
Marée rouge
Depuis deux ans, Thorn avait retrouvé la paix et l’équilibre. Son passé violent n’était plus qu’un souvenir. En compagnie de Darcy, la blonde aux yeux verts, il connaissait enfin l’harmonie d’une vie en accord avec la nature. Mais un beau jour d’été, lors d’une partie de pêche sous-marine au large de Key Largo, c’est le drame : Darcy se noie.Ou plutôt, on la noie. Travail de tueur professionnel.Qui pouvait en vouloir à la paisible Darcy ? Y aurait-il un lien entre la mort de la jeune femme, depuis peu assistante d’un détective, et les tipalias rouges, ces étranges poissons qui semblaient tant l’intéresser ?Thorn se lance à corps perdu dans une enquête périlleuse. Très rapidement, il aboutit chez Harden Winchester, un aquiculteur dont le passé au service de la CIA est plutôt trouble. Violent, cynique, dépravé, Winchester n’est-il pas le coupable idéal ? Trop idéal peut-être…Un époustouflant suspense pimenté d’humour noir, une plongée terrifiante dans les eaux sombres de l’âme humaine, une intrigue passionnante et complexe sur fond de catastrophe écologique : avec Marée rouge, James W. Hall, l’un des nouveaux maîtres du thriller, est au sommet de son art.
Pompei
Baie de Naples, an 79. La chaleur se fait de plus en plus étouffante pour les Romains en cette dernière semaine d’août. Une fin d’été ordinaire en Campanie si ce n’est la disparition mystérieuse de l’aquarius chargé de contrôler l’alimentation des environs en eau potable, une anomalie détectée sur l’Aqua Augusta et une étrange odeur de soufre qui flotte dans l’air. Etrangement, personne ne semble prêter attention à ces événements inhabituels. Personne, sauf Attilius, le nouvel ingénieur chargé de l’entretien de l’aqueduc. Alors que Pompéi se prépare à vivre ses dernières heures et qu’il pressent une catastrophe imminente, Attilius va devoir faire face à des querelles politiques et affronter son ennemi juré, esclave affranchi influent et tyrannique, père de la belle Corelia.
La constance du jardinier
Tessa Quayle, jeune et belle avocate anglaise, a été sauvagement assassinée près du lac Turkana dans le nord du Kenya. Son compagnon de voyage et amant supposé, médecin africain d’une organisation humanitaire, a disparu sans laisser de trace. Justin, l’époux de Tessa, diplomate de carrière au haut-commissariat britannique de Nairobi et jardinier amateur, se lance dans une quête solitaire à la recherche des tueurs et de leur mobile. Sa quête l’entraîne à Londres, puis à travers l’Europe et au Canada, pour le ramener en Afrique jusqu’au Sud-Soudan et se terminer sur les lieux mêmes du crime. Une odyssée pleine de violence et de fureur où se trament les sombres machinations de multinationales pharmaceutiques, où se nouent d’étranges alliances politiques.
Et tandis que s’éveille la conscience de Justin, tandis qu’il se rallie à la cause de Tessa, allant jusqu’à achever la mission qu’elle s’était assignée, sa plus grande révélation sera la découverte de cette femme qu’il n’a guère eu le temps d’aimer. La Constance du jardinier mêle l’histoire bouleversante d’un homme grandi par la tragédie et l’impitoyable exploration de la face cachée de la mondialisation par l’un des romanciers les plus incisifs de notre époque.
La morale
Qu’est-ce que la morale ? La définition donnée par Wikipédia est la suivante : la morale du latin moralis relatif aux mœurs désigne l’ensemble des règles ou préceptes, obligations ou interdiction relatifs à la conformation de l’action humaine aux mœurs et aux usages d’une société donnée. A chaque époque, à chaque civilisation, à chaque pays mais aussi à chaque individu sa morale ce qui est juste pour moi ne l’est pas forcément pour mon voisin. Celle que nous avons aujourd’hui n’est pas la même que celle en vigueur du temps des Romains de César. Chaque époque réinvente sa morale en fonction des membres du groupe qui la compose, et des événements qui surgissent.
Maxime fait de la politique
De 8 à 11 ans – Quand peut-on commencer à faire de la politique ? Dès le CM2, répond Maxime, qui vient de créer un syndicat pour la défense des élèves faibles. C’est possible, mais il y a des jours où il faut être le plus courageux du monde.
Voyage autour du monde
Anthologie + Les clés de l’œuvre – ” Le voyage dont je vais rendre compte est le premier de cette espèce entrepris par les Français et exécuté par les vaisseaux de Votre Majesté, […], des épreuves de tout genre nous attendaient à chaque pas, la patience et le zèle ne nous ont pas manqué. ”
Si Bougainville a donné son nom à un joli arbrisseau grimpant, il nous a également laissé un magnifique récit de son extraordinaire voyage autour du monde, offrant ainsi à l’Europe tout entière l’occasion de rêver et de découvrir Tahiti, sorte de paradis terrestre s’il en est. Et quoi de plus enivrant aujourd’hui que de revivre l’arrivée de l’équipage de Bougainville en Terre de Feu ou sur les plages ensoleillées de Tahiti ?
