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Gaylord et la souris fière-à-bras
Gaylord est accompagné d’une souris blanche. Naturellement, grâce à cette connivence mystérieuse qu’il entretient avec les éléments et à cette intuition qui lui permet de deviner inconsciemment la vérité des gens, il devient le complice de toutes sortes de catastrophes (quand il n’en déclenche pas à demi volontairement). Naturellement aussi, comme il a un coeur d’or, les catastrophes tournent bien….
Nos résiliences
» Notre vie avait-elle irrémédiablement basculé ? Ne serait-elle plus jamais comme avant ? Étrange, cette notion d’avant et d’après. Je sentais que nous venions de perdre quelque chose d’essentiel. Aucune projection dans l’avenir. Aucun espoir. Rien. Le vide. Une ombre planait désormais sur notre vie. Et j’avais peur. Mais cette peur, je devais la canaliser, l’étouffer, l’éloigner, je ne pouvais me permettre de me laisser engloutir. »
Un seul instant suffit-il à faire basculer toute une vie ?
Mila Hunt
Mila, dix-sept ans, vit dans le Centre, loin de la misère et des dangers de la Périphérie, territoire hors la loi où personne n’ose s’aventurer. Elle porte un lourd secret : elle possède un don qui lui permet d’imposer sa volonté à ceux qui l’entourent. Et elle s’est juré de ne jamais s’en servir… Mais, quand les services secrets du Centre l’enlèvent et font peser sur elle un odieux chantage, elle n’a plus le choix : elle va devoir infiltrer la Périphérie et user de son terrible pouvoir pour en éliminer les chefs. Elle découvre alors que, loin du sinistre ghetto qu’on lui a décrit, la Périphérie dissimule un monde fantastique dirigé par des adolescents…
L’inconnue de la seine
Par une nuit brumeuse de décembre, une jeune femme est repêchée dans la Seine au niveau du Pont-Neuf. Nue, amnésique, mais vivante. Très agitée, elle est conduite à l’infirmerie de la préfecture de police de Paris… d’où elle s’échappe au bout de quelques heures. Les analyses ADN et les photos révèlent son identité : il s’agit de la célèbre pianiste Milena Bergman. Mais c’est impossible, car Milena est morte dans un crash d’avion, il y a plus d’un an. Raphaël, son ancien fiancé, et Roxane, une flic fragilisée par sa récente mise au placard, se prennent de passion pour cette enquête, bien décidés à éclaircir ce mystère : comment peut-on être à la fois morte et vivante ?
All this time
Kyle et Kimberly forment le couple phare du lycée. Le jour où Kimberly annonce à Kyle sa décision de rompre, le monde du jeune homme s’effondre. Bouleversé, il perd le contrôle de sa voiture et se réveille le lendemain, à l’hôpital. Kimberly est morte. Il a tout perdu, même le goût de vivre. Jusqu’à rencontrer Marley, dans les couloirs de l’hôpital. La jeune fille est également en deuil, et porte une culpabilité qui l’écrase. Ensemble, les deux adolescents tentent de se reconstruire. Mais les apparences sont trompeuses, et le nouvel équilibre de Kyle pourrait bien ne pas résister à l’ouragan qui s’annonce…
Le neuvième passage
Voici un roman mauricien d’un genre nouveau signé d’un jeune romancier prometteur, notaire de son état, et publié par une maison d’éditions tout aussi jeune. Je n’irai pas encore jusqu’à le comparer totalement à Umberto Eco comme le fait le Dr Issa Asgarally, mais je dois dire que Ashvin Krishna Dwarka m’a totalement bluffée. Il est des livres qui stimulent les méninges de leurs lecteurs, qui les tiennent en haleine tout en suscitant moult réflexions, Le Neuvième passage est de ceux-là. Il est des personnages attachants, que l’on veut voir réussir à tout prix et que l’on accompagne impatiemment dans leur quête, Bruce Dorian est de ceux-là. Il est des enquêtes policières qui vous changent profondément un homme, celle-ci vaut son pesant d’or. Il est de nombreux policiers ou thrillers, mais assez rares sont ceux qui mêlent le philosophique à l’énigmatique. C’est un défi que relève assez brillamment Dwarka.
