
Ils sont trois femmes, deux hommes : Märtha, Stina, Anna-Greta, le Génie, et le Râteau, chacun 80 ans au compteur. Ils chantent dans la même chorale et dépérissent dans la même maison de retraite à Stockholm. Nourriture insipide, traitement lamentable, restrictions constantes, pas étonnant que les résidents passent l’arme à gauche…
Ils ne vivront pas un jour de plus dans ce mouroir. Un brin rebelles et idéalistes, les cinq comparses décident de se lancer dans le grand banditisme. Avec leurs cheveux blancs et leurs déambulateurs, ils s’apprêtent à commettre le casse du siècle. Mais l’aventure s’emballe et rien ne va se passer comme prévu…
Paroles du Dalaï-Lama
Le XIVe Dalaï-Lama, Tenzin Gyatso, est considéré par tous les Tibétains comme la manifestation du Bouddha de la compassion.
Maître spirituel reconnu à travers le monde, chef d’État en exil, prix Nobel de la Paix, il fait se rencontrer les valeurs de l’Orient et de l’Occident, dans une vision spirituelle qui dépasse les dogmes et les particularismes culturels.
Connu pour son combat pour la sauvegarde du Tibet, le dalaï-lama s’est souvent entretenu avec des Occidentaux ou bien s’est exprimé dans des livres dont il est l’auteur.
Il nous fait partager ici ses pensées sur la solitude, l’amour de soi et l’amour des autres, la compassion, l’ignorance, le corps et l’esprit, le bien et le mal ….
La nuit de Maritzburg
En 1893, une entreprise indienne propose à Mohandas Karamchand Gandhi, tout jeune avocat, de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts. Gandhi accepte. Il ne le sait pas encore, mais c’est le tournant de sa vie. Il découvre l’apartheid, l’humiliation, et se lance dans un combat acharné contre la discrimination dont sont victimes ses compatriotes indiens. C’est là qu’il expérimentera pour la première fois une arme redoutable : la résistance passive. Jour après jour, le petit avocat timide et si british, va se métamorphoser jusqu’à devenir le Mahatma, la Grande Ame. C’est aussi sur cette terre de violences qu’il rencontre Hermann Kallenbach, un architecte juif allemand, avec lequel s’instaure une relation hors du commun. Une intimité précieuse, intense, forte comme une passion, digne d’un amour vrai. Gilbert Sinoué dévoile un visage méconnu de Gandhi et nous fait découvrir comment ces vingt-trois années en Afrique du Sud ont fait du personnage l’adversaire le plus redoutable de l’occupant anglais.
Un bateau pour l’enfer
9 novembre 1938. Après l’assassinat à Paris du conseiller d’ambassade von Rath, Goebbels déclenche dans toute l’Allemagne, à titre de “représailles”, la tristement célèbre nuit de Cristal : incendie des synagogues, pillage des maisons juives…
Quelques mois plus tard, en réponse aux protestations qui s’élèvent du monde entier, mais surtout pour des raisons de propagande extérieure, Adolf Hitler autorise les Juifs qui le souhaitent à quitter l’Allemagne.
13 mai 1939. A Hambourg, le SS Saint-Louis, paquebot battant pavillon nazi, largue les amarres. A son bord, 937 passagers, dont 550 femmes et enfants. Tous sont des Juifs allemands. Tous sont munis de visas. Destination : La Havane.
C’est à Cuba que les exilés espèrent séjourner, en attendant que leur soit accordé le droit d’entrée aux États-Unis.
Le 23 mai, alors que le bateau est à la veille de pénétrer dans les eaux territoriales cubaines, Gustav Schröder, capitaine du Saint-Louis, reçoit un câble expédié par le gouvernement de La Havane : MOUILLAGE EN RADE – STOP – NE PAS TENTER D’APPROCHER PORT. Puis l’ordre lui est transmis de faire demi-tour et de ramener sa “cargaison” à Hambourg.
Schröder sait le destin tragique qui attend ses passagers s’ils rentrent en Allemagne. Il décide de passer outre et prend contact avec les gouvernements du monde dit libre en leur demandant d’accueillir ses passagers. Roosevelt, le premier sollicité, refuse. Le Canada refuse. Toutes les nations d’Amérique latine refusent. A Berlin, Goebbels exulte : PERSONNE N’EN VEUT !
C’est ainsi que commence l’effroyable errance du Saint-Louis. S’appuyant aussi bien sur des documents d’archives que sur les confidences des survivants, Gilbert Sinoué retrace ici, heure par heure, une épopée dont on pourrait se dire qu’elle n’a pu exister tant elle semble inconcevable.
Dora Bruder
CE LIVRE EST RELIE – «J’ignorerai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d’hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s’est échappée à nouveau. C’est là son secret. Un pauvre et précieux secret que les bourreaux, les ordonnances, les autorités dites d’occupation, le Dépôt, les casernes, les camps, l’Histoire, le temps – tout ce qui vous souille et vous détruit – n’auront pas pu lui voler.»
Du plus loin de l’oubli
CE LIVRE EST RELIE – J’aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C’était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d’adresses disparates dont je n’étais que le seul lien ? Et pourquoi ceux-là plutôt que d’autres ? Qu’est-ce que j’avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux ? J’étais dans un rêve où l’on sait que l’on peut d’un moment à l’autre se réveiller, quand des dangers vous menacent. Si je le décidais, je quittais cette table et tout se déliait, tout disparaissait dans le néant. Il ne resterait plus qu’une valise de fer-blanc et quelques bouts de papier où étaient griffonnés des noms et des lieux qui n’auraient plus aucun sens pour personne.