La vie n’attend pas
Un village près de Philadelphie, dans les années 1920. Joan Richards, ses études achevées, retrouve la maison familiale. Elle est belle, ardente, impatiente de vivre, d’aimer, de donner. Faite pour le bonheur. Bientôt cependant les deuils et les départs se succèdent au foyer des Richards. Les parents de Joan meurent, sa soeur se marie et part au loin, Francis, le cadet, s’enfuit à l’aventure. A chaque coup qui la frappe, Joan fait front, encore et toujours confiante en la vie. Même lorsque naît de son mariage manqué avec Bart Pounder un enfant qui ne sera jamais normal. Elle veut fuir alors avec ce fils qu’elle sente peut aimer et protéger. Mais d’autres êtres ont besoin de sa chaleur, de sa force. Joan ne peut rester sourde à cet appel. La vie n’attend pas.
Belles galères
Dans un immeuble de la Plaine Monceau, un oisif richissime s’aperçoit que le vieux locataire qu’il avait pour tâche de déloger a découvert l’immortalité. Et aussi qu’il a une nièce ravissante, Cécilia. Dans un appartement du passage des Panoramas, André Berthold, nègre littéraire de son état, découvre des lettres d’amour oubliées, et part à la recherche de la femme mystérieuse, M., qui les a écrites. Deux arnaques énormes, monstrueuses. Mais aussi deux histoires d’amour, et deux femmes, de ces croqueuses de diamants et de cœurs qui savent emmener les hommes sur de merveilleuses galères. Ce sont deux entourloupes que nous conte Cauvin. Mais on a si bien marché qu’on ne lui en veut bas de nous avoir roulés dans la farine. Jean Contrucci, Le Provencal.
Le son des tambours sur la neige
Six nouvelles composent ce volume. Elles figuraient dans d’autres livres publiés de quinze à trente années auparavant et depuis lors introuvables. Ce sont des textes auxquels je tiens et certains me touchent de très près, comme Le tombeau du garde suisse, ou Athaulf le Wisigoth. Les relisant, je m’y suis retrouvé. Mes lecteurs, je le sais, forment une sorte de grande famille ; peut-être seront-ils heureux de me connaître de cette façon un peu mieux. Ma préférée est Le son des tambours sur la neige, où le prince Pierre de G. joue avec mes rêves d’enfant. Dans la neige de l’hiver russe, aussi, Les hussards de Katlinka : à cinquante ans de distance s’y rejoignent des soldats français perdus. Les deux dernières relèvent plutôt de la réflexion contemporaine. Je m’étais beaucoup amusé à écrire Une étrange exploration…, et la fiction est un merveilleux moyen d’aborder des sujets périlleux. Quant à La passation du pouvoir, ma modestie dût-elle en souffrir, c’est bien simple, j’en jubile encore.
La lionne
En Tanzanie, de nos jours. Avec sa fille Angel, sept ans, Laura, infirmière au grand cœur, sillonne la brousse tanzanienne pour porter secours aux malades. Un jour, la tragédie frappe : mordue par un serpent, Laura meurt sur le coup, laissant Angel seule dans le désert. Terrifiée, encerclée par les vautours et les hyènes, la petite fille est promise à une mort certaine. Quand surgit une lionne… Non loin de là, Emma Lindberg, biologiste australienne, est venue visiter la station où travaillait sa mère, virologue décédée vingt ans auparavant, dans l’espoir de faire son deuil. Mais, lorsque les chameaux de Laura et Angel débarquent à la station, la vie si bien organisée d’Emma bascule. Aidée de Daniel, séduisant docteur Masaï, la jeune biologiste se lance à la recherche de la petite fille. Mais où chercher ? Pourquoi Angel est-elle introuvable ? Et si George Lawrence, celui que chacun surnomme l’ « Homme aux lions », avait la réponse ? D’un campement où animaux et hommes vivent en harmonie, aux étendus sauvages et dangereuses de la savane tanzanienne, cette quête va emmener Emma bien plus loin qu’elle ne l’aurait cru. Et si le vieil adage était vrai ? Et si l’Afrique transformait à jamais ceux qui s’y aventurent ?
Fifty Shades (3) – Freed
When unworldly student Anastasia Steele first encountered the driven and dazzling young entrepreneur Christian Grey it sparked a sensual affair that changed both of their lives irrevocably. Shocked, intrigued, and, ultimately, repelled by Christian’s singular erotic tastes, Ana demands a deeper commitment. Determined to keep her, Christian agrees.
Now, Ana and Christian have it all—love, passion, intimacy, wealth, and a world of possibilities for their future. But Ana knows that loving her Fifty Shades will not be easy, and that being together will pose challenges that neither of them would anticipate. Ana must somehow learn to share Christian’s opulent lifestyle without sacrificing her own identity. And Christian must overcome his compulsion to control as he wrestles with the demons of a tormented past.
Just when it seems that their strength together will eclipse any obstacle, misfortune, malice, and fate conspire to make Ana’s deepest fears turn to reality.
This book is intended for mature audiences.
