que les femmes, la sienne mais surtout celles des autres. Il s'y jette donc à corps perdu, abuse du sexe en général et de celui de Nicole, la femme de son meilleur ami, en particulier.