Vendredi 2 novembre 1979, porte de Clignancourt, Paris. Devant Sylvia Jeanjacquot, la bâche d’un camion se relève et quatre armes automatiques ouvrent le feu. Le pare-brise de la BMW se constelle d’impacts, l’homme assis à côté d’elle, Jacques Mesrine, s’effondre sur le volant, en sang. Sylvia Jeanjacquot est touchée, elle aussi. Grièvement. Mais elle jaillit hors de la voiture mitraillée et, avant de s’effondrer à son tour, hurle des insultes aux policiers qui viennent d’abattre son compagnon. C’est la fin d’une histoire d’amour qui aura duré dix-huit mois. Dix-huit mois de cavale avec l’ennemi public n° 1. Sylvia Jeanjacquot ne cherche pas à justifier Mesrine, ni à en faire un saint. Il était un tueur, il était aussi l’homme qu’elle avait choisi, et auquel elle devait rester fidèle jusqu’à la mort. Son récit poignant, étonnant, truffé d’anecdotes qui sont autant de scoop sur le cas Mesrine, est celui d’un couple ordinaire – que la violence rattrape, comme un boomerang. Mais l’histoire de ces Bonnie and Clyde français est, avant tout, une surprenante et tragique histoire d’amour.
Je suis Pilgrim
Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan. Un zoologiste, père de famille, décapité en public sous le soleil d’Arabie Saoudite. Le directeur adjoint d’un institut médical énucléé en Syrie.
Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité. Et en fil rouge, reliant ces événements, un dénommé Pilgrim.
Pilgrim n’existe pas officiellement.
Sous ce nom de code se cache un homme qui, autrefois, a dirigé une unité d’élite des services secrets et qui, avant de se retirer dans l’anonymat le plus total, a écrit un livre de référence sur la criminologie et la médecine légale.
Un homme rattrapé par son passé d’agent secret.
Un thriller d’espionnage exceptionnel, mélange de Homeland et de Jason Bourne.
Jacques Mesrine – L’instinct de mort
Jacques Mesrine enchaîne cambriolages, braquages, enlèvement, et évasions… Il devient “Ennemi public n° 1” dans les années 70. Il est arrêté en 1973. Emprisonné dans les quartiers de haute sécurité (QHS) de la Santé et de Fleury-Mérogis, il rédige son autobiographie – L’Instinct de mort – dans laquelle, avant même d’être jugé, il assume l’ensemble de sa “carrière”. Le 8 mai 1978, Mesrine s’évade du QHS de la prison de la Santé en compagnie de François Besse – une évasion spectaculaire… Il entame une cavale ponctuée de braquages. L’un de ses objectifs est aussi, par ses actions, de lutter pour la suppression des QHS. Le 2 novembre 1979, Mesrine, “le Grand” comme l’ont surnommé les membres de la brigade de recherche et d’intervention (BRI), est tué par l’antigang, au volant de sa BMW, porte de Clignancourt à Paris. Depuis cette mort, Jacques Mesrine est considéré comme une légende dans notre pays, et une idole chez les jeunes…
The shadow of the wind
Barcelona, 1945: A city slowly heals in the aftermath of the Spanish Civil War, and Daniel, an antiquarian book dealer’s son who mourns the loss of his mother, finds solace in a mysterious book entitled The Shadow of the Wind, by one Julián Carax. But when he sets out to find the author’s other works, he makes a shocking discovery: someone has been systematically destroying every copy of every book Carax has written. In fact, Daniel may have the last of Carax’s books in existence. Soon Daniel’s seemingly innocent quest opens a door into one of Barcelona’s darkest secrets–an epic story of murder, madness, and doomed love.
Le bonheur commence maintenant
Le manuscrit de Sophie a été refusé partout. Un jour, miracle, on lui propose d’en faire un film. Mais Lucas Gardel, le réalisateur, pose une condition : Sophie doit devenir sa directrice artistique. A t-elle l’expérience nécessaire ? Pas de problème, répond Sophie, qui n’a jamais mis les pieds sur un plateau de cinéma. La voilà à Paris avec Julien, son neveu, et Mélanie, leur colocataire. Eux, dans la vie, personne ne les a jamais aidés. Ensemble, ils décident qu’ils ont le droit de forcer le destin. Une directrice artistique qui n’a jamais touché une caméra. Une apprentie journaliste infiltrée. Et un étudiant amoureux de son professeur. Oui, il existe des raccourcis vers le bonheur. Mais la route risque d’être un peu plus cabossée. Et cette ombre qui plane sur eux ? Quand le vent se lève, bonne ou mauvaise fée, Joyce Verneuil n’est jamais loin….
Mimi
On l’appelle « Mimi ». Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants, ceux que vous avez vus et ceux que vous ne verrez jamais.Mimi ne dispose d’aucun titre officiel mais son agence de presse, Bestimage, protège l’image de la première dame et celle, privée, du couple Macron. Une manne. Jamais une petite marchande de photos n’aura eu un tel privilège?Comment Mimi est-elle arrivée au c?ur du pouvoir ? Que sait-elle ? Que voit-elle ? Difficile d’enquêter sur cette femme puissante et redoutée. Ses amis se taisent, ses obligés aussi, et ceux qui ont été photographiés malgré eux préfèrent se faire oublier.Garagiste, tenancière de boîte de nuit quand le Tout-Paris se consumait dans la fête, mariée à un braqueur puis à un policier, reine de la presse people? avant de se rendre à l’Élysée par la grande porte. La vie de Mimi est une énigme, un vertige, un roman.