Léon et Louise
Le jour des obsèques du grand-père, la famille est en train d’attendre le prêtre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, lorsqu’une petite dame énergique, portant un foulard rouge, s’approche du cercueil, pose un baiser d’adieu sur le front du défunt et, en souriant malicieusement en direction de l’assis-tance, actionne une vieille sonnette de vélo. Dans les premières rangées, on chuchote. Est-ce vraiment cette Louise ? Elle a donc osé ? Léon et Louise n’ont pas vingt ans lorsqu’ils se rencontrent dans un petit village français vers la fin de la.Première Guerre mondiale. Connus, reconnus, perdus de vue, séparés par les hasards de l’Histoire, les deux jeunes gens ne s’oublieront jamais. Avec un sens délicat du détail et un souffle narratif puissant et élégant, Alex Capus explore les ressorts complexes de deux existences. Surgissent alors le décor et l’ambiance des différentes époques durant lesquelles nous suivons les péripéties des deux héros : la Normandie pendant la Première Guerre ; Paris sous l’Occupation ; le Quai des Orfèvres et la Banque de France ; l’action du préfet de police pour cacher les archives relatives à l’immigration ; l’opération de sauvetage de l’or de la République. En réinventant la vie secrète de son propre grand-père sur plus de quarante ans, Alex Capus signe le roman d’un amour plus fort que le tourbillon de la vie, une irrésistible épopée qui a déjà séduit un grand nombre de lecteurs à travers le monde.
Il était une ville
Ici, les maisons ne valent plus rien et les gens s’en vont, en les abandonnant purement et simplement ; la ville est en lambeaux. Nous sommes à Detroit en 2008 et une blague circule : que le dernier qui parte éteigne la lumière. On dirait que c’est arrivé. C’est dans cette ville menacée de faillite qu’Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. C’est dans un de ces quartiers désertés que grandit Charlie, Charlie qui vient, à l’instar de centaines d’enfants, de disparaître. Mais pour aller où, bon Dieu, se demande l’inspecteur Brown chargé de l’enquête. C’est là, aussi, qu’Eugène rencontrera Candice, la serveuse au sourire brillant et rouge. Et que Gloria, la grand-mère de Charlie, déploiera tout ce qui lui reste d’amour pour le retrouver. Thomas B. Reverdy nous emmène dans une ville mythique des États-Unis devenue fantôme et met en scène des vies d’aujourd’hui, dans un monde que la crise a voué à l’abandon. Avec une poésie et une sensibilité rares, il nous raconte ce qu’est l’amour au temps des catastrophes.
La Curée
« Dans l’histoire naturelle et sociale du Second Empire, La Curée est la note de l’or et de la chair. » C’est par ces mots que Zola annonce en 1871 le premier grand roman parisien de la série des Rougon-Macquart. En digne successeur de Balzac, il allie ici avec brio la satire et le récit, le tableau de moeurs et le drame, la fiction et une analyse socio-politique acérée du capitalisme conquérant. À travers l’histoire du couple formé par Saccard, le spéculateur frénétique, et Renée, la grande bourgeoise blasée, dans le Paris nouveau, bouleversé par les travaux d’Haussmann, le romancier dévoile les ressorts de la société moderne, qui est encore et toujours la nôtre.
Sang famille
« Je m’appelle Colin Rémy. J’ai seize ans. Je suis orphelin. C’est du moins ce que tout le monde m’a toujours dit. Pour ma part, je ne l’ai jamais vraiment cru. C’est aussi pour cela que je suis retourné cet été d’août 2000 à Mornesey, la petite île anglo-normande au large de Granville où j’ai passé les premières années de ma vie. C’est alors que tout a basculé dans la folie. Quel rapport entre mon histoire et l’évasion de deux prisonniers lors d’un transfert vers le centre de détention, semant la panique sur Mornesey au coeur de la saison touristique ? Dois-je croire les légendes de l’île ? Mornesey serait peuplée de bagnards et de leurs descendants … Un trésor légendaire, la Folie-Mazarin, dormirait dans le labyrinthe de souterrains creusés sous l’île. A qui puis-je faire confiance ? […] »
Chronique d’une mort annoncée
Sur la silhouette de Santiago Nasar s’est penchée la figure grimaçante de la mort. Qui n’a pas entendu, de la bouche même des assassins en puissance, les frères Vicario, le désir ardent de laver dans le sang l’honneur bafoué de la famille ? Nombreux sont ceux – les amis, la famille, les criminels eux-mêmes – qui tenteront de déjouer ce que le narrateur, enquêteur minutieux, affirme comme inéluctable dès les premières pages…
Allah n’est pas obligé
Il s’appelle Birahima, il a dix ou douze ans et, comme beaucoup d’enfants, il joue au petit soldat avec une mitraillette. “C’est facile. On appuie et ça fait tralala.” Sauf qu’ici l’arme est bien réelle et les morts ne se comptent plus. Birahima fait partie de ces orphelins qui ont tout perdu et n’ont d’autre recours, malgré leur jeune âge, que de devenir des sortes de mercenaires dans les guerres tribales qui déchirent des pays comme le Liberia ou la Sierra Leone, les fameux enfants-soldats.
