
Tome 5 – D’un bord à l’autre
On avait quitté la petite communauté du 28, Barbary Lane en plein mélodrame social. Brian et sa journaliste d’épouse étaient au bord de la rupture, tout juste réconciliés par l’arrivée miraculeuse d’un enfant et par le réconfort de leur logeuse, Mme Madrigal, la quasi cosmique transsexuelle et mère poule virtuelle. Brian et Mary Ann habitent désormais le 23e étage du Summit, une tour dominant Barbary Lane et convenant mieux à l’ambitieuse présentatrice de talk-show. Michael alias Mouse vit toujours dans la résidence où Mme Madrigal cultive avec amour son verger hallucinant et où Brian vient régulièrement se confier à ses amis. L’arrivée d’un neveu imberbe et vierge va fournir à Brian l’occasion de retrouver une récente conquête. Découvrant que celle-ci est séropositive, il décide de passer le test. S’ensuivent dix jours d’angoisse et de folies que Brian va vivre avec Mouse et son nouvel amour, un beau sudiste musclé. Sur fond de Guerre des étoiles, du nom du programme de défense lancé par Reagan, Maupin nous entraîne cette fois d’un extrême à l’autre des différences sociales et sexuelles en revisitant à sa manière le militantisme homo ou le conservatisme reaganien de l’époque. Entre les lesbiennes féministes militantes, les gays, les hétéros tolérants ou les conservateurs machos, il y a de la place pour l’humour. Car au bout du compte tous sont faits de la même chair et soumis aux mêmes faiblesses. Dans un texte jubilatoire et féroce, Maupin poursuit donc sa chronique des années quatre-vingt. La suite au prochain épisode.
Tome 4 – Babycakes
Début des années quatre-vingt, Reagan dirige l’Amérique, hésitant entre conservatisme pur et dur et saut en avant technologique. Les Yuppies dopés sont des acharnés du travail, les gays californiens sont à la pointe du combat pour l’évolution des mœurs et des mentalités et le sida commence à frapper les corps et les esprits. C’est ce moment que choisit la reine Elisabeth II pour effectuer sa première visite à San Francisco. Un symbole à elle seule, la reine d’Angleterre ! Représentante de la vieille Europe, des traditions et d’un certain art de vivre. En décalage complet avec celui des avant-gardistes californiens. Mais c’est justement ce côté kitsch qui leur plaît. Son côté bonne vieille mamie ! Comme Mme Madrigal, la logeuse de la petite résidence communautaire de Barbary Lane. Une grand-mère qui aurait été de tous les combats des années passées, qui cultive de magnifiques plants d’herbe dans son jardin et qui avant son opération était un homme. Il y a aussi Brian qui rêve d’enfants et d’une vie d’homme au foyer, sa femme Mary Ann, journaliste prête à tout pour assumer à la fois sa vie professionnelle et sentimentale et enfin Michael qui vient de perdre son amour, victime du sida. Et puis, il y a le bonheur du hasard qui parfois fait bien les choses, l’humour et la fantaisie romanesque de Maupin qui sauve ses personnages d’un vaudeville qui aurait pu être dramatique. C’est toute la force de ses chroniques de raconter une époque en l’imaginant souvent plus belle que la réalité mais en misant sans compter sur l’amour et la solidarité.
Vous rêviez de lire la suite ? Eh bien réjouissez-vous ! Armistead Maupin nous livre le troisième opus des aventures du 28, Barbary Lane. Finies les seventies, place aux années quatre-vingt ! Au programme, l’amour toujours pour Michael et Mary Ann désormais trentenaires. Mary Ann qui assure dorénavant une émission quotidienne à la télévision et qui rêve de devenir une grande journaliste. Contre l’avis et les envies de son directeur, elle décide de saisir sa chance, quand DeDe Day, revenue incognito à San Francisco, lui révèle qu’elle a échappé in extremis au suicide collectif d’une secte au Guyana et lui livre quelques croustillantes anecdotes… Pas de doute, la jeune fille tient son scoop ! Mais le métier de journaliste n’est pas de tout repos… d’autant qu’il fait des envieux…
Prenez garde, ce livre provoque de sérieux éclats de rire ! Armistead Maupin, très en forme, nous régale de dialogues succulents truffés d’un humour parfois corrosif mais toujours teintés de tendresse. Il fait preuve d’une imagination qui laissera le lecteur essoufflé, en bas des rues pentues de San Francisco. Hector Chavez
Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux États-Unis, un succès croissant, critique autant que public bien au-delà de San Francisco et d’un lectorat gay, Maupin a peu à peu conquis une audience internationale qui, pas plus que ses personnages, ne se renferme dans un quelconque ghetto. La qualité littéraire y est pour beaucoup : les saynètes qui constituent la trame du récit sont certes tissées de dialogues, mais la justesse parfaite du ton ne doit pas occulter l’écriture. Les Chroniques nous parlent en effet du présent sur un mode désuet. Les tableaux nous promènent dans toute la société, du monde au demi-monde, du vernissage au rodéo gay, de la débutante à la punkette, du prêtre au policier jusqu’à la reine d’Angleterre. Eric Fassin, Le Monde Maupin nous présente des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des ambitieux, des tendres. Les maîtres mots de sa saga culte sont solidarité et amitié. Tout le monde s’y retrouve. Alix Girod de l’Ain, Elle
