Lucia Etxebarria
De l’amour et autres mensonges
On dit souvent que les opposés s’attirent, il faut ajouter que ce rapprochement irrésistible peut se révéler très temporaire… « De l’amour et autres mensonges » en témoigne dans une verve piquante et très agréable à lire. Ruth, une belle trentenaire rouquine aux yeux de jade, rencontre lors d’un prix pour créateurs prometteurs, Juan, un beau brun svelte aux yeux pénétrants. Elle est réalisatrice tout ce qu’il y a de branché, proche de Pedro Almodovar. Lui est un jeune poète, écrivain boursier en quête de reconnaissance. Une passion naît entre eux et réunit leurs différences. Côté Juan la confidentialité, la retenue, la fiancée très officielle, côté Ruth la célébrité, l’exubérance, le désert affectif. Mais bien vite leur passion passe de la foudre aux étincelles : l’amour aveugle mu en dépendance et possessivité, la gloire connaît ses revers de médaille et la beauté n’est plus qu’une façade qui s’effondre.
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Une étrange maladie de peau qui lui livre bataille depuis qu’il est né, la polio qui le laisse infirme et claudiquant depuis l’enfance, et toutes les frustrations qui s’en suivent, Thierry n’a pas eu l’existence facile. Il a un don, cependant : le dessin. Mais quand il se retrouve élève dans un atelier, à dix-huit ans, un autre péril le menace : le cours est mixte. Diane, sa blondeur, sa beauté, ses jupes écossaises et ses attentions, voici une calamité nouvelle à quoi il n’est guère préparé … le plaisir doux-amer de l’amour mal partagé.
La goutte d’or
Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
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Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
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