Divergente – Tome 1
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. À 16 ans elle doit choisir sa nouvelle appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitudes n’est pas concluant. Elle est divergente. Ce secret peut la sauver… ou la tuer.
Portraits exquis
Apulée aux cheveux longs, tombant sur son front ; Catulle si jeune, si provincial et studieux ; Flaubert et sa robe de chambre écarlate, ses reliques, son divan à la turque sur lequel il fumait la pipe en méditant ; Hildegarde de Bingen, qui, à quarante-deux ans, aperçut une lumière venue du ciel qui traversa sa poitrine comme une flamme. Et saint Augustin, Balzac, Freud, Pythagore, Thérèse d’Avila, Voltaire, Zénon…Silvia Ronchey raconte les vies de soixante-cinq hommes et femmes illustres comme si elle les avait connus intimement. Mais quel est leur point commun ? Un secret. Et ce secret n’est révélé qu’à la fin du livre, si bien que chacun des portraits peut être lu comme un très beau récit, une synthèse érudite ou un défi pour le lecteur. S’agit-il de portraits fidèles ? Ils sont plus que fidèles : comme la carapace de la tortue qui, si elle n’épouse pas parfaitement le corps de l’animal, le contient et le révèle, ces récits enveloppent les vies qu’ils relatent, sans coïncider précisément avec elles ; pris, en quelque sorte, à la dérobée, ils les illuminent d’un éclat particulier, leur conférant une fraîcheur nouvelle.
Brooklyn
En anglais – Colm Toibin’s Brooklyn is a devastating story of love, loss and one woman’s terrible choice between duty and personal freedom. It is Ireland in the early 1950s and for Eilis Lacey, as for so many young Irish girls, opportunities are scarce. So when her sister arranges for her to emigrate to New York, Eilis knows she must go, leaving behind her family and her home for the first time. Arriving in a crowded lodging house in Brooklyn, Eilis can only be reminded of what she has sacrificed. She is far from home – and homesick. And just as she takes tentative steps towards friendship, and perhaps something more, Eilis receives news which sends her back to Ireland. There she will be confronted by a terrible dilemma – a devastating choice between duty and one great love.
Couleurs de l’incendie
Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe.
Lady Susan
Son ciel est un peu bas, un peu vide, mais quelle délicatesse dans la peinture des sentiments! Si nul démon majeur n’habite Jane Austen, en revanche une compréhension d’autrui jamais en défaut, jamais défaillante. La part de satire est excellente et des plus finement nuancées. Tout se joue en dialogues et ceux-ci sont aussi bons qu’il se puisse. Certains chapitres sont d’un art parfait…
Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s’amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question… Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d’une aventurière, dans la lignée des personnages d' »Orgueil et préjugés » et de « Raison et sentiments ».
Ce que je sais de Vera Candida
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu’un destin, cela se brise. Elle fuit l’île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L’Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.
Un ton d’une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C’est ce qu’il fallait pour donner à cette fable la portée d’une histoire universelle : l’histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L’histoire de l’amour en somme, déplacée dans l’univers d’un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes – et les êtres – qui lui sont chers.
L’Orpheline de Manhattan (Tome 1)
New York est leur terre promise. En quittant leur Charente natale à l’automne 1886 pour embarquer sur un paquebot qui fait cap vers le Nouveau Monde, Guillaume et Catherine sont avides d’une nouvelle existence et pleins d’espoir. Pourtant leur rêve de liberté va vite se transformer en cauchemar. A cause d’une succession de tragédies, leur fille Elisabeth se retrouve seule à New York et livrée à elle-même au coeur de l’immense cité américaine.
Après une nuit d’errance dans Central Park, la fillette est renversée par la calèche des richissimes Woolworth. Le couple la soigne et décide de garder auprès d’eux cette adorable enfant qui semble issue de nulle part. Elle commence alors à grandir choyée, comme une princesse. Mais de l’autre côté de l’océan, son grand-père paternel, un viticulteur charentais, part bientôt à sa recherche…
7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s’élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu’il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n’avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants…
Une ronde de personnages dont les voix s’entremêlent pour restituer toute l’effervescence d’une époque. Porté par la grâce de l’écriture de Colum McCann, un roman vibrant, poignant, l’histoire d’un monde qui n’en finit pas de se relever.