Tome 1 – Chroniques de San Francisco
San Francisco et sa fameuse baie, ses tramways cahotant dans les rues en pente, son pont du Golden Gate, compte désormais un monument de plus : le 28, Barbary Lane, une pension de famille tenue par la pittoresque Anna Madrigal qui materne ses locataires avec une inépuisable gentillesse. Et ils en ont tous bien besoin, car “s’il ne pleut jamais en Californie, les larmes en revanche peuvent y couler à flots”. Ils le savent bien, Mary Ann, venue de Cleveland dans cette ville qui a le don de décoincer les gens, Mona qui vient de perdre son emploi, Michael qui cherche vainement l’homme de sa vie. Né en 1944 à Washington DC, Armistead Maupin vit à San Francisco depuis 1971. C’est dans un quotidien, le San Francisco Chronicle, qu’en 1976 il a commencé à publier ses chroniques réunies plus tard en six volumes qui ont connu un succès immédiat. Parce que cette comédie humaine, pleine d’humour et de fantaisie, est surtout un plaidoyer contre l’hypocrisie et pour le respect des différences. Gérard Meudal
L’Entreprise des Indes
« Les bateaux ne partent pas que des ports, ils s’en vont poussés par un rêve. Bien des historiens ont déjà commenté et commenteront la Découverte de Christophe et disputeront de ses conséquences.
Étant son frère, celui qui, seul, le connaît depuis le début de ses jours, j’ai vu naître son idée et grandir sa fièvre.
C’est cette naissance, c’est sa folie que je vais raconter. »
Le 13 août 1476, au large du Portugal, Christophe Colomb fait naufrage.
Le futur amiral vient d’avoir vingt-cinq ans. Par miracle, il réussit à regagner la côte. Il trouve refuge à Lisbonne auprès de son frère cadet, Bartolomé, lequel exerce la profession de cartographe.
Depuis le début de ce XVe siècle, le monde s’ouvre. Dans la capitale du Portugal se retrouvent toutes les corporations de la Découverte.
Huit années durant, les deux frères vont travailler ensemble et préparer le voyage auquel Christophe songe depuis l’adolescence : c’est l’Entreprise des Indes, gagner Cipango (le Japon) et l’empire du Grand Khan (la Chine). Mais au lieu de la route habituelle, celle de la soie, vers l’est, on affrontera l’océan, plein ouest.
Un maître cartographe, un rhinocéros, un fabricant de veuves, une maîtresse d’école pour les oiseaux, une bécassine, une prostituée réputée principalement pour la qualité de ses oreilles, Marco Polo, quelques dominicains, des chiens dévoreurs d’Indiens … tels sont quelques uns des personnages de ce récit.
J’ai voulu m’attacher à cette période peu connue de l’histoire de la curiosité humaine. Ce moment où naît une nouvelle liberté en même temps que se développe l’Inquisition et que les Juifs sont chassés. Ces années où se conçoit peu à peu l’unité de la planète, préalable à la première mondialisation. Qui ne va plus tarder.
Pour ce faire, j’ai osé donner la parole au jeune frère, Bartolomé. C’est lui qui parle, c’est lui qui raconte.
Central Park
Alice et Gabriel n’ont aucun souvenir de la nuit dernière pourtant, ils ne sont pas près de l’oublier. New York, huit heures du matin. Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l’un à l’autre sur un banc de Central Park. Ils ne se connaissent pas et n’ont aucun souvenir de leur rencontre. La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin. Impossible ? Et pourtant. Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont-ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D’où provient le sang qui tache le chemisier d’Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ? Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n’ont pas d’autre choix que de faire équipe. La vérité qu’ils vont découvrir va bouleverser leur existence.
La vie comme elle va
Tout va pour le mieux au bureau de l’Agence N°1 des Dames Détectives. Certes les clients ne se bousculent pas, mais rien d’alarmant à cela. pendant que Mma Makutsi a savoure sa récente promotion en qualité d’assistante-détective, Mma Ramotswe profite de ce répit pour méditer sur l’avenir de son pays. Seule ombre au tableau : J.L.B. Matekoni, son fiancé, tarde à formuler sa demande en mariage. Mais voici que les affaires reprennent en la personne de Mma Holonga. Cette grande dame de Gaborone cherche mari, comment savoir toutefois si ses soupirants en veulent à son cœur ou à son argent ?