Marie
“Existe-t-il une personne au monde qui ignorerait le nom de Marie, mère de jésus, celle qui engendra le plus grand bouleversement spirituel depuis la naissance du monothéisme ? Pourtant, ce que nous en disent les Evangiles se résume à quelques versets elliptiques et mystérieux.
Durant les années nécessaires à la rédaction de ce roman, dressant le portrait de ” ma Marie “, je me suis efforcé d’imaginer qui avait pu être cette Miryem de Nazareth, née en Galilée dans le chaotique royaume d’Israël en butte à l’occupation romaine.
Quels liens entretenait-elle avec la résistance et l’un de ses chefs les plus populaires, Barabbas ? Quels rapports avait-elle avec les esséniens de Damas, la secte des thérapeutes ? Et avec son lointain cousin jean le Baptiste ? Né en Pologne, où le culte de Marie domine l’Eglise catholique, j’ai été depuis mon enfance fasciné par le destin de cette jeune juive à l’origine du christianisme.
Un jour il fallait bien que je parte à sa recherche. Aujourd’hui, j’aimerais partager cette histoire passionnante avec vous.”
Haut de gamme
Bienvenue dans le monde fascinant et frelaté de la dolce vita new-yorkaise : fashion victims, jet setters, golden boys et magnats des médias. Mais là où l’argent et la morale n’ont pas d’odeur, n’a-t-on pas plus à perdre qu’à gagner ? Janey Wilcox est prête à tout pour être au ” top “. Mannequin-vedette d’une marque de lingerie, elle masque sous une carapace de papier glacé une détresse morale qui n’a d’égal que son cynisme. Son but avéré : dénicher LE ” Mister Big “, l’über-mâle le plus riche possible…
Le rituel de l’ombre
Rome, avril 2005. Une archiviste du Grand Orient est assassinée lors d’une soirée à l’ambassade de France, suivant un rituel qui évoque la mort d’Hiram, fondateur légendaire de la franc-maçonnerie. À Jérusalem, en possession d’une énigmatique pierre gravée subit un sort similaire.
Le commissaire Antoine Marcas, maître maçon, et son équipière, Jade Zewinski, qui abhorre les “frères”, se trouvent confrontés aux tueurs implacables d’une confrérie nazie occulte, la société Thulé, adversaire ancestrale de la maçonnerie.
Le triomphe des ténèbres
La Saga du Soleil noir
1938. Dans une Europe au bord de l’abîme, une organisation nazie, l’Ahnenerbe, pille des lieux sacrés à travers le monde. Elle cherche des trésors aux pouvoirs obscurs destinés à établir le règne millénaire du Troisième Reich. Son maître, Himmler, envoie des SS fouiller un sanctuaire tibétain dans une vallée oubliée de l’Himalaya. Il se rend lui-même en Espagne, dans un monastère, pour trouver un tableau énigmatique. De quelle puissance ancienne les nazis croient-ils détenir la clé ? À Londres, Churchill découvre que la guerre contre l’Allemagne sera aussi celle, spirituelle, de la lumière contre les ténèbres.
Tristan, le trafiquant d’art au passé trouble ; Erika, une archéologue allemande ; Laure, l’héritière des Cathares… : dans le premier tome de cette saga, l’histoire occulte fait se rencontrer des personnages aux destins d’exception avec les acteurs majeurs de la Seconde Guerre mondiale.
Tenebra Roma
Rome va plonger dans les ténèbres pendant vingt-quatre heures, toutes les lumières de la ville vont s’éteindre.
Dès le crépuscule, un tueur de l’ombre se met à frapper. Aucun habitant n’est à l’abri, même enfermé à double tour. Crime après crime, le mal rejaillit sous sa forme la plus féroce.
Marcus, pénitencier qui a le don de déceler les forces maléfiques, échappe de peu à ce bourreau mystérieux. Mais qui a pu lui vouloir une mort si douloureuse ?
Épaulé par Sandra, photographe de scènes de crime pour la police, il doit trouver la source du mal avant qu’il ne soit trop tard…
L’intrigue sombre se déploie avec un sens du suspense toujours aussi efficace.
La dernière à mourir
Trois villes. Trois familles. Trois massacres.
Pour la deuxième fois de sa courte vie, Teddy a survécu à un massacre. A celui de sa famille, deux ans plus tôt ; et maintenant à celui de ses parents adoptifs. Profondément traumatisé, l’adolescent n’a nulle part où aller, jusqu’à ce que la police de Boston confie l’affaire à Jane Rizzoli, déterminée à le protéger. Teddy est alors placé dans un pensionnat avec d’autres enfants victimes de faits similaires. Bientôt, Jane découvre que ce qui semblait être une coïncidence est en réalité le fruit du calcul implacable d’un tueur qui sait très bien ce qu’il fait…
Le procès de Nuremberg
C’est le plus grand procès de l’Histoire.
De novembre 1945 à octobre 1946, une Cour internationale a entendu et jugé les hommes qui, durant douze ans, ont fait trembler le monde : Goering, Hesse, Ribbentrop, Streicher, Keitel, Jodl, Doenitz, etc. Ce livre les fait revivre non seulement par leurs réponses aux interrogatoires mais aussi par les témoignages de ceux qui les ont connus de 1933 à 1945.
Mais à travers ses ministres et ses maréchaux, c’est d’ébord Hitler et sa démoniaque entreprise qui sont mis en accusation.
Tout dans ce livre est authentique.