Beijing Coma
4 juin 1989. Des milliers d’étudiants occupent depuis un mois la place Tian’anmen, et parmi eux, Dai Wei. Une blessure par balle le plonge dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : son père dissident qui revient des camps, ses premières amours contrariées, l’éveil de sa consience politique…
Au-delà d’une critique sans équivalent de la dictature chinoise, « Beijing Coma » ramène chacun à ses angoisses et désirs les plus intimes, et révèle les conséquences personnelles d’une lutte pour la liberté.
Né en 1953, Ma Jian a quitté Beijing en 1987 et vit aujourd’hui à Londres. Il a publié quatre romans en France, dont « Chemins de poussière rouge » et « Nouilles chinoises ». Incontournable, il est, selon le prix Nobel Gao Xingjian, « l’une des voix les plus importantes et les plus courageuses de la littérature chinoise contemporaine. »
Titania 3.0
Paris, XXIIe siècle. La société devenue ultralibérale n’obéit plus qu’aux lois impitoyables de l’argent, des réseaux sociaux et du paraître. De grandes multinationales amassent des millions, dont Morgane Corp., qui fait fortune en prélevant et en revendant des organes. Titania est devenue une icône des réseaux sociaux au physique presque irréel, tant elle ne cesse de modifier son apparence. Adulée, suivie par des millions de followers, rien ne la prédestine à rencontrer Jan, simple jeune homme de dix-neuf ans, poète à ses heures perdues. Et pourtant ! Lorsqu’ils se rencontrent, c’est le coup de foudre. Ce que ne sait pas encore Jan, c’est que cette créature énigmatique, à cent lieues de son univers, a signé un pacte avec la mort… Peu à peu, il mesure toute sa fragilité. Mais leur histoire d’amour naissante se complique lorsqu’un officier de police ordonne à Jan d’enquêter sur elle. Qui est Titania ? D’où provient sa richesse ? Que cache son immense solitude ? En cherchant à comprendre, Jan découvre à quel point il est urgent de la sauver.
N’oublie pas de penser à demain
Stevie : « Je jette un coup d’œil vers Hafiz. Il se marre sans bruit. Des fossettes apparaissent de chaque côté de sa bouche et ses yeux turquoise brillent. Il me donne envie de rire, moi aussi. » Hafiz : « Je l’ai remarquée à la seconde où je l’ai vue assise toute seule, les sourcils froncés. S’il y avait eu une bulle de bande dessinée au-dessus de sa tête, on aurait pu lire : Je voudrais être ailleurs. » Stevie doit faire face à la dépression de sa mère. Hafiz a fui son pays déchiré par la guerre. Ensemble, ils vont retrouver l’insouciance qui manquait à leur vie.
Thérapie
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette qui souffre d’un mal étrange et qui s’évanouit sans laisser de traces. Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.
L’aube sera grandiose
Ce soir, Nine, seize ans, n’ira pas à la fête de son lycée. Titania, sa mère, en a décidé autrement. Elle embarque sa fille vers une destination inconnue, une cabane isolée, au bord d’un lac. Il est temps pour elle de lui révéler l’existence d’un passé soigneusement caché. Commence alors une nuit entière de révélations. Qui sont Octo, Orion et Rose-Aimée ? A qui appartient cette mystérieuse cabane ? Et ce vélo rouge, posé sous l’escalier ? Au fil d’un récit souvent drôle, parfois tragique et bouleversant, Nine découvre un étonnant roman familial. Quand l’aube se lèvera sur le lac, plus rien ne sera comme avant. Une épopée familiale haletante et jubilatoire, par l’auteur des « Larmes de l’assassin » et de « Tant que nous sommes vivants ».