Vous revoir
Je ne serai plus jamais seul puisque tu existes quelque part. Si la vie leur offrait une seconde chance, sauraient-ils prendre tous les risques pour la saisir ? Quatre ans après leur première rencontre, le hasard réunit à nouveau Arthur et Lauren, les deux héros inoubliables de Et si c’était vrai. Marc Levy retrouve les personnages de son premier roman et nous entraîne dans une nouvelle aventure, faite d’humour et d’imprévus. Comme dans le premier volume, on se laisse emporter par cet amour insensé, absolu.
Les faiseurs de pluie – Livre neuf
Traduit de l’anglais par Marie Ndiaye – Tendo Katende, 15 ans, attend avec impatience les grandes vacances pour une pause méritée dans ses devoirs. Mais après deux semaines il ne supporte plus de jouer aux jeux vidéo à longueur de journée. Le reste des vacances se passera-t-il ainsi ? Et voilà que la visite d’un oncle qu’il n’a jamais rencontré change tout. Oncle Moses débarque avec un jeu vidéo holographique d’un genre Tendo n’a jamais vu auparavant. Lorsque des choses étranges se produisent à la ferme, provoquant ravages et destructions, Tendo a de sérieux problèmes avec son père, préoccupé par la puissance du jeu. Le nouveau jeu holographique est-il lié aux événements mystérieux qui se déroulent à la ferme ? Cela signifie-t-il que Tendo doit arrêter de jouer à son jeu vidéo super amusant et addictif s’il veut sauver la ferme ? Y a-t-il des forces plus sinistres avec des agendas revanchards à l’œuvre à la ferme ? Soudain, vacances ne riment plus avec ennui. Tendo fait équipe avec ses amis pour découvrir la cause des problèmes avant que toute la ferme ne soit détruite.
Ce cadavre exquis à grande échelle, qui a impliqué les élèves de quatre classes de Dakar, invente plusieurs destins entrelacés à partir de celui de la jeune Fatim, lancée dans un combat pour un monde meilleur, contre la résignation et l’impuissance devant l’injustice. Sa fin tragique ouvre sur le retour en Afrique de Ndèye, sa meilleure amie, dont nous suivons les pérégrinations, puis sur le sort incertain de Sabrina, sa fille, qui rencontrera enfin Fadel. Cette saga traduit le regard porté par les enfants sur le monde contemporain, ses valeurs en mutation, son devenir : migrants, traversées catastrophes avec leurs drames mortels, terrorisme, misère urbaine, sort des femmes, exil… mais aussi et surtout l’amour et les liens fraternels et familiaux ; tels sont les thèmes traités en profondeur et avec la légèreté apparente de la fiction.
Rue Félix-Faure – Livre neuf
Dans la rue Félix-Faure se côtoient dans des éclats de rire des jeunes femmes aux dos nus, se mêlent des gens venus de tous les horizons, miséreux à la poursuite de leurs rêves. «La rue Félix-Faure est la rue de Dieu», résume le philosophe de la rue. Mais voilà qu’une masse sombre envahit la rue, réveille les douleurs tues – d’où vient Mun, la fille silencieuse, quelles histoires se disent derrière les blues de Drianké, les mornas de Tonio? Un matin quatre femmes recouvertes de voiles s’éloignent du corps d’un lépreux découpé en morceaux, jeté sur le trottoir. Et la clé du mystère est peut-être dans un tapuscrit ramassé un matin dans une courette… Une enquête policière écrite comme un poème, un hymne à la vie, plus forte que les porteurs de mort, et une quête philosophique menée au son du violon, du blues, et des rires des filles au teint couleur caramel.
La vie est un roman
Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné. Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au cœur broyé se terre dans une maison délabrée. Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.
La vie secrète des écrivains
Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie secrète. Gabriel García Márquez. En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée. Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret. Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent l’amour et la peur. Une lecture inoubliable, un puzzle littéraire fascinant qui se révèle diabolique lorsque l’auteur y place sa dernière pièce.
Stone 588
Personne n’avait jamais prêté la moindre attention à la pierre 588, un cristal octaédrique d’un blanc opaque et plein d’imperfections dont l’une des pointes étaient cassée. Jusqu’à ce qu’il tombe entre les mains de Philip Springer, un diamantaire de New York. Cette gemme apparemment sans valeur va révéler peu à peu d’extraordinaires particularités et cela va se savoir Contre Springer et son amie Audrey les passions les plus féroces vont se déchaîner. Lorsque la pierre 588, désormais estimée à cent millions de dollars, va lui être volée, Springer sera prêt à tout pour la récupérer, y compris le cambriolage et le meurtre. Après son fameux, 19 purchase street, Gerald A. Browne a écrit un thriller plus ambitieux encore, une superbe histoire d’amour doublée d’une intrigue internationale échevelée qui culmine dans une poursuite haletante, violente, sans merci. Stone 588: une réussite spectaculaire.
