
La petite fadette
Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre «besson». Après La Mare au diable et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.
Armadillo
Armadillo. Un matin d’hiver, Lorimer Black, jeune, beau, sûr de lui ― en apparence ― trouve l’homme avec lequel il avait un banal rendez-vous d’affaires pendu parmi les décombres de son usine. Une découverte macabre qui n’augure rien de bon. Ce jour-là, en effet, tout va alors basculer dans la vie de Lorimer, et de manière imprévisible. Privé de son emploi, de ses amitiés, de ressources et de sommeil, l’ex-expert en sinistres auprès d’une compagnie d’assurances se retrouve désarmé, sinistré à son tour, dans un monde qui semble décidément fonctionner à l’envers ― ou peut-être trop bien, à l’étalon d’une société cynique et malhonnête. Reste l’amour ? Mais là non plus, rien n’est simple … Avec Londres en toile de fond, le septième roman de William Boyd est une anatomie comiquement révélatrice de la nature bizarre et déconcertante de la vie contemporaine. A la fois ironique et émouvant, Armadillo [esp. : armadillo, diminutif de armado, homme armé, litt. : petit homme armé] explore des zones de la condition humaine qui nous touchent tous : la quête vaine des certitudes, l’immense besoin de sécurité et la soif éternelle d’aimer quelqu’un d’un amour payé de retour…
Chevreuse
« Pour la première fois depuis quinze ans, le nom de cette femme lui occupait l’esprit, et ce nom entraînerait à sa suite, certainement, le souvenir d’autres personnes qu’il avait vues autour d’elle, dans la maison de la rue du Docteur-Kurzenne. Jusque-là, sa mémoire concernant ces personnes avait traversé une longue période d’hibernation, mais voilà, c’était fini, les fantômes ne craignaient pas de réapparaître au grand jour. Qui sait ? Dans les années suivantes, ils se rappelleraient encore à son bon souvenir, à la manière des maîtres chanteurs. Et, ne pouvant revivre le passé pour le corriger, le meilleur moyen de les rendre définitivement inoffensifs et de les tenir à distance, ce serait de les métamorphoser en personnages de roman. »
« L’espérance de vie de l’amour, c’est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c’est l’enfance quand elle s’est mal passée. » Années 1980. Karel grandit avec son frère et sa soeur dans la cité Artaud, à Marseille. Tous trois rêvent d’un autre destin, loin de leur enfance dévastée par la pauvreté et la cruauté du père. En proie à des pulsions violentes, Karel craint de lui ressembler. Et si, comme lui, il abîmait ceux qui l’approchent de trop près ? Un jour, leur père est retrouvé mort, assassiné. Qui a commis ce meurtre salvateur ?
Encre sympathique
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… » On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
Rue des Boutiques Obscures
Qui pousse un certain Guy Roland, employé d’une agence de police privée que dirige un baron balte, à partir à la recherche d’un inconnu, disparu depuis longtemps ? Le besoin de se retrouver lui-même après des années d’amnésie ?
Au cours de sa recherche, il recueille des bribes de la vie de cet homme qui était peut-être lui et à qui, de toute façon, il finit par s’identifier. Comme dans un dernier tour de manège, passent les témoins de la jeunesse de ce Pedro Mc Evoy, les seuls qui pourraient le reconnaître : Hélène Coudreuse, Fredy Howard de Luz, Gay Orlow, Dédé Wildmer, Scouffi, Rubirosa, Sonachitzé, d’autres encore, aux noms et aux passeports compliqués, qui font que ce livre pourrait être l’intrusion des âmes errantes dans le roman policier.
Ce roman met en scène la quête d’un amnésique. Les pistes s’ouvrent, se diluent, se referment en champ de points d’interrogation devant Guy Roland, détective privé, qui tente de recueillir les bribes de la vie d’un certain McEvoy. Est-il lui-même ? Est-il un autre ? Peu importe en réalité puisque l’opacité identitaire est le terreau même de la fiction de Modiano, son obsession déjà talentueusement mise en mots dans ce texte de jeunesse. Passages clandestins, pièges fumeux, fantômes interlopes, ombre de la guerre et de l’Occupation : la partition modianesque est en place et sa musique impalpable n’aura plus qu’à égrener ses notes têtues et inquiétantes dans une recherche qui probablement n’aura jamais de fin.
La désirade
En 1804, le matelot Nicolas Jean Lafitte a 18 ans. Condamné à mort pour refus d’obéissance, il attend l’exécution de la sentence. Quarante ans plus tard, il remet à Karl Marx un sac d’or pour permettre l’édition de son célèbre manifeste. Jean-François Deniau retrace l’extraordinaire destin de ce corsaire au grand coeur qui faisait fortune « en volant les voleurs », attaquait les navires affectés à la traite des Noirs, s’initiait à l’amour volage dans les maisons closes de La Nouvelle-Orléans, défendait cette même région contre les Anglais et ne rêvait que d’une chose: construire une cité idéale.
Les particules élémentaires
Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable d’aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à son Monoprix et aux tranquillisants. Une année sabbatique donne à ses découvertes un tour qui bouleversera la face du monde. Bruno, de son côté, s’acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au Lieu du Changement, camping post-soixante-huitard tendance new age, changera t-il sa vie ? Un soir, dans le jacuzzi, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la possibilité pratique du bonheur. Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères illustrent de manière exemplaire le suicide occidental – à moins qu’ils n’annoncent l’imminence d’une mutation.
La carte et le territoire
Si Jed Martin, le personnage principal de ce roman, devait vous en raconter l’histoire, il commencerait peut-être par vous parler d’une panne de chauffe-eau, un certain 15 décembre. Ou de son père, architecte connu et engagé, avec qui il passa seul de nombreux réveillons de Noël.
Il évoquerait certainement Olga, une très jolie Russe rencontrée au début de sa carrière, lors d’une première exposition de son travail photographique à partir de cartes routières Michelin. C’était avant que le succès mondial n’arrive avec la série des « métiers », ces portraits de personnalités de tous milieux (dont l’écrivain Michel Houellebecq), saisis dans l’exercice de leur profession.