Les trois vies d’antoine anacharsis
Il s’appelle Taan. Ou Antoine. Ou Anacharsis. Peu importe. Son histoire commence en 1831, sur une petite île nommée Nosy Boraha, dans les mers du Sud. Il est né avec un mystérieux médaillon autour du cou, contenant le plan du trésor de son ancêtre, le fameux pirate Olivier Levasseur, dit La Buse. A la poursuite de ce trésor, il a fait plusieurs tours du monde, il a vécu des aventures extraordinaires, il a rencontré des personnages étonnants. Il a été esclave dans une plantation, voleur à New York, baleinier au Cap Horn. Il a vécu, il est mort et il est né trois fois. Et aujourd’hui ce sont ses trois vies qu’il nous raconte, pour nous prouver que les trésors existent…
Everlasting
L’amour éternel existe et Soulmates vous le trouvera. C’est ainsi qu’Everlasting vend Soulmates, son logiciel révolutionnaire censé mettre fin au déclin inexorable de la natalité. Se soumettre au choix de l’algorithme, capable de trouver votre âme s?ur, devient rapidement obligatoire. Sauf que les résultats d’As s’avèrent négatifs : « aucune correspondance dans la base de données ». Incapable d’envisager son futur sans cette âme s?ur indispensable, As reprend finalement espoir quand Everlasting lui propose de tester une nouvelle version du logiciel… Seulement c’est au c?ur du système que l’on en découvre les failles.
Un peu plus que des amis
En 1982, à l’époque où ni les textos ni Instagram n’existent, deux amis Cath et Scott s’écrivent car ils sont séparés par la distance. En effet, la jeune fille a rejoint un campus universitaire. Scott est resté dans la ville où ils ont tous les deux grandi.Leur histoire est racontée par des échanges de lettres. Un roman épistolaire drôle, émouvant, fin et vivant !
6 potes en 2de
La 3e est finie, le brevet bouclé, le collège fermé…. Après des vacances d’été riches en rebondissements, voici enfin venue l’étape du lycée. Alie, Léa, Mazo, Beverly, Solal et Louis se retrouvent ensemble en seconde. Ensemble ? Presque. Louis doit changer de ville pour aller en pension, mais il a un plan pour ne pas s’éloigner plus de deux semaines maximum. Quant aux autres, ils ne sont pas tous dans la même classe… À l’âge où les histoires de cœur se transforment en histoires d’amour, où l’on échange des baisers moins debout qu’allongés, les six potes en seconde vont devoir trouver du temps pour tout se dire encore…
En mon absence
En 1968, à Boston, la vie bohème de Jo Becker connaît un tournant brutal lorsqu’on découvre une de ses amies sauvagement assassinée dans la maison qu’elles partageaient avec toute une bande d’étudiants. Trente ans après, Jo semble avoir tout réussi : son métier de vétérinaire qu’elle adore, son mariage et ses trois grandes filles. Mais elle garde une certaine nostalgie de sa jeunesse. Lorsque Eli, l’un de ses anciens colocataires, s’installe à proximité, dans sa petite ville, sa vie bascule à nouveau. Jo renouera-t-elle avec Eli une trouble relation, qui la ramènera à l’époque la plus sombre de son existence, au risque de mettre en péril tout ce qui lui est cher ? Tout en subtilité et en émotion, le roman de Sue Miller, que l’on compare souvent à Joanna Trollope, raconte avec bonheur les secrets de jeunesse, les fidélités de la maturité et les choix indispensables qui jalonnent l’existence de toute femme amoureuse de la vie. Sue Miller est l’auteur d’une oeuvre féconde, dont Une mère sans reproche. Elle vit aujourd’hui à Boston.