D’après une histoire vraie
Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.
Est-ce ainsi que les femmes meurent ?
Catherine Kitty Genovese n’aurait pas dû sortir seule, ce soir de mars 1964, du bar où elle travaillait, une nuit de grand froid, dans le Queens, à New York. Sa mort a été signalée par un entrefilet dans le journal du lendemain : Une habitante du quartier meurt poignardée devant chez elle. On arrête peu de temps après le meurtrier, monstre froid et père de famille. Rien de plus. Une fin anonyme pour cette jeune femme drôle et jolie. Mais sait-on que le martyre de Kitty Genovese a duré plus d’une demi-heure, et surtout que trente-huit témoins, bien au chaud derrière leurs fenêtres, ont vu ou entendu la mise à mort ? Aucun n’est intervenu. Qui est le plus coupable ? Le criminel ou l’indifférent ? Récit saisissant de réalisme et réflexion sur la lâcheté humaine, le roman de Didier Decoin se lit dans un frisson. Un roman dur et poignant, plein de doutes et d’humanité.
Maman a tort
Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant. Quand Malone, du haut ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire le croit. Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Quel les masques tombent. Qui est Malone ?
Une place à prendre
Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre. Comédie de mœurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.
Amours
Tandis que son épouse dort paisiblement, Anselme le notaire abuse de Céleste, la jeune bonne, qui tombe enceinte. Pour sauver l’honneur de tous, Victoire décide d’adopter l’enfant. Mais elle n’a pas la fibre maternelle, et le nouveau-né dépérit. En cachette, Céleste va tendrement prendre soin de son petit. Une nuit, Victoire les rejoint dans la chambre sous les combles.
La libraire
Là-haut je rêvais de boire la vie entre nos lèvres jointes par un baiser. Mais il est temps de me détacher de mon vampire blessé. Et d’accepter de ne pas avoir le dessus. Un roman sur la substitution qui nous conduit dans l’univers des jumeaux et de la folie. On y est. On voyage avec les personnages, on ressent les gestes, les émotions, on comprend les mauvais penchants, on accompagne les bons. Et sous le regard plein de tendresse de l’auteur, on bascule dans la vision de l’autre monde, celui qui n’est pas dans la norme.
Ce que je sais de Vera Candida
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. Un ton d’une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C’est ce qu’il fallait pour donner à cette fable la portée d’une histoire universelle : l’histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L’histoire de l’amour en somme, déplacée dans l’univers d’un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes et les êtres qui lui sont chers.
Lutetia
Tapi dans les recoins les plus secrets du Lutetia, un homme voit l’Europe s’enfoncer dans la guerre mondiale. Edouard Kiefer, Alsacien, ancien flic des RG. Détective chargé de la sécurité de l’hôtel et de ses clients. Discret et intouchable, nul ne sait ce qu’il pense. Dans un Paris vaincu, occupé, humilié, aux heures les plus sombres de la collaboration, cet homme est hanté par une question : jusqu’où peut-on aller sans trahir sa conscience? De 1938 à 1945, l’hôtel Lutetia – l’unique palace de la rive gauche – partage le destin de la France. Entre ses murs se succèdent exilés, écrivains et artistes, puis officiers nazis et trafiquants du marché noir, pour laisser place enfin à la cohorte des déportés de retour des camps. En accordant précision biographique et souffle romanesque, Pierre Assouline redonne vie à la légende perdue du grand hôtel, avec un art du clair-obscur qui convient mieux que tout autre au mythique Lutetia.
Mes illusions donnent sur la cour
Sur un transat, il mange un esquimau. Le chocolat fond autour de sa bouche, il s’en met partout. On dirait du sang séché. Le ciel est de la même couleur que le soleil. Ce matin, on a braqué le minibar. Augustin voulait qu’on célèbre son départ. L’air a une vague odeur de jasmin. Je suis sûr que c’est le produit d’entretien. Il se lève pour aller commander quelque chose au restaurant, de l’autre côté de la piscine. Je l’observe. De longs palmiers bougent lentement derrière lui. Graphique. Il plonge dans l’eau. Il disparaît quelques secondes, puis il réapparaît. Il revient, il se rallonge sur son transat. Je regarde les parasols kitch, jaunes et rouges, et je pense que ce serait vraiment beau de les voir tous s’envoler en même temps. Sacha Sperling a dix-huit ans. Il signe ici son premier roman.