Il devrait dire aussi comment il aida le commissaire Jasselin à élucider une atroce affaire criminelle, dont la terrifiante mise en scène marqua durablement les équipes de police.
Sur la fin de sa vie il accédera à une certaine sérénité, et n’émettra plus que des murmures.
L’art, l’argent, l’amour, le rapport au père, la mort, le travail, la France devenue un paradis touristique sont quelques-uns des thèmes de ce roman, résolument classique et ouvertement moderne.
L’Adversaire
Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand a tué sa femme, ses enfants, ses parents, puis tenté, mais en vain, de se tuer lui-même. L’enquête a révélé qu’il n’était pas médecin comme il le prétendait et, chose plus difficile encore à croire, qu’il n’était rien d’autre. Il mentait depuis dix-huit ans, et ce mensonge ne recouvrait rien. Près d’être découvert, il a préféré supprimer ceux dont il ne pouvait supporter le regard. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Je suis entré en relation avec lui, j’ai assisté à son procès. J’ai essayé de raconter précisément, jour après jour, cette vie de solitude, d’imposture et d’absence. D’imaginer ce qui tournait dans sa tête au long des heures vides, sans projet ni témoin, qu’il était supposé passer à son travail et passait en réalité sur des parkings d’autoroute ou dans les forêts du Jura. De comprendre, enfin, ce qui dans une expérience humaine aussi extrême m’a touché de si près et touche, je crois, chacun d’entre nous.
La fin de chéri
«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l’agenda : « Si j’avais su… » On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu’un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n’en avait pas eu le temps.»
Le monde de Sophie
Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n’est inscrite qu’une seule phrase : « Qui es-tu ? ». Une seconde enveloppe lui parvient, et à l’intérieur un nouveau petit mot : « d’où vient le monde ? ». L’expéditeur de ces lettres reste un mystère, mais les questions posées intriguent Sophie. C’est le début d’une étrange correspondance qui va plonger la jeune fille en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie…
Ce roman initiatique a conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Sans doute parce que Le monde de Sophie ne donne pas de réponses pré-fabriquées mais parce qu’il pose des questions, de vraies questions.
En attendant le vote des bêtes sauvages
En un quart de siècle, il n’a publié que trois romans. Pourtant, depuis Les Soleils des indépendances, son premier livre paru en 1975, Ahmadou Kourouma, né en 1927 en Côte d’Ivoire, est considéré comme un classique de la littérature africaine.
I>En attendant le vote des bêtes sauvages fait le portrait d’un certain président Koyaga en qui il est facile de reconnaître bon nombre de dictateurs africains.
Au cours de six veillées, il écoute ravi ses louanges chantées par son griot. Koyaga est trop imbu de lui-même pour s’apercevoir que ces éloges sont ambigus et dissimulent à peine des critiques féroces.
P>Mais le livre de Kourouma n’est pas un pamphlet politique. Il démonte avec subtilité les contradictions entre un discours technocratique souvent creux et le profond attachement aux croyances d’une Afrique plusieurs fois millénaire.
Contradictions sensibles dans la langue étonnante du romancier qui s’emploie, non sans humour, à exprimer en français la logique et les structures de la culture malinké dont il est originaire. En attendant le vote des bêtes sauvages a obtenu le prix de Livre Inter 1999
Notre otage à Acapulco
La jeune Martha Laborne s’est évaporée à Acapulco. Mauvaise nouvelle pour le Quai d’Orsay : c’est la fille d’un homme politique français. La « Perle du Pacifique » était dans les années soixante le paradis des stars hollywoodiennes. Hélas, la ville aujourd’hui est livrée aux pires cartels mexicains de la drogue.
Aurel Timescu, notre calamiteux Consul, est envoyé sur place.Comme à son habitude, il est fermement décidé à ne rien faire. Son hôtel, le Los Flamingos, est hanté par les fantômes de Tarzan, d’Ava Gardner ou de Frank Sinatra. En suivant ces héros qui l’ont tant fait rêver dans son enfance, il va subir une complète métamorphose.
Un Aurel hédoniste, dandy et buveur de tequila se révèle. C’est bien malgré lui qu’il va se retrouver exposé à des intrigues meurtrières, à des dangers inconnus et au plus redoutable d’entre eux : la passion pour une femme exceptionnelle.
Magie irlandaise (l’intégrale)
Les joyaux du soleil
Les larmes de la lune
Le coeur de la mer
Ardmore, petit village de pêcheurs sur la côte irlandaise. Entre le pub Gallagher où l’on danse et chante, les maisons fleuries et la campagne alentour, ce coin typique du pays attire de nombreux touristes. Mais c’est surtout la légende de lady Gwen et de son chevalier Carrick qui attise la curiosité des visiteurs… Victimes d’une malédiction, les amants sont devenus des fantômes qui hantent parfois la lande, pleurant sur leur triste sort. Pour les réunir et briser le sortilège à tout jamais, trois couples devront s’unir à Ardmore. Aidan et Shaw Gallagher, ainsi que leur soeur Darcy, trouveront-ils l’amour en ce lieu plein de magie ?