Ses auteurs ont assisté au procès.
Les documents cités sont officiels.
Authentiques aussi les récits de poursuite et d’arrestation des criminels de guerre en fuite.
Le fanatisme de l’apocalypse
En apparence, il n’y aurait rien a dire contre tous les discours qui prétendent sauver la Terre, en réduisant nos dépenses d’énergie, en consommant moins, en gaspillant moins, mais si l’on creuse sous la façade de la décroissance souriante, que trouve-t-on ? Rien d’autre que la haine de l’homme ! Ici, ce sont des vers qu’on a élevés en cave, là c’est le retour de l’homme sauvage, laissant la plus petite empreinte écologique sur la planète qui souffre. Le meilleur moyen de ne pas polluer ne serait-il pas plutôt de cesser d’exister ? Et si l’écologie visait à notre disparition plutôt qu’à notre bien-être ? Et si la souillure c’était l’homme, moderne consommateur comme le citoyen des pays émergents, qu’il faudrait éradiquer de la surface d’une Terre prise comme sujet de droit ? Sommes-nous gouvernés par nos peurs ? L’Ecologie est devenue une idéologie globale, avec ses prêtres, ses temples et son vocabulaire digne d’un nouveau catéchisme catastrophiste. « L’homme est le cancer de la Terre » dit l’un de ces pieux servants de la décroissance. Au moment où la science, du Mediator au nucléaire, du catastrophisme ambiant aux éoliennes soupçonnées de rendre migraineux, du soja tueur au réchauffement climatique, est entrée définitivement dans l’ère du soupçon, l’essai de Pascal Bruckner tombe à point.
S’émanciper du progrès, se laisser griser par les spécialistes du vague, croire se soustraire au risque, ce sont les tentations d’une écologie régressive, totalitaire, devenue aujourd’hui majoritaire.
Et qui va promener le chien ?
Fils caché de l’union secrète entre Edith Wharton et Woody Allen “, Le prince de la comédie de moeurs nous revient enfin en collector !
” Clyde le narrateur, trente-cinq ans, traîne ses frustrations d’homosexuel solitaire à travers l’appartement bostonien qu’il partage avec Marcus, un tombeur hétéro, intello et glandeur. Côté famille: une sœur névrosée, une nièce inclassable et un père monstrueux. Côté cœur: un ex-petit ami qu’il voudrait reconquérir pour pouvoir à son tour le plaquer. Côté boulot: un poste de professeur de littérature dans une Académie parallèle pour adultes. Il est notamment chargé du cours “Amour et mariage, chevaux et attelages : aspects relationnels dans le roman du XIXe siècle”… Bref, de quoi déprimer ferme, à moins d’avoir, comme Clyde, un sens aigu de l’humour et de l’autodérision. “
L’irrésolu
Nous sommes en 1884, il n’est pas de bon ton de proclamer dans un estaminet que “Quand on a lu L’Assommoir, on a envie de foutre des bombes partout”. Sur cette simple déclaration, Victor va devoir purger une peine de prison. Un an ferme. L’occasion justement de lire de près Zola et Balzac, que Victor a enfin l’autorisation de se procurer après quatre mois de bonne conduite. En sortant de la prison Saint-Paul à Lyon, Victor a compris quelque chose. On ne doit jamais se résoudre à accepter le sort et la fatalité. D’ailleurs, il n’y a pas de sort, il y a des hommes qui partent à la conquête de leur liberté et qui transforment le monde. Lui qui était indolent, rêveur et docile, devient un frondeur et un homme d’action politique. On accepte de l’embaucher de nouveau à l’usine. Soit, il y retournera. Mais, cette fois-ci, c’est pour se mettre du côté des travailleurs et faire respecter leurs droits. Et si le syndicalisme ne suffit pas pour dire la vérité de la misère sociale, Victor prendra la plume et deviendra journaliste. Patrick Poivre-d’Arvor livre avec L’Irrésolu, prix Interallié 2000, une fiction historique à mi-chemin entre le roman feuilleton et le roman social. À l’encontre des modes plébiscitant le roman du Moi, L’Irrésolu s’affirme comme un roman du retour à l’éveil de la conscience historique et politique. Il est étonnant et plaisant de trouver à travers Poivre-d’Arvor les traces d’Eugène Sue et d’Émile Zola. À suivre. –Denis Gombert.
Seigneur pourquoi m’as-tu abandonné ?