Concerto à la mémoire d’un ange
Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin honnête et un escroc international vendant des bondieuseries usinées en Chine ? Par quel miracle, une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ? Tous ces héros ont eu la possibilité de se racheter, de préférer la lumière à l’ombre. À chacun, un jour, la rédemption a été offerte. Certains l’ont reçue, d’autres l’ont refusée, quelques uns ne se sont aperçus de rien. Quatre histoires liées entre elles. Quatre histoires qui traversent l’ordinaire et l’extraordinaire de toute vie. Quatre histoires qui creusent cette question : sommes-nous libres ou subissons nous un destin ? Pouvons-nous changer ? Suivi du journal tenu par Eric-Emmanuel Schmitt durant l’écriture. Ce livre a obtenu le Goncourt de la Nouvelle 2010.
Le réveil
Tom, un jeune ingénieur, se retrouve confronté dans son pays à une situation inquiétante qui sème la peur dans la population. Dans ce contexte inédit, des mesures sont adoptées par le pouvoir, contraignantes et liberticides. Tom se retrouve pris dans la tourmente des événements, mais il a un ami grec qui l’alerte alors : les peurs des gens sont très utiles à certains. C’est en découvrant des vérités parfois dissimulées au grand jour, que l’on peut se réapproprier sa liberté. Un roman qui vous fait voir le monde autrement.
Où on va, papa ?
Cher Mathieu, cher Thomas, Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois. Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi? J’avais honte? Peur qu’on me plaigne? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible: Qu’est-ce qu’ils font? Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre. Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d’ange, et je ne suis pas un ange. Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement. Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait: rien. Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Le vecteur Moscou
Bien décidés à reconstituer leur empire éclaté, les dirigeants de la Russie, de plus en plus autoritaires, préparent une campagne militaire éclair qui déferlera sur l’Ukraine, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et plusieurs autres ex-républiques soviétiques. Pour réussir cette entreprise téméraire, les Russes doivent d’abord semer la confusion dans les rangs de leurs ennemis, affaiblir leur commandement militaire et leur gouvernement civil. C’est dans ce but qu’ils se tournent vers Konstantin Malkovic, un des hommes les plus riches et les plus puissants du monde, le seul capable de leur fournir les moyens de réaliser leur projet. Avec peu d’indices et moins de temps encore, le Réseau Bouclier et Jon Smith doivent arrêter cette conspiration meurtrière.
Forteresse digitale
Un code inviolable. Une menace pour la liberté. Une femme en danger. Salué comme le techno-thriller le plus réaliste et le plus captivant de ces dernières années, le premier roman de Dan Brown dépeint la limite incertaine entre la défense des libertés individuelles et les exigences de la sécurité nationale. À la National Security Agency, l’incroyable se produit. TRANSLTR, le puissant ordinateur de décryptage, ne parvint pas à déchiffrer un nouveau code. Appelée à la rescousse, Susan Fletcher, la belle et brillante cryptanalyste en chef, comprend qu’une terrible menace pèse sur tous les échelons du pouvoir. La NSA est prise en otage par l’inventeur d’un cryptage inviolable qui, s’il était mis sur le marché, pulvériserait tout le système du renseignement américain ! Emportée dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour protéger son pays et sortir l’agence de ce piège. Bientôt trahie par tous, c’est sa propre vie qu’elle devra défendre ainsi que celle de l’homme qu’elle aime. Lorsque l’ordinateur le plus puissant au monde, arme absolue contre le terrorisme, est saboté, Susan, brillante cryptographe, est appelée de toute urgence. Ce qu’elle découvrira va ébranler ses plus intimes convictions… Prise au piège dans les entrailles de l’agence la plus secrète des Etats-Unis, Susan va avancer dans une toile tissée de mensonges et de secrets. Trahie et manipulée, elle devra lutter pour sauver son pays, mais aussi sa propre vie. Et très vite, celle de l’homme qu’elle aime.
Anges et Démons
Robert Langdon, le célèbre spécialiste de symbologie religieuse, est convoqué par le Conseil européen pour la recherche nucléaire à Genève. Le physicien Leonardo Vetra a été retrouvé assassiné dans son laboratoire. Sur son corps, gravé au fer rouge, un seul mot : ILLUMINATI. Les Illuminati, une confrérie secrète disparue depuis quatre siècles qui resurgit et qui a juré d’anéantir l’Eglise catholique. Langdon ne dispose que de quelques heures pour sauver le Vatican qu’une terrible bombe à retardement menace !