Animal tropical
Agneta, une sage organisatrice de colloques littéraires en Suède, bombarde le narrateur de coups de téléphone, le presse de venir et se montre de plus en suggestive. Le romancier, pour sa part, est engagé jusqu’au cou dans une passion torride avec une voisine métisse, moitié sado-maso, moitié mac-pute, moitié amour fou. Il finit par décrocher son visa pour la Suède, ce qui nous vaut un livre dans le livre, le récit loufoquissime d’un Cubain dans la banlieue de Stockholm, d’un latin lover obsédé par le thermomètre sur le balcon, révulsé par le saumon froid et le thé à toute heure, décidé à initier sexuellement son amphitryonne et protectrice, dégoûté par les obsessions suicidaires et hygiénistes de l’Occident puritain, et qui finira par repartir à toutes jambes vers sa Gloria, sa putain mulâtresse, femme puissance cent, la vraie gloire. Deux portraits formidables de femmes, archétypiques certes (La Suédoise, La Cubaine) mais qui ne basculent jamais dans la caricature ou l’exotisme facile. Agneta et Gloria sont aussi horripilantes et sublimes l’une que l’autre, à leur manière, et Gutiérrez l’écrivain fait des étincelles dans les dialogues avec ces deux « nanas » si opposées et si femmes.
Survivre
Ils sont cinq. Trois adolescents et deux enfants. Depuis que tous les adultes ont brutalement disparu, ils sont livrés à eux-mêmes dans un monde en proie au chaos. Ils ont décidé de partir. Sur leur route : des barrages, des bandes armées, des loups. Leur seul objectif : survivre. Et vous, que feriez-vous si votre vie basculait en quelques secondes ?
Le képi
Colette avait vingt-deux ans quand, par l’entremise d’un ami, elle fit connaissance de l’héroïne du Képi qui avait le double de son âge, Marco. Par jeu, les trois amis répondirent à un jeune lieutenant qui cherchait une correspondante. Par jeu encore, ils expédièrent la meilleure lettre, celle de Marco. Ainsi a commencé cette histoire d’amour qui bute sur un képi. C’est aussi un souvenir de ce temps d’arrière-saison que Colette relate dans le récit intitulé le Tendron. Les rôles, cette fois, sont inversés. Et c’est l’homme mûr qui se pique le cœur au fruit vert trouvé dans la splendeur de la Franche-Comté. Souvenir toujours, mais rattaché à sa propre jeunesse, que l’aventure horrifique de La Cire verte. Et Armande, conte heureux d’amours timides sauvées par la chute d’un lustre, complète ce quatuor de nouvelles dont le style limpide est un modèle de charme et de perfection.
Une histoire de sable
Quoi de plus déprimant que de passer des vacances d’hiver dans une petite station balnéaire sinistre… avec ses deux parents plantés devant leurs ordinateurs pour cause de travail ? En traînant dans les rues désertes, Jeanne fait la rencontre de deux frères vraiment bizarres, habillés façon années 1980, plantés en permanence devant une maison abandonnée… Un roman fantastique émouvant, pour les jeunes ados.
La tresse
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est réservé et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité. Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Mangez-le si vous voulez
Nul n’est à l’abri de l’abominable. Nous sommes tous capables du pire ! Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin. Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l’aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé. Pourquoi une telle horreur est-possible ? Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare ?
Jean Teulé a reconstitué avec une précision redoutable chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l’une des anecdotes les plus honteuses de l’histoire du XIXe siècle en France.
La Bâtarde d’Istanbul
Chez les Kazanci, Turcs d’Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l’amour et parlent avec les djinns, tandis que les hommes s’envolent trop tôt pour l’au-delà ou pour l’Amérique. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les années 1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé Mustafa suscitent l’indignation générale. Quand, à l’âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d’où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L’amitié naissante d’Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la «bâtarde», va faire voler en éclats les secrets les mieux gardés…
«La plus grande romancière turque de ces dix dernières années.» (Orhan Pamuk)
Fille de diplomate, Elif Shafak est née à Strasbourg en 1971. Elle a passé son adolescence en Espagne avant de revenir en Turquie. Elle est titulaire d’un Master of Gender and Women’s Studies et d’un Phd en Sciences Politiques. Elle a enseigné aux Etats-Unis (Arizona) la politique du Proche-Orient. Internationalement reconnue, Elif Shafak est l’auteur de neuf livres, dont Bonbon Palace (Phébus, 2008). Elle vit aujourd’hui à Istanbul.