Les jours heureux
« Edouard Vian et Laure Brankovic ont formé puis déformé pendant trente ans le couple le plus terrible et le plus célèbre du cinéma européen. Ils se sont mariés trois mois avant ma naissance. Ils ont divorcé quand j’avais un an. Se sont remariés quand j’en avais cinq et se sont à nouveau séparés pour mes quinze ans. Ils ont signé leur dernier divorce la veille de mes vingt-cinq ans. Entre temps ils ont fait une trentaine de film ensemble et un seul enfant : moi. A eux deux ils ont créé une sorte de légende, lui à la réalisation, elle au scénario. Moi… c’est une autre histoire. » Oscar, un jeune homme talentueux tente d’échapper à l’amour écrasant de ses parents, couple infernal et merveilleux qui ne sait vivre que dans l’urgence et la passion. Les tenir à distance est pour lui la meilleure manière de les aimer, jusqu’à ce matin de février où, dans le bureau glacial d’un hôpital, il apprend que sa mère est condamnée. Un secret qu’elle tient farouchement à garder. Naît alors en Oscar une idée absurde et obsédante : inciter ses parents à se retrouver une dernière fois, avec l’espoir secret que sa mère en sera sauvée. La difficulté ? Edouard Vian s’affiche depuis deux ans avec Natalya, une jeune franco-russe, influenceuse dans le milieu de la mode. Si, au départ, Oscar a le plus grand mal à supporter cette évaporée, Natalya va se révéler beaucoup plus complexe qu’il ne l’imaginait. Ainsi commence une ronde, entre Fitzgerald et Schnitzler, où ces héros fantasques et attachants jouent, se cachent, s’aiment, des marches de Cannes aux studios hollywoodiens, de Paris à New York et de la Grèce au Mexique, avant d’être percutés par les secousses de la grande histoire qui font peu à peu basculer le monde dans une ère nouvelle. A leur côté, dans les rues de Paris, sur un plateau de tournage, ou au sommet des Alpes, des amis, des amants, des femmes venues du passé. Mais aussi des disparus, des êtres de cruauté, et bien des énigmes. Tout mot est réplique. Tout personnage porte un masque. Connaître est impossible sans se départir d’un secret. Et tous aiment la vie, imparfaite mais follement vécue. Un talent romanesque magnifique et tendre, qui voit Oscar grandir, se débattre, oser, écrire, dissimuler avant de comprendre enfin ce qui l’affranchira de ses démons.
La vie en fuite
1946. Trois ans après un événement tragique qui a fait voler leur vie en éclats, une mère et sa fille quittent la Pologne pour Paris. Honte et peur chevillées au corps, elles ne savent pas encore combien il est dur d’échapper au passé. 2022. Presque quatre-vingts années plus tard à Londres, Gretel Fernsby mène une vie bien éloignée de son enfance traumatique. Lorsqu’elle est dérangée par un couple qui emménage dans son immeuble, elle espère que la gêne ne sera que passagère. Cependant, l’attitude de Henry, leur fils de neuf ans, fait resurgir des souvenirs que Gretel pensait enfouis à jamais. Confrontée au choix cornélien de sauver sa peau ou celle de l’enfant, Gretel replonge dans son histoire quitte à faire éclore des secrets qu’elle a mis toute une vie à dissimuler.
Le festin
Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n’a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l’hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l’éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents…Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée… Le temps d’une semaine au bord de la mer dans l’Angleterre de l’après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s’élargir…Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d’esprit et de sagesse. Ce Festin est un régal !
La famille Seagrave
Cristabel Seagrave a toujours voulu être l’héroïne du roman de sa vie, mais il n’y a pas de fille dans les livres qui occupent la bibliothèque poussiéreuse de sa famille. Orpheline dont personne ne veut et future femme sans dot, elle n’a pas sa place dans un manoir anglais traditionnel. Mais lorsqu’une baleine s’échoue sur la plage de Chilcombe dans le Dorset, la jeune Cristsabel y plante son drapeau et en revendique la propriété, elle est déterminée à changer le cours de sa destinée. Tandis que ses beaux-parents passent dans l’allégresse des soirées sans fin au milieu de leurs convives, Cristabel, sa soeur Flossie et son frère Digby font leur propre éducation en jouant des pièces dans le grenier glacial, en écoutant aux portes les conversations des adultes éméchés et les leçons ésotériques de la femme de chambre. Mais la guerre approche et va bousculer leurs vies. Il devient évident qu’ils ne souhaitent plus se contenter des rôles qu’on veut leur assigner. De plus en plus impliqués dans le conflit mondial, les enfants Seagrave deviennent enfin les personnages principaux de leur propre roman.
L’avenir nous appartient
Fuir, pour mieux se reconstruire… Londres, 1942. Pour fuir les bombardements autant qu’un mari violent, la jeune Ruby Clark est contrainte de quitter la ville. Direction Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre. Sur place, Ruby tente de se reconstruire et d’oublier l’épisode traumatisant qu’elle a vécu. Par chance, elle trouve vite un emploi d’ouvrière dans une usine d’armement et une chambre chez l’habitant. Mais le couple qui l’héberge n’a rien d’hospitalier, et Ruby craint de vivre un nouveau calvaire. Heureusement, Peggy Reilly la prend sous son aile et l’accueille à la pension du Bord de mer, où règnent chaleur et gaieté. Ruby reprend alors espoir. Se pourrait-il même que se dessine la perspective d’un avenir radieux ?
Les vainqueurs
«Alors oui, ici, il y a des histoires, un tas d’histoires, mais pas du genre qui s’entassent dans les livres et les bibliothèques, qui se lisent et qui durent, qui passent de génération en génération, non, ici, les mots sont arrachés par le vent à l’instant où ils sont prononcés.»Les vainqueurs suit la vie d’une famille emblématique de la Norvège, de la côte du Helgeland jusqu’à Oslo, de l’été 1927 au printemps 1990. La première partie raconte la vie de Marta et de son père Johan, petit paysan-pêcheur sur l’île de Herøy, contraint de placer sa fille comme domestique chez une riche famille d’Oslo qui choisira la collaboration à l’heure de la Seconde Guerre mondiale. Dans la seconde partie du roman, le narrateur est Rogern, un des fils de Marta. Le gamin, qui grandit dans la cité nouvelle d’Årvoll, pose un regard aussi vif que truculent sur le bond monumental fait par le pays au cours d’un demi-siècle.Parue en 1991, cette fresque romanesque a connu un immense succès; elle est unanimement considérée comme un classique de la littérature norvégienne, un livre qui définit une génération. On retrouve dans Les vainqueurs tout le talent de l’auteur, qui sait si bien mêler la vision d’ensemble et le détail pour faire vivre avec émotion la grande Histoire et les destins de gens modestes.