Le symbole perdu
Après les secrets du Vatican et de la pyramide du Louvre, Dan Brown nous dévoile la face cachée de Washington et les mystères du Capitole. Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et Franc-maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon. “Fascinant, captivant, ce roman fourmille de codes et de mystères, nous entraînant sur des chemins inexplorés.” THE NEW YORK TIMES. “Un roman qui bouleverse notre vision d’un monde que nous pensions connaître.” NEWSWEEK
Forteresse digitale
Un code inviolable. Une menace pour la liberté. Une femme en danger. Salué comme le techno-thriller le plus réaliste et le plus captivant de ces dernières années, le premier roman de Dan Brown dépeint la limite incertaine entre la défense des libertés individuelles et les exigences de la sécurité nationale. À la National Security Agency, l’incroyable se produit. TRANSLTR, le puissant ordinateur de décryptage, ne parvint pas à déchiffrer un nouveau code. Appelée à la rescousse, Susan Fletcher, la belle et brillante cryptanalyste en chef, comprend qu’une terrible menace pèse sur tous les échelons du pouvoir. La NSA est prise en otage par l’inventeur d’un cryptage inviolable qui, s’il était mis sur le marché, pulvériserait tout le système du renseignement américain ! Emportée dans un tourbillon de secrets et de faux-semblants, Susan se bat pour protéger son pays et sortir l’agence de ce piège. Bientôt trahie par tous, c’est sa propre vie qu’elle devra défendre ainsi que celle de l’homme qu’elle aime. Lorsque l’ordinateur le plus puissant au monde, arme absolue contre le terrorisme, est saboté, Susan, brillante cryptographe, est appelée de toute urgence. Ce qu’elle découvrira va ébranler ses plus intimes convictions… Prise au piège dans les entrailles de l’agence la plus secrète des Etats-Unis, Susan va avancer dans une toile tissée de mensonges et de secrets. Trahie et manipulée, elle devra lutter pour sauver son pays, mais aussi sa propre vie. Et très vite, celle de l’homme qu’elle aime.
Noces indiennes
Mais maintenant, en pensant au fils Gosh et à ses dents en avant un cri jaillit du plus profond d’elle-même, un cri de révolte qui marqua le moment précis de son passage à l’âge adulte : Non ! Je ne veux pas ! À Madras, Savitri, la fille du cuisinier, aime David, le fils des maîtres anglais. Cet amour saura-t-il résister au poids des traditions ? Nat est l’enfant adoptif d’un médecin blanc qui soigne les malades démunis d’une province indienne. Parti à Londres faire des études, parviendra-t-il à ne pas oublier d’où il vient ? Saroj vit une existence riante en Guyane britannique jusqu’au jour où son père lui impose un mari. Roman foisonnant, vibrant de violence et d’amour, Noces indiennes mêle, avec un brio époustouflant, le récit de trois destins exceptionnels qui finissent par se rencontrer au-delà des époques, des continents et des races.
Meurtre dans un jardin indien
Après le fabuleux succès de Slumdog millionaire, retrouvez tout le génie et l’humour de Vikas Swarup dans un roman encore plus original, encore plus foisonnant, encore plus palpitant. Une aventure pleine de suspense et d’émotion au cœur de l’Inde d’aujourd’hui.
Playboy millionnaire, l’ignoble Vivek -Vicky- Rai est tué lors de sa propre garden party. Six convives sont suspectés: un bureaucrate possédé par l’esprit de Gandhi; l’actrice la plus glamour de Bollywood, fan de Nietzsche; un tout petit aborigène très doué pour l’effraction; un gamin des rues voleur de portables au physique de jeune premier; un monsieur catastrophe texan sous protection judiciaire ; et le must du politicien corrompu, le propre père de la victime. Des palaces de Delhi aux bidonvilles de Mehrauli, des repaires terroristes du Cachemire aux cabanes des îles Andaman, des berges du Gange aux tapis rouges des premières de Bombay, entre soif de justice, vengeances, manigances politiques, quête d’un totem perdu ou d’une fiancée par correspondance, tous les chemins semblent mener au jardin du crime. Mais qui a tué Vicky ?
La vingtième épouse
Intelligence précoce, beauté éclatante, volonté farouche Mehrunnisa, née en 1577, semble marquée par le Ciel pour une vie heureuse.
Pourtant, elle a vu le jour sous une tente poussiéreuse et râpée ; chassé de son pays, la Perse, pour des raisons politiques, son père se demande s’il ne devra pas l’abandonner à une autre famille. La chance, l’amour et le courage vont transformer le destin de la fillette. La chance est celle de s’approcher de la cour d’Akbar, le monarque moghol dont le royaume s’étend de Kandahar à Bombay. L’amour, celui qu’elle éprouve à huit ans lorsque, pour la première fois, elle voit Salim, l’héritier du trône. Le courage, la force qui lui fera braver les intrigues de la cour, les trahisons d’État, les convenances, pour devenir enfin la vingtième épouse du jeune monarque – et la plus chérie. Sur les traces de cette héroïne fascinante, Indu Sundaresan déroule une épopée fastueuse où revit la splendeur de l’empire moghol.