Mon désir le plus ardent
Vendu sans bandeau – Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour qui durera toute leur vie. Mariés sur les berges de la Buffalo Fork, dans le Wyoming, devenus tous deux guides de pêche, ils vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy, frappée de vertiges, apprend qu’elle est enceinte et se voit en même temps diagnostiquer une sclérose en plaques, le couple se rend compte que l’aventure ne fait que commencer. « Mon désir le plus ardent » est le portrait d’un couple ancré dans le temps présent qui affronte avec courage et humour les épreuves de la vie. Avec sa voix pleine d’énergie, tout à la fois drôle et romantique, Pete Fromm nous offre une histoire d’amour inoubliable.
A partir de 9 ans
Une chasse au trésor organisée par un journal : quelle aubaine pour Mathilde, Rémi et Pierre-Paul, spécialistes de l’aventure ! Eux qui redoutaient de s’ennuyer pendant les vacances, les voilà lancés sur la piste d’une statuette de salamandre qui semble intéresser de mystérieux concurrents… Dans un manoir abandonné ou dans le dédale de souterrains secrets, les énigmes et les dangers se succèdent sans répit. Il faut dire qu’avec P.P. Cul-Vert les vacances ne sont jamais de tout repos !
C’est moi le chef !
A partir de 3 ans
Lucas est un vrai petit chef. A l’école, c’est lui qui décide à quel jeu on joue et qui peut faire partie du groupe !
Le pouvoir
Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent le « pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ? « Électrisant ! Choquant ! Décoiffant ! Vous ne regarderez plus jamais les choses de la même façon ! » Margaret Atwood, autrice de La Servante écarlate. « Mettre en lumière les travers des humains et continuer d’éveiller les consciences : c’est là que réside le pouvoir de ce livre. » Aurélie Janssens, librairie Page et Plume, Limoges « Une écriture électrique. Un rythme endiablé. Si le pouvoir change de camp, pour le meilleur comme pour le pire, ne passez pas à côté : Lisez ce livre ! » Charlotte Desmousseaux, librairie La vie devant soi, Nantes.
Qu’elles soient nées dans la pauvreté ou dans l’aisance, qu’elles aient vu le jour en Égypte ou au Maroc, en Syrie ou à Constantinople, à toutes les époques, des femmes d’Orient ont su forcer le destin et se hisser, envers et contre tous, vers les étoiles. Qu’il s’agisse de l’inoubliable Oum Kalsoum, « La voix des Arabes », de La Kahina, la farouche guerrière, de Hoda Shaarawi, féministe avant l’heure, de Hatshepsout, l’unique reine-pharaon, de Zénobie, la reine de Palmyre, ou encore d’Aïcha, l’épouse préférée du Prophète, toutes, à leur manière, ont laissé une empreinte indélébile dans le grand livre de l’Histoire humaine. Gilbert Sinoué, né en Égypte en 1942, est l’auteur de nombreux romans, essais et biographies, parmi lesquels Erevan, Moi, Jésus, l’épopée du Moyen-Orient Inch’Allah et L’homme qui regardait la nuit.
Nous les menteurs
Une famille belle et distinguée. Une ile privée. Une fille brillante, blessée; un garçon passionné, engagé. Un groupe de quatre adolescents – Les Menteurs – dont l’amitié sera destructrice. Une révolution. Un accident. Un secret. Mensonges sur mensonges. Le grand amour. La vérité.
Sale gosse
Nés sous la mauvaise étoile. Louise est bien jeune lorsqu’on lui retire la garde de son bébé, Wilfried. Le garçon est placé dans une famille d’accueil. Elle vient le voir. Mais bientôt ses visites s’espacent. Des mères comme Louise, ils en rencontrent tous les jours. Le service de protection judiciaire de la jeunesse voit défiler les destins brisés de ceux qui, plus fragiles que d’autres, sont à la marge de la société. Lorsqu’ils recueillent Wilfried, ils ne savent pas encore qu’ils le reverront quelques années plus tard. Sale gosse nous entraîne dans le quotidien de ces héros ordinaires. Qui, à grand renfort de courage, tentent le tout pour le tout pour sauver ce qui peut encore l’être.