SAGA FAMILIALE // TOME 1 – La villa aux étoffes // TOME 2 – Les filles de la villa aux étoffes // TOME 3 – L’héritage de la villa aux étoffes // TOME 4 – Retour à la villa aux étoffes // TOME 5 – Tempête sur la villa aux étoffes
(Le TOME 6 – Les Adieux à la villa aux étoffes, n’est pas disponible)
Si vous aimez les sagas familiales pleines de secrets, d’amours impossibles et de drames, vous plongerez avec délice dans les livres de La villa aux étoffes. Cette série littéraire historique d’Anne Jacobs connaît un grand succès dans son pays d’origine, l’Allemagne, mais également en France. Découvrez les 6 tomes de cette saga inoubliable, tous disponibles au format poche aux éditions 10/18.
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Le premier livre de la saga s’ouvre en 1913, le dernier se termine en 1945. Entre ces deux dates charnières, deux guerres mondiales ont éclaté. Avec les personnages de La Villa aux étoffes, vous allez vivre les soubresauts de la première moitié du XXe siècle. Entre drames familiaux et conflits mondiaux, petite et grande histoire se mêlent.
Nous connaissons tous cette période mouvementée de l’Histoire. Mais dans La Villa aux étoffes, nous basculons de l’autre côté, au sein d’une famille de riches industriels allemands.
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Un lieu rêvé pour la romance : une villa en Bavière
Bienvenue en Bavière, région allemande qui abrite les plus beaux châteaux des contes de fées. Mais où ça, en Bavière ? À Augsbourg, non loin de Munich. Rapprochez-vous encore un peu et vous apercevrez le lieu idéal pour une intrigue romanesque : la grande et somptueuse maison de la famille Melzer.
Au sein de cette demeure bourgeoise, les sentiments naissent et se transforment en passion. De l’amour et de la joie mais aussi de la jalousie et de l’envie. Au milieu des bals mondains et dans les recoins des chambres, chaque livre de cette saga familiale vous entraîne dans les intrigues amoureuses et les rivalités des occupants de la villa.
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Une saga familiale entre maîtres et domestiques
Comme dans Downton Abbey, immiscez-vous dans la vie de château, entre les quartiers des maîtres et ceux des domestiques.
La belle de Jérusalem
LE DESTIN DÉCHIRANT DE PLUSIEURS GÉNÉRATIONS DE FEMMES. Une malédiction semble avoir atteint la famille Ermoza : aucun des hommes ne se marie avec la femme qu’il aime. Même David, le mari de Luna, la « Belle de Jérusalem » que toute la ville courtise, ne peut en réalité oublier son amour perdu. Quand la tragédie frappe, Gabriela, la fille de Luna, découvre les secrets et mensonges qui lient les femmes de sa famille depuis plusieurs générations. Sur fond de bouleversements historiques, de la gouvernance turque à la création de l’État d’Israël, l’histoire de femmes qui font preuve de résilience face à un destin souvent déchirant.
La famille
Au cœur des années 1930, de nombreuses familles italiennes ont émigré dans le quartier de Red Hook, à Brooklyn. C’est là que vivent les petites Sofia et Antonia, adorables voisines et amies absolues. Et si elles sont aussi proches, c’est qu’elles ont un point commun singulier : leurs pères font partie de la mafia. Or, en regardant chaque jour leurs mères subir une vie faite d’inquiétude, les fillettes se jurent de ne jamais épouser d’hommes oeuvrant pour la Famille. Quand il arrive malheur au père d’Antonia, le fil de son amitié avec Sofia se fragilise, d’autant que leurs rêves se mettent à diverger : l’une voudrait faire des études quand l’autre préfère les frivolités. Mais quels chemins prendront les deux amies lorsqu’une fois adultes elles devront vraiment choisir qui devenir, et qui aimer ? Un premier roman délicat et puissant qui dévoile la force de deux destinées inoubliables. La Famille est une magnifique histoire d’amitié féminine liée à une exploration fascinante des coulisses de la mafia, vue par des femmes.
1184 pages – Plus qu’aucun autre, ce nouveau livre de Jean d’Ormesson embrasse tout son univers romanesque et intellectuel. Mêlant oeuvres de fiction, chroniques, dialogues et discours, il traverse tous les domaines de son imaginaire et de sa pensée. Il témoigne aussi de ses passions, admirations et engagements qui ont fait de lui, depuis plus d’un demi-siècle, un écrivain de premier plan, apprécié par d’innombrables lecteurs pour sa virtuosité littéraire et sa liberté d’esprit.
Entre romans et confessions, Qu’ai-je donc fait, La Création du monde et Une fête en larmes, tous trois publiés chez Robert Laffont entre 2005 et 2008, gravitent autour des thèmes qui lui sont chers et qu’il n’a cessé d’explorer et d’approfondir. Les charmes et les enivrantes beautés du monde, les fêtes de l’amour et du soleil, entre rires et larmes, entre volupté et mélancolie. Les origines de l’univers, les mystères vertigineux de l’espace et du temps, la fascinante et inépuisable odyssée de la connaissance et du savoir.
Dans Odeur du temps et Saveur du temps, parus aux éditions Héloise d’Ormesson en 2007 et 2009, Jean d’Ormesson proclame avec la vivacité, le sens de l’émerveillement et la jubilation qu’on lui connaît, son amour de la littérature, de l’art et de la vie. Il évoque ses voyages, célèbre avec tendresse et ferveur ses auteurs favoris et amis les plus intimes, tout en répliquant avec humour et malice à ses meilleurs « ennemis » tels que Bernard Frank. Il mélange les genres, de la politique à la science et à la philosophie, comme autant de périples enchanteurs qui le conduisent de Plutarque à Soljenitsyne, d’Arsène Lupin à Édith Piaf, de Paul Morand à Jorge Amado, sans jamais l’éloigner de ses rivages de prédilection, ceux de la Méditerranée, de l’Inde ou du Brésil.