Seconde chance
A en croire la sagesse populaire, les contraires s’attirent. Cela peut déboucher sur un mariage, jusqu’au jour où les deux intéressés en viennent à se demander s’ils étaient réellement faits l’un pour l’autre. Dès lors, la rupture n’est pas loin. Mais, dans la vie comme en amour, il n’est jamais trop tard pour une seconde chance. Rédactrice en chef de Chic, grand magazine de mode new-yorkais, Fiona Monaghan mène une vie excitante entre sa maison de Manhattan et les défilés de haute couture en Europe. Avec ses armoires remplies de vêtements, son vieux bouledogue et son homme de maison pakistanais, la jeune femme est parfaitement heureuse. Jusqu’à ce que, par une journée caniculaire de juin John Anderson pénètre dans son bureau. Après un dîner particulièrement agréable, Fiona l’invite à Paris, où ont lieu les défilés d’été. Dans la ville la plus romantique du monde, entre la magie des podiums et les promenades sur les quais, leur relation prend un tour nouveau et, à leur retour à New York, les choses s’accélèrent. Alors que Fiona a toujours refusé de partager son domicile, elle accepte que John, qui a perdu sa femme quelques années auparavant, s’installe chez elle. Tout commence à se gâter lorsque Fiona fait la connaissance des deux filles de John.
Le Choix de l’Ori – Livre neuf
L’univers du « Le Choix de l’Ori » est celui du conte merveilleux avec ses multiples possibilités créatrices de métamorphoses, d’extrapolations, de transformations multidimensionnelles. Source d’évasion pour les esprits de tous âges, mais aussi des leçons de sagesse et de morale et une exploration du monde des divinités du panthéon yoruba.
Le supplice des week-ends
Dans la préface qu’il a rédigée pour ce choix de textes humoristiques écrits par Robert Benchley au cours de sa féconde carrière dans les plus célèbres revues de son temps – Vanity Fair et The New Yorker -, le propre fils de l’auteur nous prévient: il faut lire ce recueil avec précaution, tout au moins “à dose homéopathique”. Membre du célèbre Round Table de l’hôtel Algonquin, qui réunissait les esprits les plus brillants de l’époque (Dorothy Parker, lames Thurber entre autres), Robert Benchley se montre ici digne de ses pairs et peut-être même leur maître à tous dans le registre du nonsense où il déploie une onsolence glacée ainsi qu’un sens du coq-à-l’âne et de la logique (souvent inversée) qui ont peu d’équivalents dans la littérature universelle. Benchley, on adore ou on déteste, impossible en revanche de rester indifférent à cette sorte de philosophie de la vie qui nous prend à contre-pied. Avec modération? C’est à voir: Benchley, c’est aussi un antidote contre tous les supplices de la vie quotidienne.
Le gang des reves
New York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta Luminata, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la liberté, et dans ses bras, l’amour ?
L’insoutenable légèreté de l’être
Qu’est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu’est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu’est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l’invraisemblable crinière, qui prononce d’une voix sombre : Es muss sein ! Qu’est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d’être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c’est la station de correspondance entre l’être et l’oubli. Plus que les autres romans de Kundera, celui-ci est un roman d’amour. Tereza est jalouse. Sa jalousie, domptée le jour, se réveille la nuit, déguisée en rêves qui sont en fait des poèmes sur la mort. Sur son long chemin, la jeune femme est accompagnée car son mari, Tomas, mi don-Juan, mi-Tristan, déchiré entre son amour pour elle et ses tentations libertines insurmontables. Le destin de Sabina, une des maîtresses de Tomas, étend le tissus du roman au monde entier. Intelligente, sentimentale, elle quitte Franz, son grand amour genevois, et court après sa liberté, d’Europe en Amérique, pour ne trouver, à la fin que l’insoutenable légèreté de l’être. En effet,quelle qualité − de la gravité ou de la légèreté correspond le mieux à la condition humaine ? Et où s’arrête le sérieux pour céder la place au frivole, et réciproquement ? Avec son art du paradoxe, Kundera pose ces questions à travers un texte composé à partir de quelques données simples mais qui s’enrichissent constamment de nouvelles nuances, dans un jeu de variations où s’unissent récit, rêve et réflexion, prose et poésie, histoire récente et ancienne. Jamais, peut-être, chez Kundera, la gravité et la désinvolture n’ont été unies comme dans ce texte. La mort ici, a un visage double : celui d’une douce tristesse onirique et celui d’une cruelle farce noire. Car ce roman est aussi une méditation sur la mort : celle des individus mais, en outre, celle, possible, de notre vieille Europe.