Le patron
Dans le monde plutôt confiné de la littérature moderne, tout absorbée par la peinture de l’univers intérieur, le nouveau livre de Marcel Haedrich apporte une bouffée d’air frais. Roman d’action et de mouvement, tout à fait classique en son genre, avec un héros, des personnages, une intrigue bien nouée et la bonne peinture réaliste d’une époque : l’occupation et la libération à Lyon. La Rose et les Soldats paru en 1961 avait déjà très honorablement tenu ce rôle. C’était une chronique vive, ramassée, captivante de l’année 1940. Marc Waerlé, un jeune Alsacien qui avait échappé aux geôles allemandes en jouant de ses origines, y tenait le devant de la scène. Nous le retrouvons dans le Patron, qui, en dépit de son titre, continue à être d’abord la fresque des années sombres et la » geste » de Marc. Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci. La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite. Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente. Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr. En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ». Celui-ci, passé en zone libre, entre en relation avec le gros industriel Louis Barrère. Il travaille à Lyon dans une de ses entreprises, est admis dans son cercle familial, voit de près le Titan qu’il admire. Réduit à son intrigue, ce livre peut apparaître comme un roman naïf et bien pensant : celui d’un jeune homme pauvre qui aime son patron et qui le sauve. Louis Barrère, préoccupé avant tout du destin de ses usines, a travaillé pour les Allemands, tout en cotisant pour la Résistance. A la libération, il manque d’être victime de la colère populaire. Marc, revenu à Lyon comme officier des Forces françaises libres, l’arrache à la haine d’un ancien employé qui se venge, et le ramène à Paris au cours d’une anabase héroïque. Le livre s’achève au moment où le vieux lion, momentanément vaincu, commence à redresser la tête.
Première mission de Mary Quin pour The Agency, institution au service de Sa Majesté: s’infiltrer comme demoiselle de compagnie chez Henry Thorold, soupçonné de trafic d’oeuvres d’art. Mais, dans cette mission où se croisent membres et amis de la famille – dont le troublant James -, elle n’est pas la seule à masquer ses véritables intentions…
L’amour en trois questions
Lorsque la petite amie d’Hugo rompt avec lui la veille des vacances, le garçon se retrouve seul avec deux billets de train et son rêve de grand voyage à travers les Etats-Unis. Il passe alors une annonce et tombe sur Mae, apprentie cinéaste en quête d’aventure. Commence alors un road-trip de New York à San Francisco en passant par Chicago et Denver. Un tête à tête où Mae filme un documentaire sur l’amour à travers les interviews des passagers du train… tandis qu’Hugo tombe sous le charme.
Betty
« Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne. » La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.
Chipie à tout prix
Le roman de Dear Caroline, le phénomène Youtube du moment. Angie est une jeune fille passionnée par ses études de cinéma, mais jalousée par les gens de sa classe, humiliée chaque jour par une prof peu compréhensive, et qui doute terriblement de ses qualités. Pourtant pleine d’idées créatives, elle n’a qu’un ami qui l’encourage à s’épanouir, Anthony, avec qui elle peut être vraiment elle-même, sans tenir compte du regard des autres. D’autant qu’elle tombe amoureuse d’un jeune cinéaste venu donner des conférences dans son école, un amour interdit qui ne simplifie pas sa vie ! Un jour, elle décide d’ouvrir une chaîne Youtube, comme les filles qu’elle suit et avec qui elle développe bien plus d’affinités qu’avec celles de sa classe. Elle va y trouver de vraies amies et une activité qui donne du sens à sa vie. Mais quand le succès surgit, Angie doute encore. Et son amour résistera-t-il au tourbillon ? Un livre qui nous fait rire, réfléchir et dont on ressort boosté et plein d’énergie pour affronter le monde ! Le style. Une plume fluide pour un roman féminin aux personnages attachants auxquels on s’identifie immédiatement, écrit par deux amies, Caroline et la romancière Cali Keys.