Ce volume « Bouquins » rassemble aussi les trois grands discours d’académie prononcés par Jean d’Ormesson en hommage à Marguerite Yourcenar, Michel Mohrt et Simone Veil, textes dans lesquels s’expriment les valeurs qu’il a toujours défendues, les combats qui ont été les siens, comme son art et son goût de l’amitié.
On retrouvera ici l’un de ses livres les plus attachants et les moins connus, Tant que vous penserez à moi (Grasset, 1992), issu de ses entretiens avec Emmanuel Berl dont il fut le visiteur et l’interlocuteur assidu. « L´image même de l’intelligence », écrit-il en saluant cet aîné secret et prestigieux, « mélancolique et gai », avec qui il ne manquait pas de similitudes.
Tuer le père
« Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur. » Cette tragique et folle histoire, Amélie la raconte avec son habituelle alacrité. Si noires que soient ses visions, si vives ses critiques de notre société de faussaires, elle sait danser avec elles. Il y a, bien sûr, un peu de magie là-dedans. Un anguleux jeu de miroirs pour un roman codé très noir, à l’image de son auteur. En 2010, Amélie Nothomb est intriguée par Joe Whip et Norman Terence, deux magiciens américains, croisés dans une fête, que tout semble séparer.
La servante écarlate
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d’autres à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Écrit entre 1940 et 1942, le long roman (en trois tomes volumineux) décrit la vie des habitants d'un quartier de Pékin sous l'occupation japonaise 1937-1945. Et plus particulièrement celle d'une famille vivant dans l'étroit hutong (ruelle) du Petit Bercail, très semblable à celle où l'auteur lui-même est né. Tous ne sont pas d'accord sur la conduite à tenir face à l'occupant, qu'il s'agisse des voisins (collaborateurs avec les japonais : la famille Guan) ou des intellectuels persécutés, prêts à se battre (famille Qian),ou des membres de la famille Qi (pivot de l'histoire), ou encore de Monsieur Li, déménageur, Maître Sun, barbier, Petit Cui tireur de pousse, etc. La troisième partie du roman a forcément été écrite après aout 1945 puisqu'il évoque la bombe atomique sur Hiroshima et la capitulation du Japon. Lao She montre ainsi avec minutie les multiples facettes du peuple de Pékin reflet de la Chine et de son destin. Ce projet énorme prend la forme du roman traditionnel chinois dont le modèle pourrait être le Rêve dans le Pavillon rouge. Dans son introduction intitulée « Lao She, le professeur », Le Clézio qualifie l'œuvre ainsi : « c'est sans aucun doute le plus chinois des romans de Lao She. » Il entend par là qu'il s'inscrit dans la tradition du Rêve du pavillon rouge, avec la multipicité des protagonistes et la description précises des modes de vie chinois.
Messieurs Ma, père et fils
Le vieux Ma n’est guère enthousiaste de devoir partir à Londres où son frère lui a légué un magasin d’antiquités. Quant à son fils, Ma Wei, il tombe éperdument amoureux de la fille de leur logeuse, la très respectable veuve Window. Les tribulations de nos deux Chinois dans la capitale britannique sont contées par Lao She avec un humour féroce, et sans doute bien informé, puisque lui-même y séjourna de 1924 à 1929. Comment concilier la digne image de Messieurs Ma père et fils avec celle de « ces diables à face jaune » ? L’abîme d’incompréhension et de préjugés qui les sépare de la population locale, s’il donne lieu à maintes scènes d’une drôlerie irrésistible, n’en laisse pas moins flotter une ombre de tristesse sur la réussite de leurs projets.
Un homme meilleur
Premier roman d’Anita Nair, l’auteur de Compartiment pour dames. C’est vers la maison familiale, dans un village endormi du Kerala que revient naturellement Mukundan au moment de la retraite, là où personne ne l’attend plus, pas même son père le tyrannique Achutan Nair. C’est là qu’il croise la route de Bhasi « le timbré », ancien professeur qui, après une déception amoureuse, a renoncé à ses ambitions pour devenir peintre en bâtiment, herboriste, et qui pratique la psychothérapie de manière toute personnelle.
Bhasi parvient peu à peu à gagner la confiance de Mukundan et à le faire renaître à lui-même en l’entraînant dans une découverte de soi qui va ouvrir à ce dernier de nouvelles perspectives. C’est ainsi qu’il rencontre Anjana, belle institutrice prisonnière d’un mariage désastreux et tombe, enfin, amoureux. Lorsque Achutan meurt, Mukundan se retrouve une nouvelle fois face à lui-même, réalisant qu’il n’a en rien dépassé son père et que c’est lui qui a trahi ce en quoi il croyait et ceux qui lui faisaient confiance. Pourra-t-il se racheter et devenir ainsi un homme meilleur que son père ? Une rédemption est-elle possible ?
Pourra-t-il trouver en lui-même la force de défendre ses convictions profondes, fut-ce au mépris des conventions villageoises ? Au-delà du portrait de cet homme faible et tellement humain, Anita Nair nous peint des personnages tragiques ou touchants, ridicules ou magni-fiques : de Krishnan Nair, le fidèle domestique, à Valsala, la femme frus-trée d’un époux vieillissant, en passant par Kamban le postier intou-chable dont l’abondante chevelure fait des jaloux. Avec une sensibilité, une tendresse et une attention aux détails qui font de ce texte une délicieuse et captivante promenade dans une Inde du Sud rarement évoquée de manière aussi vivante.