Ayez pitié du cœur des hommes
Un pari sur deux âmes. Un pied de nez au destin. A bord du bateau qui les déporte en Guyane, Côme des Prato, le fils de famille amoral, et Aimé Halloir, l’insurgé communard, jouent leur sort aux cartes. Sept ans de bagne, la chevalière comtale et les espérances de fortune contre l’exil politique. Au débarquement, troquant nom et matricule, chacun entre dans la peau de l’autre. La vie admet-elle les secondes donnes ? Côme à l’arraché regagne les splendeurs perdues; Aimé, que tout devrait abattre, éclot. Près d’eux, tissant la trame de leur histoire, trois femmes. Viviane, qu’ils épouseront tous les deux, Anna dont les femmes feront le salut et le meilleur, et l’énigmatique Lézarde. Autour, la Guyane. Celle des Indiens nus et des Nègres Bosch, des Créoles hautains, des colons ennuyés, terre d’eau croupie et de soleil assassin, languide, oppressante. Puis, au coeur de l’Amazonie, l’aberrante Manaus, où les rêves les plus fous s’offrent à portée de désir. Exubérant, foisonnant, le roman d’Eve de Castro ressemble à la jungle dévoreuse, au fleuve-roi. On s’y enfièvre. Eve de Castro a trente et un ans. Elle a écrit plusieurs ouvrages, dont Le bâtards du Soleil qui l’ont rendue célèbre.
La belle vie
Ils avaient trente ans et des poussières. Le monde leur appartenait. Ils étaient, disait-on, le plus beau Couple de New York. C’était en 1987. Quatorze ans plus tard, Corrine et Russell Calloway Ont deux enfants et vivent dans un loft, à TriBeCa. Ce soir-là, ils ont invité des amis à dîner (Salman Rushdie vient de se décommander). Nous sommes le 10 septembre 2001. Dans quelques heures, le monde va basculer dans l’horreur. Cette horreur, Jay McInerney se garde bien de nous la montrer. Ce livre n’est pas le roman du 11-Septembre. Il nous parle de ce qui se passe après, quand l’onde de choc de l’attentat du World Trade Center vient percuter des millions d’existences. Une étrange atmosphère Se répand, mélange de chaos et de responsabilité collective, d’angoisse et d’euphorie. L’impossible est devenu possible. Désormais, tout peut arriver.
Les jours enfuis
A New York, Russell lutte pour garder sa maison d’édition tandis que sa femme Corinne se consacre aux plus démunis. Mais un homme, avec qui Corinne a eu une liaison aux lendemains du 11 septembre, resurgit dans leur entourage et l’équilibre de la famille en est fragilisé.
Trente ans et des poussières
C’était à Manhattan, dans les années 80. Corrine était courtière en Bourse ; Russell éditeur. Ils avaient trente ans et des poussières. Leurs amis les trouvaient beaux et spirituels. Mais Corrine a voulu des enfants et Russell n’était pas prêt. Jeff s’est remis à prendre de la dope, Trina Cox est arrivée, et soudain, tout s’est mis à déraper. Ce n’est pas grave, ont-ils pensé. Juste une petite erreur de script. Ils n’avaient oublié qu’une seule chose : dans la vie, on ne tourne pas une deuxième fois les scènes ratées. Le 18 octobre 1987, les golden boys se jetaient du haut des immeubles, à Wall Street.
Stupeur et Tremblements
TEXTE INTEGRAL – Récemment embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise, Amélie, la narratrice, va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
Ce roman a donné lieu à un film réalisé par Alain Corneau qui a confié le rôle principal à Sylvie Testud.
À la fin de l’ouvrage, une interview exclusive d’Amélie Nothomb et de Sylvie Testud.
Comoedia
Un homme se trouve investi par le ciel du pouvoir encombrant de faire des miracles; il sait aussi qu’il perdra ce don s’il s’abandonne à l’amour. Brodant sur le thème éternel du manque, moteur de toute comédie humaine (et de la comédie divine), Serge Filippini nous convie à suivre en ses aventures l’infortuné Gobbio, révolté contre le ciel, en quête de cette seule et improbable merveille : la survenue d’un miracle qui, cette fois, ne devrait rien aux faveurs d’en haut.
Phébus
Cris
Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M’Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d’où ils s’élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l’insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l’horrible cri de ce soldat fou qu’ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, « l’homme-cochon ». À l’arrière, Jules, le permissionnaire, s’éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d’armes le poursuivent avec acharnement. Elles s’élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité.
En attendant Babylone
Eté 2004 : Orchid Street est en train de changer. Ariel May et son mari juste arrivés du Minnesota essaient de prendre la mesure de leur nouvelle ville. Depuis sa véranda, Philomenia Beauregard observe ses nouveaux voisins, les Gupta, originaires d’Inde, qui emménagent dans l’une des plus grandes maisons. De l’autre côté de la rue, un adolescent noir vient de sortir de maison de correction. Plus loin, Cerise Brown espère juste finir ses jours tranquillement. Mais un incident va venir perturber le calme apparent de ce quartier et tandis que l’ouragan destructeur s’annonce au loin, de nouvelles tensions apparaissent, des relations évoluent et le destin de ces familles bascule, pour le meilleur ou pour le pire. A travers cinq voix, En attendant Babylone raconte une année dans Orchid Street, mais c’est avant tout le portrait d’une Amérique fissurée par les différences de races et de classes, une Amérique qui nous ressemble étrangement.