C’est toujours avec le même ravissement que l’on ouvre un nouveau livre de Philippe de Baleine… toujours avec le même enchantement que l’on retrouve cette Afrique à laquelle il s’est attaché et qu’il décrit si bien de sa plume vive et alerte, non dénuée d’un humour tant affectueux que grinçant. Pourtant, les questions qu’il aborde ici sont fondamentales. Les héros de son roman sont d’ailleurs un prêtre et un médecin. En cette fin de XXe siècle déliquescent, tandis que progressent la science et l’espérance de vie, grandissent en parallèle une crise spirituelle, une débâcle idéologique et morale auxquelles nous sommes tous sensibles. Au nom du progrès on soigne les corps, tandis que nos âmes sont de plus en plus malades. Faut-il donc pour le mieux arriver au pire ? L’expérimentation médicale sur un « cheptel » humain souvent ignorant, est-elle déontologiquement acceptable ? La fin justifie-t-elle les moyens ? Tandis que s’effondrent nos croyances hier encore stables, tandis que Dieu semble nous tourner le dos, à quoi désormais pouvons-nous nous raccrocher, perdus que nous sommes dans les sables mouvants d’une bien incertaine destinée ? À travers une construction romanesque traditionnelle au style toujours désaltérant et piqué d’un érotisme un rien lascif, Philippe de Baleine noue et dénoue intrigues amoureuses et politiciennes, et s’amuse de ces Européens sous les Tropiques, ballottés entre Enfer et Paradis, compromission et naïveté, sérieux et dérision. Il sait aussi nous parler des choses graves avec le recul et la pudeur de la vraie intelligence, comme si notre propre tragédie constituait notre plus savoureux « divertissement »…
Le Cœur glacé (tomes 1 et 2)
Le jour de sa mort, Julio Carrión, prestigieux homme d’affaires qui a acquis son pouvoir durant la dictature de Franco, lègue une fortune considérable à ses enfants. Il leur laisse également un passé incertain, caché, chargé de culpabilité, qui remonte à ses années dans la division azul, durant la guerre civile espagnole. À son enterrement, en mars 2005, son fils Álvaro, le seul à ne pas avoir voulu travailler dans les affaires familiales, est étonné par la présence d’une belle jeune femme que personne ne reconnaît et qui fut peut-être la dernière maîtresse de son père. En revanche, Raquel Fernandez Perea, fille et petite-fille de républicains exilés en France, n’a jamais oublié le mystérieux épisode de son enfance, quand, après la mort de Franco, elle avait accompagné son grand-père chez des inconnus qui lui semblaient étrangement liés à l’histoire de sa famille.
Aujourd’hui, le hasard réunit Álvaro Carrión et Raquel Fernández, irrésistiblement attirés l’un par l’autre. Dans une quête passionnante et douloureuse, ils vont découvrir l’influence dramatique d’anciennes histoires familiales sur leurs propres vies.
Le Cœur glacé est un roman magistral qui entraîne le lecteur dans son histoire comme un fleuve déchaîné.
Le Dit de Tianyi
Lors d’un voyage en Chine, l’auteur retrouve le peintre Tian-yi, connu autrefois, qui lui remet ses confessions écrites. Tian-yi a vécu l’avant-guerre dans une Chine en plein bouillonnement. Plus tard, dans les années 1950, il est allé en Occident, où il a découvert une autre vision de l’art et de la vie.
De retour dans son pays soumis aux bouleversements de la révolution, il a voulu retrouver deux êtres chers : Yumei, l’amante, et Haolang, l’ami.
Mais une histoire dramatique les a emportés dans des tourmentes où Tian-yi, à son tour, sera pris …
Poète, traducteur, essayiste, spécialiste des arts de son pays d’origine, François Cheng a su métamorphoser le témoignage vécu en une extraordinaire fresque romanesque, saluée par toute la critique et couronnée par le prix Femina 1998.
Michael et Mollie Hardwick : Le vie privée de Sherlock Holmes
Erica Jong : La planche de salut
Michel Drucker : La chaine
Anne Tyler : Une autre femme
Frédéric Dard : Les derniers mystères de Paris
Claire Dumas : L’herbe chaude
Reine Silbert : L’inexpérience
Emile Zola : Germinal
Anna Gaël : La guerre est plutôt malsaine pour les enfants
Alain Fournier : Le Grand Meaulnes
Madame S
L’anecdote est célèbre : alors que le président Félix Faure agonise, sa « connaissance » s’est sauvée par l’escalier de service. Cette mort en épectase va changer le cours de l’affaire Dreyfus et bouleverser le destin de celle que l’on surnomme depuis la « pompe funèbre »… Intriguée par cette « putain de la République », une journaliste recluse décide d’enquêter sur cette si mystérieuse Madame S. et sur les secrets d’un État français toujours aux prises avec les mêmes démons : antisémitisme, antiféminisme, petits arrangements entre amis et journaux avides de scandales. Sylvie Lausberg livre un passionnant thriller historique sur les traces volontairement effacées de Marguerite Japy-Steinheil, personnalité troublante qui sauvera sa tête grâce à un art virtuose du mensonge, un charme dévastateur et une profonde intelligence politique, restés ensevelis sous des torrents d’injures misogynes qui en disent long sur notre rapport au sexe, au pouvoir et aux femmes qui en jouent.
Freud a menti !
L’Escroquerie du XXe siècle ? « … un monument de compétence, de lucidité et de sagesse » : Doyen Las Vergnas, président d’honneur de l’Université (Sorbonne-Paris III), critique et humaniste de réputation internationale. « II n’est que de lire ce livre pour en savoir tout l’intérêt. J’ai toujours pensé que ce qui peut être valable dans Freud sous son langage mythologique qui a séduit les pauvres d’esprit, avait été tiré de Charcot et de P. Janet… » : Pr Louis Rougier, universitaire français, professeur de philosophie. « Des avis aussi autorisés n’empêcheront évidemment pas les salves désespérées des freudiens aux abois subodorant, avec un pincement au cœur, que le freudisme sent le sapin et qu’il est temps soit de réagir avec la plus vive ardeur, soit de lâcher du lest. Malheureusement, les arguments vont être bien difficiles à trouver pour insuffler à ce moribond un sang plus neuf ; d’autant plus que la théorie de l’Attachement mise en évidence par les recherches de l’éthologiste Harlow sur les singes, aux États-Unis, montre que le besoin primitif de l’enfant est le contact physique (chaleur) avec sa mère et non la “pulsion libidinale”, assénant ainsi un coup très dur à la théorie freudienne. Il est temps de redonner au libre-arbitre toute sa valeur et de montrer ― si possible avec des arguments scientifiques venant au secours des arguments traditionnels de la métaphysique ― que le déterminisme d’un inconscient freudien, mystérieux, magique, impérieux et tyrannique est une blague de fort mauvais goût à laquelle trop d’hommes ont cru avec respect. Il faut faire sauter tout cela par une volée de bois vert et montrer à de trop nombreux crédules séduits sinon naïfs que le libre-arbitre n’existe pas dans la perspective freudienne en raison de cette dictature infra-scientifique d’un inconscient omnipotent… et nous savons que gommer le libre-arbitre, c’est tendre vers la vie animale avec tout son déterminisme instinctuel » : Jean du Chazaud, La Vie claire.