Les jours heureux
« Edouard Vian et Laure Brankovic ont formé puis déformé pendant trente ans le couple le plus terrible et le plus célèbre du cinéma européen. Ils se sont mariés trois mois avant ma naissance. Ils ont divorcé quand j’avais un an. Se sont remariés quand j’en avais cinq et se sont à nouveau séparés pour mes quinze ans. Ils ont signé leur dernier divorce la veille de mes vingt-cinq ans. Entre temps ils ont fait une trentaine de film ensemble et un seul enfant : moi. A eux deux ils ont créé une sorte de légende, lui à la réalisation, elle au scénario. Moi… c’est une autre histoire. » Oscar, un jeune homme talentueux tente d’échapper à l’amour écrasant de ses parents, couple infernal et merveilleux qui ne sait vivre que dans l’urgence et la passion. Les tenir à distance est pour lui la meilleure manière de les aimer, jusqu’à ce matin de février où, dans le bureau glacial d’un hôpital, il apprend que sa mère est condamnée. Un secret qu’elle tient farouchement à garder. Naît alors en Oscar une idée absurde et obsédante : inciter ses parents à se retrouver une dernière fois, avec l’espoir secret que sa mère en sera sauvée. La difficulté ? Edouard Vian s’affiche depuis deux ans avec Natalya, une jeune franco-russe, influenceuse dans le milieu de la mode. Si, au départ, Oscar a le plus grand mal à supporter cette évaporée, Natalya va se révéler beaucoup plus complexe qu’il ne l’imaginait. Ainsi commence une ronde, entre Fitzgerald et Schnitzler, où ces héros fantasques et attachants jouent, se cachent, s’aiment, des marches de Cannes aux studios hollywoodiens, de Paris à New York et de la Grèce au Mexique, avant d’être percutés par les secousses de la grande histoire qui font peu à peu basculer le monde dans une ère nouvelle. A leur côté, dans les rues de Paris, sur un plateau de tournage, ou au sommet des Alpes, des amis, des amants, des femmes venues du passé. Mais aussi des disparus, des êtres de cruauté, et bien des énigmes. Tout mot est réplique. Tout personnage porte un masque. Connaître est impossible sans se départir d’un secret. Et tous aiment la vie, imparfaite mais follement vécue. Un talent romanesque magnifique et tendre, qui voit Oscar grandir, se débattre, oser, écrire, dissimuler avant de comprendre enfin ce qui l’affranchira de ses démons.
Un océan de pavots
L’Ibis, ancien transporteur d’esclaves reconverti en navire marchand, est au coeur de cette extraordinaire saga indienne. Parti de Baltimore, aux États-Unis, il rejoint Calcutta pour embarquer une cargaison de coolies attendue à l’île Maurice. Parmi eux Deeti, une paysanne ruinée par le commerce de l’opium tenu par les Anglais et qui accule les paysans indiens à la misère ; Kuala, son amoureux, qui l’a sauvée du bûcher funéraire sur lequel elle avait décidé de mourir ; Paulette Lambert, une jeune Française qui se fait passer pour indienne afin d’échapper au mariage sordide auquel l’a condamnée son tuteur ; enfin Jodu, son frère de lait, un jeune Indien, qui s’est engagé comme mousse sur l’Ibis, mais ignore la présence de Paulette parmi les coolies, à l’instar de Zachary Reid, le commandant en second, un Noir qui a tout l’air d’un Blanc et qui risquerait sa carrière si cela venait à se savoir. Dans les flancs de l’Ibis sont également enfermés deux prisonniers condamnés à l’exil : Neel Rattan, un raja trahi par son créditeur anglais, et Ah Fatt, un métis de Chinois et d’Indien, opiomane. Sur le pont, Baboo Nob Kissin est chargé de la surveillance générale. Convaincu que sa sainte tante, qu’il a aimée par-dessus tout, va se réincarner en lui, il se laisse envahir par la pitié et vient en aide aux prisonniers.
Tous ces individus aux parcours et aux caractères si dissemblables, seront unis par le périple, un voyage au cours duquel chacun tentera de faire basculer son destin. Il leur faudra pour cela survivre à la rage de l’océan Indien, aux privations, aux maladies, aux révoltes et affronter la cruauté extrême du commandant en second et de son âme damnée.
Arrive un vagabond
C’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg, chargé de deux valises – l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent. Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de juger plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass. Après Féroces et Une femme simple et honnête, Robert Goolrick dépeint, avec Arrive un vagabond, les membres d’une communauté face à une tragédie en marche ; des hommes et des femmes ordinaires, partagés entre la terreur de ce qu’il va advenir de leur fils préféré et la fascination devant les événements qui écriront le souvenir de leurpassage sur terre dans la poussière des siècles.
Les petits secrets d’Emma
Ce n’est pas qu’Emma soit menteuse, c’est plutôt qu’elle a ses petits secrets. Par exemple, elle fait un bon 40, pas du 36. Elle ne supporte pas les strings. Elle a très légèrement embelli son CV. Elle déteste sa cousine Kerry. Et avec son petit ami Connor, au lit c’est pas franchement l’extase. Bref, rien de bien méchant, mais plutôt mourir que de l’avouer. Mourir? Justement! Lors d’un voyage en avion passablement mouvementé, Emma croit bien voir sa dernière heure arriver. Prise de panique, elle déballe tout au séduisant inconnu assis à côté d’elle. Tout et plus encore. Sans savoir que l’inconnu en question n’est autre que son P-DG! Passé le soulagement d’avoir survécu à ce vol infernal, Emma réalise qu’elle vient de se mettre dans une situation pour le moins embarrassante…
Jambes cassées, cœurs brisés
Lisbeth a 38 ans, une jolie petite maison au bord de la mer, un travail qu’elle adore. Bon, elle est célibataire, ce qui vaut toujours mieux que d’être malheureuse en amour. Mais à l’approche de Noël, tout tourne mal. Sa direction veut réduire ses heures de cours, au profit d’un champion de ski – un homme. Son ancien petit ami surgit sur le pas de la porte, lassé de sa pulpeuse fiancée. Sa soeur veut accoucher à la maison. La fille de sa meilleure amie a des ennuis avec la police. Cerise sur le gâteau : maman veut démarrer les festivités de Noël à 11h du matin. Une histoire chaleureuse, drôle et légèrement décalée sur ce que nous attendons de nous-mêmes et des autres. Il y est question de solitude et d’amitié, de gros mensonges et de petits arrangements pour obtenir ce qu’on souhaite. De la possibilité de trouver l’amour… Et de jambes cassées – ah la magie de Noël !