Sarà perché ti amo
Cela fait dix ans que je rêve de lire ces mots. Bien sûr, ils arrivent trop tard. Beaucoup trop tard. Parce que la vie, ce n’est pas une meuf ponctuelle. Juillet 2021. Deux couples d’amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l’Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu’elle désire. D’autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l’île. Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement. Et si ce séjour agissait comme un déclic ? Et si chacun d’entre eux venait à douter de ses sentiments ? Serena Giuliano est l’autrice de Ciao Bella, de Mamma Marie et de Luna qui ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.
Les souffrances du jeune Werther
Manifeste exalté de l’impétueuse jeunesse, Les Souffrances du jeune Werther est le roman qui donna ses lettres de noblesse à Goethe. Le succès de cette œuvre parue en 1774 fut étonnant pour l’époque et le personnage de Werther devint le symbole d’une génération entière.
Quête d’absolu, transcendance de l’amour, lyrisme de la douleur… il s’agit bien là d’un des plus célèbres textes fondateurs du Romantisme. Werther, perché sur le pic solitaire de la passion qu’il éprouve pour Charlotte, est en proie au vertige. L’objet de son désir n’est autre que la fiancée de son meilleur ami, mais la pureté de son âme ne saurait tolérer l’idée même d’une trahison.
Goethe ne se contente pas de mettre en scène un terrible dilemme, il livre une analyse extrêmement fine des tourments intérieurs de son personnage qui finira par se donner la mort. Mais le suicide de Werther n’est pas seulement la réaction suprême à un amour impossible, il résulte également d’un terrible constat d’échec : l’humain ne peut atteindre l’absolu, la souffrance est une fatalité à laquelle aucun être sensible ne peut se soustraire. Une œuvre qui met en lumière la cruauté de l’existence, qui inflige à l’innocence son macabre cortège de désillusions. —
Bye bye blondie
Gloria est convaincue qu’à chaque fois qu’elle s’approche trop près du bord, elle saura faire pirouette arrière. Seulement, plus le temps passe, plus elle devient championne dans l’art de souffrir… Il pleut sur Nancy, sa ville natale, et Gloria, à trente-cinq ans passés, est de nouveau SDF, avec pour unique point d’échouage Le Royal, “son” bar, le seul endroit où elle puisse librement traîner sa déprime et sa hargne, trouver chez qui squatter, et boire sans limite de crédit. Mais ce soir-là, c’est un passé bien plus douloureux qu’elle revit en direct, malgré elle : dans la rue, elle croise Eric Muir, désormais parisien et présentateur star du petit écran. Eric, sans qui elle aurait sans doute brutalement sombré, vingt ans plus tôt, quand, adolescente difficile, elle a été internée en hôpital psychatrique pour un temps indéterminé, par des parents dépassés, persuadés de faire son bien. Eric, son premier amour, fils d’une famille de la grande bourgeoisie de Nancy, avec qui elle a vécu son aventure punk. Eric aujourd’hui confortablement installé dans sa voiture avec chauffeur, et qu’elle voudrait sinon feindre d’ignorer, du moins englober dans sa haine du monde et d’elle-même ; mais lui ne l’entend pas ainsi… Avec une dureté de ton qu’on lui a connu à ses débuts, mais aussi une tendresse certaine pour ses personnages, Virginie Despentes fait le récit d’une adolescence dramatique, marquée au fer rouge par l’incompréhension et la bêtise de parents incapables d’amour véritable, brisée par la violence et la toute-puissance des institutions. Bye bye Blondie est également le portrait rageur d’une femme conditionnée par le manque et l’abandon, et qui ne sait plus vivre que dans la destruction aveugle de tout ce qui pourrait mettre un terme à ses souffrances.
Croc-Blanc
Dans le Grand Nord sauvage et glacé, un jeune loup apprend à lutter pour la vie. Les premiers hommes qu’il rencontre, des Indiens, le baptisent Croc-Blanc. Auprès d’eux, il connaît la chaleur du feu de camp, mais aussi le goût du sang. Racheté par un Blanc cupide, il est dressé pour le combat et découvre la haine. Un homme pourtant le sauve de cet enfer. Croc-Blanc lui vouera un amour exclusif.
La passion selon Juette
Juette est née en 1158 à Huy, une petite ville de l’actuelle Belgique. Mariée à treize ans, elle est veuve cinq ans plus tard.
Juette est une femme qui dit non. Non au mariage. Non aux hommes avides. Non au clergé corrompu. Elle n’a qu’un ami et confident, Hugues de Floreffe, un prêtre. À quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? Car l’Église n’aime pas les âmes fortes. De ce Moyen Âge traversé de courants mystiques et d’anges guerriers, qui voit naître les premières hérésies cathares, Clara Dupont-Monod a gardé ici une figure singulière de sainte laïque. Le récit, passionnant, s’accompagne d’une prose sobre et élégante, d’une écriture épurée qui ne consent qu’à la subtilité de l’émotion. Jeanne Garcin, Elle. Un roman à l’écriture concise et élégante, admirable, bouleversant, insolite, révolutionnaire. Une œuvre qui fera date.