Qu’est ce que la propriété
Ce texte, publié en 1840, rendit célèbre Pierre-Joseph Proudhon grâce à une impérissable formule « La propriété, c’est le vol. » Pour Proudhon, le capitalisme est l’apothéose d’une extorsion invisible. Le rassemblement productif des travailleurs dégage une force collective supérieure à la somme des forces de ces travailleurs pris isolément. Or la propriété privée des moyens de production autorise le capitaliste à rémunérer le travailleur sur la seule base individuelle de ce qu’il aurait produit s’il avait été placé hors de la force collective de production. Le propriétaire du capital empoche la différence ; ce surplus est le profit capitaliste, que Proudhon appelle l’aubaine. Toute la question économique de la justice est de répartir cette plus-value sans accaparement ni spoliation. En notre temps de crise du capitalisme, est-il question plus urgente ? La lecture du texte provocateur de Proudhon nous en prouve l’actualité. Saurons-nous y répondre mieux que lui ?
Demain les chats
A Montmartre vivent deux chats extraordinaires. Bastet, la narratrice qui souhaite mieux communiquer et comprendre les humains. Pythagore, chat de laboratoire qui a au sommet de son crâne une prise USB qui lui permet de se brancher sur Internet. Les deux chats vont se rencontrer, se comprendre s’aimer alors qu’autour d’eux le monde des humains ne cesse de se compliquer. A la violence des hommes Bastet veut opposer la spiritualité des chats. Mais pour Pythagore il est peut être déjà trop tard et les chats doivent se préparer à prendre la releve de la civilisation humaine.
Merci pour ce moment
Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J’en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble.
Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J’ai été aspirée dans son sillage.
Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l’exerce, mais aussi pour les siens. À l’Élysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame: il y avait quelque chose qui clochait.
J’ai appris l’infidélité du Président par la presse, comme chacun. Les photos ont fait le tour du monde alors que j’étais à l’hôpital, sous tranquillisants. Et l’homme que j’aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu’il a dicté lui-même à l’AFP, comme s’il traitait une affaire d’État.
Tout ce que j’écris dans ce livre est vrai. Journaliste, je me sentais : parfois à l’Elysée comme en reportage. Et j’ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour.
Dialogues désaccordés
Combat de blancs dans un tunnel
Mais de cette confrontation est née une réflexion passionnante et musclée sur les mutations sociétales que nous vivons sans vraiment prendre le temps de les analyser pour mieux les comprendre. Au travers ces deux regards, nous suivons les subtilités de chacun pour expliquer différents sujets aussi variés (quoique !) les affaires DSK, la dégradation du débat intellectuel, le mariage pour tous, la politique de gauche, le triomphe du capitalisme absolu, la mondialisation, Hugo Chavez, le Front national, Marine Le Pen… Chacun étayant ses propos d’une solide culture qui donne à ses Dialogues désaccordés des accents de match de boxe de légende où chacun se rend coup pour coup avec intelligence et noblesse. Avec ces échanges virils mais corrects, Naulleau et Soral redonnent un vrai sens au débat intellectuel. Chacun d’entre nous se voit amené à affronter ses contradictions et ni l’un ni l’autre ne laisse la place à une quelconque mollesse de jugement.
Les secrets de Summer Street
La vie semble s'écouler paisiblement dans Summer Street, charmante rue dublinoise aux maisons colorées et aux balcons fleuris. Pourtant, derrière ces façades respectables, trois femmes vivent avec de lourds secrets. Après une douloureuse rupture sentimentale, Maggie Maguire, belle trentenaire un peu timide, se débat contre des souvenirs de son adolescence qui lui ont laissé de terribles cicatrices. Faye Reid, mère célibataire que tout le quartier admire pour son courage, comprend les ravages qu'elle a causés en faisant croire à sa fille que son père était mort. Christie Devlin, professeur de dessin proche de la retraite et incarnation de la sagesse, voit quant à elle toutes ses certitudes s'effondrer lorsque réapparaît son amour de jeunesse, avec qui elle a eu une liaison vingt-cinq ans auparavant. Quel que soit leur âge, ces femmes vont devoir affronter les démons de leur passé et faire l'apprentissage des choses du cœur.
Ne m’appelez plus père
“À l’heure où le visage de l’Église est éclaboussé par de multiples affaires, il ne s’agit pas ici de hurler avec les loups. En cette période où, pour se rassurer, l’Église proclame une “année du prêtre” justifiant sa doctrine et soulignant le caractère extraordinaire de la vocation au sacerdoce, il s’agit peut-être tout simplement de rappeler que “qui veut faire l’ange fait la bête”. […] C’est un long voyage que je m’apprête à raconter. Un voyage au pays de Dieu et au pays du clergé – et j’aimerais montrer que ce n’est pas tout à fait la même chose. Un voyage plein de découvertes, de splendeurs, d’émerveillements. Mais aussi plein de douleur. ” Ecclésiastique pendant trente ans, Alain Chapellier a rempli sa charge en se demandant parfois : ” que fais-je là ? ” Trois décennies de ministère, de combat et de solitude l’ont détourné peu à peu de cette voie. Pour lui, le langage de l’Église, déconnecté des réalités humaines, travestit davantage qu’il ne sert le message évangélique. Aujourd’hui libéré de ses engagements, il porte un regard lucide et sensible sur les dysfonctionnements du clergé, les servitudes du sacerdoce et les vicissitudes de la foi. Au-delà de l’anecdote personnelle, son itinéraire accuse le fossé spirituel qui se creuse chaque jour un peu plus entre la communauté des fidèles et une Église catholique figée dans la tradition.