Grand café martinique
1702, le jeune Gabriel-Mathieu d’Erchigny de Clieu, originaire de Dieppe, a tout juste quinze ans. Une fois obtenus ses galons d’enseigne de vaisseau, le voilà envoyé à la Martinique : son rêve d’Amérique devient réalité. Il cultive la canne à sucre, qui lui procure rapidement une jolie fortune, une épouse, et une plantation prospère. Qelques années plus tard, il rentre en France une nouvelle idée en tête : cultiver du café aux Antilles. Ce breuvage nouveau devient terriblement à la mode, mais les Français l’achètent à prix d’or aux pays producteurs. Or, le Jardin Royal des Plantes conserve quelques caféiers, sous étroite surveillance. Le hasard fait bien les choses qui met Clieu en contact avec la nièce du médecin personnel de Louis XV qui, par amour pour lui, dérobe deux précieux plants ! L’aventure ne fait que commencer. Clieu doit retourner à la Martinique : il affrète un bateau, recrute un équipage, y embarque son butin et des voyageurs. Début d’une longue traversée périlleuse, odyssée émaillée d’embûches tragi-comiques attaque de pirates, calme plat, ouragan, manque d’eau, tentative de mutinerie. Péripéties, rebondissements et surprises émaillent le roman de Raphaël Confiant dont la plume alerte retrace la rocambolesque et véridique histoire du café, des origines à nos jours…
Latitudes à la dérive
Jade est architecte, elle vit à Londres. Métisse, elle a toujours refusé de s’appesantir sur ses origines. Lorsque s’ouvre ce roman, un accident vient d’avoir lieu sur l’un de ses chantiers de construction, un drame qui met en cause la responsabilité de la jeune femme et fragilise sa posiiton au sein de son cabinet. Dans le tumulte de cette situation, Jade reçoit une lettre : sa demi-soeur, jusqu’alors silencieuse, reprend contact avec elle et lui parle de leur père, récit d’un destin fascinant autant qu’inattendu, révélations à travers lesquelles Jade va puiser une énergie nouvelle face à l’effondrement de ses certitudes professionnelles et de ses repères identitaires. Un roman où le temps se déploie, où l’histoire et la guerre croisent l’émergence du jazz new-yorkais, où l’Angleterre d’aujourd’hui vit la fin des utopies, où le Soudan se brise face au tremblement des âmes. Un livre où Jamal Mahjoub convoque les bruits des mondes et l’invisible dérive des latitudes pour retrouver, peut-être, l’essentiel : notre humanité perdue, celle-là même qu’il nous force à regarder comme un miroir fabuleux et inquiétant, inoubliable.
Lettre d’amour sans le dire
Alice a 48 ans, c’est une femme empêchée, prisonnière d’elle-même, de ses peurs, de ses souvenir douloureux (origines modestes, native de Cambrais, séduite et abandonnée, fille-mère, chassée de chez elle, cabossée par des hommes qui l’ont toujours forcée ou ne l’ont jamais aimée). Ancienne professeur de français, elle vit dans ses rêves et dans les livres auprès de sa fille, richement mariée et qui l’a installée près d’elle, à Paris. Tout change un beau jour lorsque, ayant fait halte dans un salon de thé, Alice est révélée à elle-même par un masseur japonais d’une délicatesse absolue qui la réconcilie avec son corps et lui fait entrevoir, soudain, la possibilité du bonheur. Cet homme devient le centre de son existence : elle apprend le japonais, lit les classiques nippons afin de se rapprocher de lui. Enfin, par l’imaginaire, Alice vit sa première véritable histoire d’amour. Pendant une année entière, elle revient se faire masser sans jamais lui signifier ses sentiments, persuadée par quelques signes, quelques gestes infimes qu’ils sont réciproques. Le jour où elle maitrise assez la langue pour lui dire enfin ce qu’elle ressent, l’homme a disparu… D’où la lettre qu’elle lui adresse, qui lui parviendra peut-être, dans laquelle elle se raconte et avoue son amour. Tendre, sensuelle, cette lettre est le roman que nous avons entre les mains : l’histoire d’un éveil. Ce qu’Alice n’a pas dit, elle l’écrit magnifiquement. Prête, enfin, à vivre sa vie.