La vengeance du wombat
Wombats sur ma gauche, wombats sur ma droite : tous piétinaient et grognaient. Planté parmi eux au clair de lune, immense, le corps flasque et hardi, le filet dans une main, la seringue dans l’autre, j’attendais le wombat qui m’intéressait. Avec l’aisance du geste enchaîné, je lui lançai le filet sur le corps. Il le déchiqueta en moins de deux secondes. Comment étais-je censé m’y prendre à partir de là? Je n’eus pas le temps de me décider. Le wombat s’approcha de moi en poussant un grognement meurtrier, avec la ferme intention d’anéantir tous les mythes sur le caractère inoffensif et herbivore des wombats. Une rencontre dans un bar, quelques bières fraîches, un rien de faiblesse, et voilà Kenneth Cook, écrivain d’âge mûr en léger surpoids, embarqué dans d’incroyables aventures où la faune humaine et animale du bush joue le premier rôle. Kangourou suicidaire, koalas explosifs, wombat vindicatifs, reptiles dérangés, chercheurs d’opales amateurs de paris stupides, Aborigènes roublards : ils finissent toujours par contrarier son penchant naturel pour le confort. Heureusement, car Cook en tire une brassée d’histoires plus vraies que nature, racontée avec un art consommé du gag, dans toute leur improbable hilarité.
- Bernard Clavel : Harricana
- Daphné du Maurier : Le Général du Roi
- Louis Gardel : Fort Saganne
- Marie-Cécile de Taillac : Marga, Comtesse de Palmyre
- Edward St. Aubyn : Après tout
- Emily Brontë : Les hauts de Hurlevent
- Jonathan Black : Le Faucon
- Sally Beauman : Destinée
- Paul Brickhill : La grande évasion
Harcèlement
Pourquoi Meredith Johnson s’est-elle juré d’avoir la peau de Tom Sanders dès que celui-ci est entré dans la société d’informatique ou elle occupe un poste important ? Son cynisme, sa férocité professionnelle, sa secrète nymphomanie et même ses tractations avec un groupe concurrent n’expliquent pas tout. Dans un passé récent, Tom a été son amant : elle ne le lui pardonne pas. De plus, il est intelligent et droit : une menace pour ses ambitions personnelles. Elle doit donc le détruire. Dans la guerre ouverte des sexes et la jungle des relations sociales américaines d’aujourd’hui, le harcèlement sexuel est devenu l’arme fatale. Meredith prépare une machination érotique d’une audace et d’une impudeur absolues dont l’homme sera la victime.
Vous m’adorez, ne dites pas le contraire
Bienvenue à New York dans l’Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d’immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d’amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. C’est aussi la période où nous devons remplir nos dossiers pour l’université. Nous venons de ce genre de familles et d’écoles, où il n’est même pas envisageable de ne pas postuler aux meilleures universités ; s’y voir refuser l’entrée serait la honte absolue. La pression est là, mais je refuse de la subir. C’est notre dernière année au lycée, nous allons faire la fête, faire nos preuves et entrer dans les universités de notre choix. Nous sommes issues des plus prestigieuses familles de la côte Est – je suis certaine que pour nous, ça sera du gâteau, comme toujours. J’en connais quelques-unes qui ne se laisseront pas abattre.
Chant d’adieu
Sur l’un des quatre cents navires qui font voile vers l’Égypte, en 1798, se trouve Vivant Brunet, âgé de 15 ans. Il vient d’être sauvé in extremis des griffes révolutionnaires et accompagne son oncle, Dominique Vivant Denon, parmi les hommes de science qui escortent Bonaparte. Le jeune général prétend apporter les Lumières de la République française aux peuples asservis par la tyrannie. De simple observateur, Vivant est vite promu secrétaire du chef de l’état-major, le général Berthier. Le voici plongé au cœur de l’armée, entraîné dans un tourbillon d’épreuves épuisantes, de batailles et de combats aussi sanglants qu’effroyables. Car tant chez les Français que chez les Mamelouks et les Turcs, la sauvagerie fait rage. Mais à côté de la guerre, du dépaysement et des maladies, le jeune garçon découvre aussi l’amour auprès de la très jolie Pauline. Mariée à un brave lieutenant, celle-ci, avec sa blondeur étincelante, fait figure de déesse parmi les soldats expatriés. Elle devient bientôt, au grand désespoir de Vivant, la maîtresse en titre de Bonaparte. A travers cette magnifique fresque haute en couleur, c’est toute la campagne d’Égypte, à la fois glorieuse et pitoyable, que fait revivre G. Y. Dryansky. Sa scrupuleuse reconstitution historique se mêle à de superbes moments romanesques où l’on suit pas à pas les innombrables tribulations du jeune héros, mordant la vie à pleines dents et prêt à en découdre à tout instant.
La jeune Orchidée, issue d’une famille ruinée de la petite noblesse, se présente au palais de la Cité interdite dans l’espoir de devenir concubine de l’empereur, et sortir ainsi sa famille de la misère. Ayant apprivoisé l’empereur, elle lui devient indispensable après lui avoir donné un fils. Dans le monde clos du palais, à force d’intrigues, Orchidée devient une toute-puissante impératrice.
Dieu est en retard
Dieu est en retard, le premier roman de Christine Arnothy, paru chez Gallimard en 1955, est réédité par Le Livre de Poche. Roman à clef, roman historique, il porte un éclairage cru et saisissant sur l’Europe centrale, en l’occurrence Budapest sous l’occupation russe. Ce document sous forme de fiction est peuplé de personnages attachants. L’action rebondit à chaque page. Après le succès mondial de J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir, l’autobiographie de Christine Arnothy, Dieu est en retard confirme la révélation d’un écrivain déjà à l’époque internationalement reconnu.