Black Lies
Tout va bien dans votre petite famille. Jusqu’au jour où rentrant gaiement chez vous, vous trouvez l’Homme effondré sur le canapé – “Qu’est-ce qui ne va pas, mon bébé ?” Il vient d’être poliment viré de son très important poste de PDG au profit d’un crétin de quarante ans et quelque. La mode est au “jeunisme”. Certes, votre mari va recevoir beaucoup d’argent pour adoucir son départ, mais il adorait son travail et il est au bord du suicide. Pourtant le pire est peut-être pour vous. Toutes vos copines vous préviennent. Un homme qui n’a pas préparé sa deuxième vie est un véritable calvaire. Egaré, il traînasse dans les couloirs comme un môme qui s’embête. Vous dérange toutes les cinq minutes. Oublie son portable dans le frigo. Vous lui suggérez plein d’activités : jogging (il a mal au pied gauche), tennis (il souffre du coude droit), piscine (tous les enfants des écoles font pipi dans l’eau), écrire le livre de sa vie (quelle vie ? mais elle est finie, sa vie !), visiter le Louvre avec son petit-fils Attila (et des milliers de Japonais qui empêchent de voir la Joconde), etc. Rien ne lui plaît. Si ! le golf. Si vous aviez su… Après Chéri, tu m’écoutes ?, retrouvez les personnages désopilants et l’humour cent pour cent pur rire de Nicole de Buron.
L’art difficile de ne presque rien faire
Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d’expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd’hui presque impossibles. Dans l’esprit du Petit traité de désinvolture, L’art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l’une des questions insolubles de l’existence : comment préserver la jouissance de l’instant ? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d’enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part.
Fragilité
” J’ai rencontré quelques grands ancêtres, Shakespeare et Dostoïevski, les auteurs inconnus du Mahâbhârata, Corneille, Chateaubriand, Balzac, Proust. Ils m’ont appris ce que je savais sans doute déjà : un personnage ne peut nous toucher que lorsque nous avons trouvé en lui ce que nous appelons “vulnérabilité”: Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d’expression repose sur la fragilité. Elle est notre source cachée, le moteur de toute émotion et de toute beauté. Acceptons-la. Revendiquons-la. Soyons frêles mais souples. Et calmes devant l’inconnu. Nous devons préserver notre fragilité comme nous devons sauver l’inutile. L’inutile, parce qu’il nous sauve du simple calcul productif, maître du monde. Il nous permet de nous en évader, il est notre issue de secours. La fragilité, parce qu’elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne. “
Contes de sagesse
Qui est sage ? Qu’est-ce donc que la sagesse ? La sagesse est composée du néant, dit Job. C’est un point de vue sur les choses, affirme Proust. Qui se connaît soi-même est sage, assure Lao-tseu. Est sage qui sait reconnaître la sagesse, répond un sage. La tradition du conte de sagesse remonte aussi loin que la mémoire puisse aller. Elle est sans doute aussi … Qui est sage ? Qu’est-ce donc que la sagesse ? La sagesse est composée du néant, dit Job. C’est un point de vue sur les choses, affirme Proust. Qui se connaît soi-même est sage, assure Lao-tseu. Est sage qui sait reconnaître la sagesse, répond un sage. La tradition du conte de sagesse remonte aussi loin que la mémoire puisse aller. Elle est sans doute aussi ancienne que la parole et aussi répandue que l’homme sur la terre. Certaines histoires ont fait plusieurs fois le tour du monde. On les trouve avec des personnages différents et des variantes à couleurs locales, de l’Asie à l’Amérique latine en passant par le Moyen-Orient et l’Europe centrale. Chaque conteur y a imprimé la marque de sa culture et sa propre sensibilité. La sagesse ne suit aucun chemin tracé. Pourtant, quelques signes en dessinent les contours : le non-conformiste, la liberté, l’audace, une sérénité que rien ne saurait bousculer, une confiance sans limites, une certaine qualité d’attention, une cohérence et une logique tirées à l’extrême, une lucidité sans faille ou, au contraire, une naïveté et une simplicité désarmantes et, parfois même, un peu de folie… À travers les contes, histoires, légendes, récits et souvenirs, tirés des traditions et des biographies des sages ou à partir de ses propres observations, Patrick Levy – qui a passé quinze années à étudier et pratiquer les cinq grandes traditions spirituelles – tente ici d’approcher cette dualité humaine somme toute assez rare qu’est la sagesse.