L’homme qui voulait vivre sa vie
La vie de Ben Bradford n’est qu’une vaste comédie : en apparence c’est un père et un mari comblés, en réalité il souffre de la froideur de son épouse. Brillant avocat envié par ses pairs, il ne rêvait que d’être photographe. Alors qu’il se persuade qu’il est heureux, il découvre que sa femme le trompe et, qui plus est, avec un photographe ! Anéanti, il supprime son rival. Que faire ? Se rendre ou fuir ? Ben choisit la fuite et recommence une nouvelle vie à l’autre bout des Etats-Unis en prenant l’identité de sa victime.
L’herbe des nuits
Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ? J’avoue que cette question ne m’avait pas alarmé. Peut-être à cause du ton détaché qu’elle avait pris, comme on cite les paroles d’une chanson ou les vers d’un poème. Et à cause de ce : Jean… Qu’est ce que tu dirais. c’était justement un vers qui m’était revenu à la mémoire : Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ?Qu’est-ce que tu dirais si j’avais tué quelqu’un ? J’ai cru qu’elle plaisantait ou qu’elle m’avait posé cette question à cause des romans policiers qu’elle avait l’habitude de lire. C’ était d’ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l’un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé. Ce que je dirais ? Rien. Mêlé de près à une affaire criminelle au début des années 1960, Jean, le narrateur de L’Herbe des nuits, tente de mettre au clair les circonstances qui l’ont conduit à fréquenter la bande de L’Unic Hôtel à Montparnasse et une certaine Dannie dont il était alors amoureux. En recoupant ses souvenirs avec les pièces d’un dossier de la brigade des moeurs, il rouvre une enquête classée sans suite, dont il est vraisemblablement le dernier témoin.
Persuasion
Anne, une jeune aristocrate, a repoussé les avances de Frederick, un officier de marine qu’elle ne jugeait pas de sa condition. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l’amiral Croft, qui n’est autre que le beau-frère de Frederick. Celui-ci, devenu riche, a conservé la conviction que la jeune Anne manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader.
Mon dernier cheveu noir
Souffler ses soixante bougies n’est pas une partie de plaisir, mais, l’humour à haute dose et la dérision peuvent sauver du caractère inconfortable et inéluctable du temps qui passe. Chapitres courts entrecoupés d’hilarantes réflexions font de ce livre rafraîchissant, tonique et gentiment féroce, une délicieuse lecture qui met en joie. On se sent léger comme un papillon.
La gloire de l’empire
En écrivant la chronique d’un fabuleux empire imaginaire où toutes les passions humaines ont servi les ruses de l’histoire diplomatique et militaire, Jean d’Ormesson a retrouvé le ton des grands historiens du XIXe siècle. Il a pastiché avec le plus grand brio les récits historiques classiques, les querelles d’érudits, tout en créant une aventure romanesque pleine de bruit et de fureur, d’amour et de poésie, autour du règne d’Alexis aux prises avec les hordes barbares.
Au plaisir de Dieu
En hommage à la mémoire de son grand-père, symbole de la tradition, contraint de s’éloigner à jamais de la terre de ses ancêtres, le cadet d’une vieille famille française enfermée dans l’image du passé raconte ce qui a été et qui achève de s’effondrer. Le berceau de la tribu, le château de Plessis-lez-Vaudreuil, est au centre de cette longue chronique qui embrasse, depuis les croisades jusqu’à nos jours, l’histoire du monde, du pays, du clan de tout ce que la lignée a incarné et en quoi elle a cru, et qui s’est peu à peu effrité. Un mariage d’amour et d’argent, les idées contemporaines et subversives, les livres, les mœurs nouvelles ouvrent successivement des brèches dans la forteresse de la tradition. L’histoire du XXe siècle, avec ses situations paradoxales, précipite la mutation et la décadence d’une famille qui avait su, à travers tous les cataclysmes, maintenir ses privilèges et conserver son charme.
Le voyage de Théo
Ce roman est l’histoire de toutes les religions du monde. A travers une trame romanesque (le voyage d’un petit garçon qui va faire le tour du monde pour guérir), Catherine Clément, spécialiste reconnue, nous décrit d’une manière claire, intelligente et concise les spécificités de toutes les religions.
Théo, quatorze ans, est atteint d’une maladie incurable. Sa tante Marthe, personnage excentrique, décide de le prendre sous son aile au cours d’un long périple. A travers l’Europe, l’Asie, l’Amérique et l’Afrique, Théo va faire le tour du monde des religions pour trouver sur place des réponses à la question de l’existence de Dieu. Curieux de tout, il interroge les rites, mythes fondateurs et cosmogonies des principales traditions. Le voyage de Théo, en même temps qu’il l’achemine vers un destin qui doit autant à la médecine qu’à l’amour, le conduit ainsi à la rencontre de sage qui ouvriront son esprit et apaiseront son coeur. Foisonnant d’informations, ce roman est une formidable initiation aux grands courants spirituels de l’humanité.