L’Entreprise des Indes
« Les bateaux ne partent pas que des ports, ils s’en vont poussés par un rêve. Bien des historiens ont déjà commenté et commenteront la Découverte de Christophe et disputeront de ses conséquences.
Étant son frère, celui qui, seul, le connaît depuis le début de ses jours, j’ai vu naître son idée et grandir sa fièvre.
C’est cette naissance, c’est sa folie que je vais raconter. »
Le 13 août 1476, au large du Portugal, Christophe Colomb fait naufrage.
Le futur amiral vient d’avoir vingt-cinq ans. Par miracle, il réussit à regagner la côte. Il trouve refuge à Lisbonne auprès de son frère cadet, Bartolomé, lequel exerce la profession de cartographe.
Depuis le début de ce XVe siècle, le monde s’ouvre. Dans la capitale du Portugal se retrouvent toutes les corporations de la Découverte.
Huit années durant, les deux frères vont travailler ensemble et préparer le voyage auquel Christophe songe depuis l’adolescence : c’est l’Entreprise des Indes, gagner Cipango (le Japon) et l’empire du Grand Khan (la Chine). Mais au lieu de la route habituelle, celle de la soie, vers l’est, on affrontera l’océan, plein ouest.
Un maître cartographe, un rhinocéros, un fabricant de veuves, une maîtresse d’école pour les oiseaux, une bécassine, une prostituée réputée principalement pour la qualité de ses oreilles, Marco Polo, quelques dominicains, des chiens dévoreurs d’Indiens … tels sont quelques uns des personnages de ce récit.
J’ai voulu m’attacher à cette période peu connue de l’histoire de la curiosité humaine. Ce moment où naît une nouvelle liberté en même temps que se développe l’Inquisition et que les Juifs sont chassés. Ces années où se conçoit peu à peu l’unité de la planète, préalable à la première mondialisation. Qui ne va plus tarder.
Pour ce faire, j’ai osé donner la parole au jeune frère, Bartolomé. C’est lui qui parle, c’est lui qui raconte.
Les charmes discrets de la vie conjugale
Le destin d’une femme à travers les mutations de son temps, les mystères de l’union conjugale, l’électrique confrontation entre aspirations progressistes et valeurs conservatrices. Et l’exceptionnel talent de Douglas Kennedy. Pour ses intellectuels de parents, Hannah Buchan est une vraie déception. A vingt ans, au lieu de grimper sur les barricades et de se fondre dans l’ébullition sociale des années soixante-dix, elle n’a d’autre ambition que d’épouser son petit ami médecin et de fonder une famille. Installée dans une petite ville du Maine, Hannah goûte aux charmes très, très discrets de la vie conjugale. C’est alors que le hasard lui offre l’occasion de sortir du morne train-train de son quotidien : malgré elle, Hannah va se rendre complice d’un grave délit. Trente ans plus tard survient le 11-Septembre, et avec lui le temps du doutes de la remise en question, de la suspicion. Le passé de Hannah va resurgir inopinément. Et du jour au lendemain son petit monde soigneusement protégé va s’écrouler.
Paradis, clef en main
Antoinette voulait mourir. Mais dans ce monde au futur proche, il faut encore être malade ou fou pour que l’État prenne votre mort en main. Antoinette a donc demandé l’aide de Paradis, Clef en Main, une organisation parallèle qui fournit ses services à ceux qui n’ont aucune tare, aucune maladie, et qui, simplement, ne veulent plus vivre. Antoinette n’est pas morte. Elle est paraplégique, branchée à des machines qui lui pompent ses liquides organiques. Et elle raconte. Sa vie, son désir de non-vivre. Elle parle de son oncle qui aura été un exemple pour elle en étant un des premiers à utiliser les services de Paradis, Clef en Main. Elle raconte sa mère, aussi, dont elle pourrait être la copie conforme. Et elle raconte la compagnie de monsieur Paradis, son processus de sélection, les tests et les épreuves qu’elle a du subir. Et elle raconte sa mort ratée. Le dernier livre de Nelly Arcan, qui s’aventure ici, et avec brio, dans la fiction la plus complète. Roman d’anticipation, roman sur le désir de vivre, sur celui de mourir. Roman sur la responsabilité, sur le rapport à l’Autre, sur le rapport au corps, à la vie. Roman fabuleux écrit d’une plume acérée.
La nuit sacrée
Suite de l’enfant des sables. Rappelez-vous ! J’ai été une enfant à l’identité trouble et vacillante. J’ai été une fille masquée par la volonté d’un père qui se sentait diminué, humilié parce qu’il n’avait pas eu de fils. Comme vous le savez, j’ai été ce fils dont il rêvait. Le reste, certains d’entre vous le connaissent ; les autres en ont entendu des bribes ici ou là. Ceux qui se sont risqués à raconter la vie de cet enfant de sable et de vent ont eu quelques ennuis : certains ont été frappés d’amnésie ; d’autres ont failli perdre leur âme. Mais comme ma vie n’est pas un conte, j’ai tenu à rétablir les faits et vous livrer le secret gardé sous une pierre noire dans une maison aux murs hauts au fond d’une ruelle fermée par sept portes.