On peut, avec raison, douter de la place prépondérante des Français dans l’ordre des choses. Ils ont tous les défauts : mesquin, envieux, calculateur, mégalo, philosophe de comptoir, séducteur désespéré… Ils vivent par correspondance, jouissent à crédit, sur-consomment pour jeter ensuite. Ce sont eux, nous, les Français, que Franck Maubert dans son Petit Guide à l’usage de ceux qui s’intéressent encore à leurs contemporains a saisis sur le vif. Toujours drôles, lucides et parfois cruels, ces douze portraits annoncent le retour en force du mauvais esprit. À travers les codes, les modes, les tics, les névroses et les destins tordus de ces caractères, vous reconnaîtrez avec délectation votre voisin d’en face, votre beau-frère, votre banquier, ou… une part de vous-même. Après La Bruyère et Reiser, la satire sociale prend un coup de jeune.
Elle & Lui
Elle & LUI
Elle est actrice. Lui écrivain.
Elle s’appelle Mia. Lui Paul.
Elle est anglaise. Lui américain.
Elle se cache à Montmartre. Lui vit dans le Marais.
Elle a beaucoup de succès. Lui pas vraiment.
Elle est même une star. Mais lui ne le sait pas.
Elle se sent seule. Lui aussi.
Il la fait rire. Elle enchaîne les maladresses.
Elle ne doit pas tomber amoureuse. Lui non plus.
Ecrit sur la bouche
“Elle est belle, la bouche. Tout commence par elle, du premier cri à la première tétée, du premier baiser d’amour au dernier baiser d’adieu. Il est possible de n’y voir qu’un trou obscur ou une machine dévorante. La chose devient plus difficile quand, de la labiale à la brève, elle s’articule en instrument à langage ou à musique. Dès lors se trouvent posées de nouvelles questions, notamment de ses rapports avec les systèmes cérébraux.” Claude Olievenstein.
Journal d’un amour perdu
« Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine. »Pendant deux ans, Eric-Emmanuel Schmitt tente d’apprivoiser l’inacceptable : la disparition de la femme qui l’a mis au monde. Ces pages racontent son « devoir de bonheur » : une longue lutte, acharnée et difficile, contre le chagrin. Demeurer inconsolable trahirait sa mère, tant cette femme lumineuse et tendre lui a donné le goût de la vie, la passion des arts, le sens de l’humour, le culte de la joie. Ce texte explore le présent d’une détresse tout autant que le passé d’un bonheur, tandis que s’élabore la recomposition d’un homme mûr qui n’est plus « l’enfant de personne ». Éric-Emmanuel Schmitt atteint ici, comme dans La nuit de feu, à l’universel à force de vérité personnelle et intime dans le deuil d’un amour. Il parvient à transformer une expérience de la mort en une splendide leçon de vie.
Le secret de la joie
Dans le pays d’Olinka, depuis la nuit des temps, les femmes sont esclaves de ce rite tabou, l’excision, qui mutille leurs filles pour en faire de vraies femmes selon leurs croyances. Des vraies Africaines, d’authentiques Olinkas.
Tashi, elle-même, se serait sentie niée, si elle n’avait pas accepté volontairement de se plier à cette coutume. Pourtant, elle avait connu le plaisir dans les bras d’Adam, et elle savait que sa soeur n’avait pas survecu à ce rite.
La femme qui se relève après la cérémonie d’initiation est-elle encore une femme ? Tashi ne le sait plus. Transplantée aux Etats-Unis, elle n’a plus qu’une obsession : retourner au pays, retrouver M’lissa, la “tsunga”, gardienne de la tradition, dont le travail sacré a fait d’elle une morte vivante……
La maison Windsor
Dans l’inépuisable et magique saga des grands de ce monde, la famille royale anglaise a toujours surpassé les milliardaires, les stars et autres lignées princières de moindre éclat. Les Windsor constituent un Olympe à la mesure de notre humble condition démocratique. La Reine Mère, Elizabeth Il et Philip, Margaret, Charles ou Diana incarnent toujours une mythologie dont on nous annonce, en vain, la disparition. Le sang, les titres et la fortune exaltent les conflits de l’amour et du devoir, les déchirements du coeur, les tragédies sentimentales. Mais la célébrité aggrave aussi les noirceurs, les vices, les dévoiements sexuels. Ces demi-dieux d’aujourd’hui ont leur grandeur et leur noblesse, comme leurs tares physiques et morales. Pour les révéler, Kitty Kelley a rencontré des centaines d’amis, de proches ou même d’employés de la maison Windsor et examiné des milliers de documents, avec l’intention de n’épargner personne.
Le Ranch
À l’université, elles étaient les meilleures amies du monde. Alors quand elles se retrouvent vingt ans après, dans ce Ranch perdu dans les montagnes du Wyoming, elles ont beaucoup de choses à se raconter. Et si en apparence ce sont trois femmes heureuses, la vie n’a pas toujours été tendre avec chacune d’entre elles. Ces vacances ensemble dans cette résidence hôtelière vont être l’occasion d’un nouveau départ.
Eugénie Grandet
Dans la ville de Saumur vit modestement la famille Grandet : le père ex-tonnelier devenu richissime après de fructueuses spéculations, son épouse, sa fille Eugénie et Nanon la servante. Ces trois femmes vivent sous la terrible coupe du chef de famille, avaricieux maladif. Dans la ville, les beaux partis se disputent l’hypothétique main d’Eugénie dans l’espoir d’épouser la fortune. Mais le cousin d’Eugénie, un dandy parisien, débarque un soir, porteur d’une missive pour son oncle. Sans le savoir, il apporte la nouvelle du suicide de son père ruiné, demandant à son frère de s’occuper de son fils pour l’aider à partir faire fortune aux Indes. L’avaricieux vieillard va se heurter à la candeur et à la générosité d’Eugénie. Balzac a peint crûment, sans concession, les mœurs d’une époque qui n’est finalement pas si éloignée de la nôtre.