Point Clear, Alabama. Après avoir marié la dernière de ses filles, Sookie Poole aspire à un repos bien mérité. Elle aimerait se consacrer enfin à elle, à son couple, faire avec Earle, son mari, les voyages dont elle rêve. Mais elle doit encore compter avec sa mère, l’incroyable Lenore Simmons Krackenberry qui, à 88 ans, épuise les infirmières à domicile les unes après les autres. Si certains de ses coups d’éclat récents peuvent laisser penser qu’elle souffre de démence sénile, le diagnostic n’est pas aisé à établir car, toute sa vie, son comportement a été des plus excentriques. Le jour où un mystérieux interlocuteur révèle à Sookie un secret de famille parfaitement inattendu, son existence vole en éclats, à commencer par ses rapports avec sa mère. Afin de comprendre qui elle est vraiment, Sookie va alors se mettre sur la piste d’une femme exceptionnelle, Fritzi, qui, en 1940, tenait avec ses trois sœurs une station-service dans le Wisconsin. Le destin incroyable de Fritzi donnera-t-il à Sookie une nouvelle inspiration pour sa propre vie ? Fannie Flagg met ici en scène deux femmes, Sookie et Fritzi, qui, à quelques décennies d’intervalle, vont devoir se réinventer. Connaisseuse aguerrie des pleins et des déliés de la destinée, elle nous offre une nouvelle fois un roman au charme fou, à la fois tendre, touchant, comique et riche en retournements.
Les nouvelles confessions
Quand le plus subtil des écrivains anglais du XXe siècle rencontre l’un des philosophes les plus controversés du XVIIIe siècle, cela entraîne de profondes turbulences littéraires. William Boyd, donc, au cours de ses études, découvrit Jean-Jacques Rousseau. Il se prit alors pour le névrosé et teigneux philosophe d’une passion telle qu’il en fit un roman.
Son héros, John James Todd, cancre surdoué pour la musique et les chiffres, abandonne un beau jour le pensionnat pour venir déclarer sa flamme à sa tante. Premier coup de tête et premier désarroi, prélude à une longue suite de malentendus, de situations rocambolesques et de rencontres passionnantes. Plus tard, Todd, devenu cinéaste, n’a qu’une obsession : adapter pour le cinéma « Les Confessions » de Rousseau. Il y parviendra après avoir essuyé deux guerres mondiales, une vie de famille ratée, la censure du maccarthysme et finalement l’exil et le repentir. Et de s’interroger au soir de sa vie : « Mais qu’ai-je fait pour mériter ça ? »
Le roman de Boyd est une version subtile et impertinente du texte de Rousseau. Les confessions d’un homme épris de liberté mais navigant comme il peut dans les tempêtes de l’Histoire.
L’après-midi bleu
L’affaire Carriscant commence-t-elle à Manille un matin de 1902, à l’instant où un brillant chirurgien jette les yeux sur une belle tireuse à l’arc ? Ou bien en 1936, à Los Angeles, lorsque Kay Fischer est abordée par un homme qui affirme être son père ? Ou encore à Lisbonne qui réunit les héros de cette surprenante aventure ? Intemporelle, insaisissable, l’affaire Carriscant est une merveilleuse histoire d’amour qui rient de la légende.
La maison au figuier
Jusqu’à la seconde qui précéda l’arrivée de la caravane du lieutenant Bertoux, Sinthiou n’était qu’un paisible village de la vallée du fleuve Sénégal à l’époque de la colonisation française. Lorsque les villageois virent l’officier français sauter de son véhicule et marcher vers la case du chef Makam Sulé, ils comprirent que quelque chose de très important allait se passer.
Dans l’état sauvage
Dans un monde dévasté par le changement climatique et dans lequel l’air est devenu irrespirable, Bea voit l’état de santé de sa fille Agnes se dégrader de jour en jour. Comme bon nombre de personnes, la fillette de cinq ans souffre de graves troubles pulmonaires et il ne fait aucun doute qu’elle va mourir si elle ne quitte pas rapidement la Ville, mégapole surpeuplée et plongée dans un éternel brouillard de pollution. La seule solution qui s’offre à Bea et Agnes est de gagner l’État Sauvage, ultime espace naturel préservé où la présence humaine a toujours été proscrite. Finaliste du Man Booker Prize 2020.
Une route
Charles James a fait fortune à Chicago en vendant très cher à des proies faciles les recettes du succès en affaires dans tous les Etats-Unis. Mais un cauchemar ne cesse de le hanter : il marche seul sur une route cernée par les flammes et des cris de douleur. Lorsqu’il apprend qu’un de ses clients, ruiné, s’est suicidé, ses certitudes se fissurent. Lui, parti de rien, quel homme est-il devenu ? Quand un coup du sort lui offre, miraculeusement, une chance de repartir à zéro, Charles James la saisit. Une nouvelle route s’ouvre à lui : celle de la rédemption. Avec empathie et passion, Richard Paul Evans pose dans ce roman une question universelle : et si l’on pouvait tout recommencer ?
1020 pages – Le Livre de la jungle, paru en 1894, est probablement l’ouvrage le plus célèbre de Kipling. Il doit notamment sa notoriété aux studios Disney qui en firent un dessin animé en 1967, prenant d’importantes libertés par rapport au récit original.
« Bouquins » en donne ici la traduction la plus connue.
Dans Le Livre de la jungle, l’auteur, conteur magnifique, grand amoureux et connaisseur de l’Inde et de la nature, propose un voyage fabuleux au coeur de la jungle, parmi les loups, les tigres et les éléphants. Dans son monde, les animaux parlent et font souvent montre de sagesse, parfois de cruauté, ils sont effrayants comme Kaa le serpent ou Shere Khan le tigre, attachants comme Rikki-tikki-tavi la mangouste…
Ce récit, comme les autres titres de ce volume, vous feront voyager tout autant : « Ces histoires ont été recueillies en tous lieux, et je les tiens de toutes sortes de gens, des prêtres de la Chubara, d’Ala Yar le graveur et de Jiwun Singh le charpentier, de gens sans nom à bord des bateaux et des trains autour du monde, de femmes filant devant leur demeures au crépuscule, d’officiers et de gentlemen à cette heure morts et enterrés ; et un petit nombre, mais celles-là sont de loin les meilleures, c’est mon père qui me les a transmises… » Rudyard Kipling.
Cet ouvrage comprend : Le Livre de la jungle – Le Second Livre de la jungle – La Première Apparition de Mowgli – Kim – Simples Contes des collines – Fantômes et prodiges de l’Inde – Capitaines courageux
En eaux troubles
« Car Bruno savait rire avec moi.
Avec son sourire, ses airs tendres, ses phrases affectueuses qui plaisaient tant à sa petite soeur Laura, la joie de vivre roulait en lui ses vagues nonchalantes.
Non, il ne savait pas crier.
Il ne criait jamais.
Ou alors, s’il avait crié ce jour-là, face aux requins, son cri ne fut qu’un murmure qu’aucun être humain ne peut entendre. Un cri étouffé par la mer, mort-né. Et depuis je m’enorgueillis d’avoir fait de lui le héros de ma vie. »
Un dimanche matin, Bruno, jeune surfeur de vingt ans, disparaît en mer sur le spot de L’Ermitage, à La Réunion. Mais personne n’a rien vu ni rien entendu. Seul indice : une moitié de la planche de surf cisaillée, semble-t-il, par la gueule d’un requin-tigre, au-delà de la barrière de corail. En l’absence du corps, la mère refuse d’admettre que son fils unique soit mort… Plongeon dans les eaux tumultueuses du chagrin et de l’insomnie, jusqu’au jour où, sur les conseils de son mari, elle téléphone au père biologique de Bruno, qu’elle a aimé autrefois et qui l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte.
Mais quel sens donner à cet appel au secours ? Quête d’une réconciliation ou désir de vengeance ?…
Conçues pour les prestigieuses Norton Lectures de Harvard, ces Six Promenades dans les bois du roman et d’ailleurs invitent un public non spécialiste à aller dans les bois du roman… pour voir si le loup n’y est pas. D’emblée une certitude : dans ce bois-là, le lecteur, lui, est omniprésent, composante essentielle de la narration.
Etudier les rapports entre lecteur et histoire, entre fiction et réalité, nous explique Umberto Eco, c’est apprendre à déjouer les pièges innocents ou dramatiques – de leur interpénétration : quand cela mène à un pèlerinage à Baker Street sur les pas de Sherlock Holmes ou à Dublin sur les traces de Joyce, on en sourit. Quand cela conduit, via les Protocoles de Sion, au génocide hitlérien, on en frémit.
Le fil rouge de ces promenades, c’est Sylvie, dont Eco est épris depuis toujours. A travers une analyse brillante des « effets de brume » dont Nerval a nimbé son récit, Eco tord le cou à l’idée préconçue qu’à trop vouloir décortiquer une oeuvre, on la tue. Au contraire nous démontre-t-il. Plus on la soumet à la question, plus on en démonte les stratégies, plus grande est la jouissance de lire.
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan
A cinq ans, Roland ne marche toujours pas. Il vit dans un HLM du XIIIe arrondissement de Paris avec sa famille juive séfarade d’origine marocaine. Un appartement plein de vie d’où Roland ne peut sortir, si ce n’est dans les bras de sa mère. La religion et la culture juives tiennent dans sa vie une place primordiale. Très croyante et surprotectrice, elle le garde à l’écart du monde extérieur.
L’appartement est devenu son territoire, d’où il observe avec fascination les va-et-vient de ses frères et sœurs et de leurs amis. Mais c’est en regardant la télévision qu’il découvre le monde. Il se passionne pour les émissions de variétés et pour Sylvie Vartan, « étoile parmi les étoiles ».
Un jour, alors qu’il a six ans, un miracle se produit : il réussit enfin à marcher.
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est un roman tendre et loufoque, aux personnage drôles et attachants. Une histoire vraie, lumineuse et pleine d’espoir.
La tache
À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d’avoir tenu des propos racistes envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l’innocenter.
Tandis que l’affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l’ancien doyen un passé inouï. celui d’un homme qui s’est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage et vachère de trente-quatre ans, prétendument illettrée, et talonnée par un ex-mari vétéran du Vietnam obsédé par la vengeance et le meurtre.
Après « Pastorale américaine » et « J’ai épousé un communiste », « La tache », roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur l’identité de l’individu dans les grands bouleversements de l’Amérique de l’après-guerre, où tout est équivoque et rien n’est sans mélange, car la tache « est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension. C’est pourquoi laver cette souillure n’est qu’une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant ».
La voyageuse de nuit
Que savons-nous de nos « proches »? Lorsque Olga, malade, coupe brusquement toute communication avec son entourage, ne parle plus, ne regarde plus, ce sont ses filles qui ouvrent les yeux – sur ce qui les sépare. Dans cette famille en apparence si unie, chacune des quatre s?urs a, en effet, sa propre vision de la mort et sa propre vision de la mère. Les voilà renvoyées à leur enfance et confrontées à cette vérité : dans une famille, personne n’a eu la même mère. Parce que Olga, silencieuse, les yeux fermés, est en train de s’effacer, chaque fille découvre sur « le clan », un clan étrangement matriarcal, ce qu’elle ne savait pas ou n’avait pas voulu savoir – petits secrets qui recomposent peu à peu un puzzle géant dont aucune, jusque-là, n’avait détenu toutes les pièces.