L’Humeur Vagabonde – Un Singe en Hiver
Livre en état quasi-neuf. 378 pages – Hormis les deux romans, Symbad de Lassus nous donnent des repères biograhiques de l’auteur – Beaucoup de photos. Magnifique ouvrage
Dans L’Humeur vagabonde, Benoît Laborie quitte femme et enfants pour tenter fortune à Paris. Rastignac triste, il s’égare dans le cimetière du Père-Lachaise. Quand il retourne au pays, sa mère le prend pour un amant de sa femme et tue l’épouse supposée infidèle. Maintenant Benoît peut revenir à Paris. Parce qu’on flaire sur lui l’odeur du crime, la capitale s’offre à lui. Pas pour
longtemps. Un nouveau caprice du tout-Paris, et il est rejeté. Une fable comique et triste, une petite musique aigre-douce au ton inimitable.
Un singe en hiver, lui, a pour cadre un hôtel de la côte normande tenu par Albert Quentin,
ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et sa femme Suzanne. Le jeune publicitaire Gabriel Fouquet y débarque pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, mais aussi pour oublier l’échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Gabriel et Albert n’ont pas «le vin petit ni la cuite mesquine» : grâce à l’ivresse, ils vont s’offrir, l’un en Espagne et l’autre en Chine, deux glorieuses journées d’évasion.
Lève-toi et marche
Non, je ne suis pas, je ne serai pas une infirme ordinaire, que mon orgueil bouleverse mes défaillances ! Ordinaire, la vie de Constance, vingt ans, ne le sera pas. Paralysée, elle aura une influence décisive sur les êtres qu’elle a choisis pour agir à sa place. Mais le mal dont elle est atteinte empirera et, malgré sa volonté farouche, il ne lui sera même pas accordé de vivre par personnes interposées. Contre une morale formelle et consacrée, Constance est le champion de la sincérité et de la générosité constructive. Elle incarne le courage personnel, et se raillant elle-même avec un désespoir discret, elle remplit ce premier devoir humain : dominer les servitudes du destin. Courageux, poignant, tendre et sensible, Lève-toi et marche est un des grands romans d’Hervé Bazin. Sur l’édition Livre de Poche 1963 pas préface, pas de résumé éditeur. Sur la 4e de Couverture il y a juste: Hervé Bazin vient sans doute d’écrire son meilleur roman. Roger Nimier
Call-girls
Louis-Charles Royer est un romancier français, très spécialisé dans un genre très léger. don les oeuvres sont souvent publiées aux éditions Rabelais, pour lequel Jean-Gabriel Domergue a dessiné de nombreuses couvertures. Ces oeuvres, bien qu’elles ne soient plus rééditées depuis les années 1970, sont toujours recherchées et collectionnées par les amateurs de romans érotiques soft.
La première femme de Yuan
Pearl Buck nous livre une fois encore, au fil de ces récits émouvants et pathétiques, une parcelle de l’âme chinoise, fascinante et déchirée. C’est la résignation douloureuse et muette de la première femme de Yuan, sacrifiée aux ambitions d’un mari élevé en terre étrangère ; l’humiliation de la vieille mère solitaire, méprisée par un fils trop instruit ; la fierté héroïque de la jeune communiste marchant à la mort ; la tendresse infinie du grand-père pour le petit-fils survivant ; les peines et les joies, les passions et les grandeurs d’un peuple pris dans le choc de deux mondes. C’est aussi toute une vie familière, faite d’habitudes sereines, de devoirs silencieux, de rites ancestraux, qu’a voulu fixer Pearl Buck à l’instant fatal où les révolutions déferlaient, inexorables, sur le pays de la sagesse et de la tradition.
La famille dispersée
Afin que son fils Yuan puisse, après lui, conduire ses hommes à la victoire, M’ang le Tigre l’a envoyé dans une école de guerre où l’on apprend les méthodes importées d’occident. Là-bas, Yuan apprend aussi les idées nouvelles. A bas les traditions et la tyrannie familiale, vive la liberté c’est le mot d’ordre de la jeunesse. Par deux fois, Yuan s’enfuit pour se soustraire à la volonté de son père. Sa seconde fugue le met en contact avec les révolutionnaires, mais ce fils de guerrier a hérité de son grand-père Wang Lung l’amour de la terre. Cette cause dont tous parlent, est-ce bien la sienne ? Dans un pays en pleine métamorphose, un jeune homme cherche sa voie, perdu entre un monde qu’il refuse et un monde qu’il n’accepte pas encore, celui de la Chine moderne, dont Pearl Buck décrit magistralement les premiers pas au milieu des ruines des structures anciennes. La famille dispersée est le dernier volet de la célèbre trilogie où est dépeinte la « Terre chinoise ».
Mandala
C’est dans le cadre de l’Inde moderne que Pearl Buck a situé ce roman ; l’histoire d’une famille princière, dépouillée d’une grande partie de sa fortune par les évènements politiques, et qui s’efforce de s’adapter aux conditions nouvelles, malgré le poids de ses traditions sociales et religieuses. L’évolution de l’Inde actuelle, la guerre la Chine, la confrontation permanente avec l’occident et les problèmes religieux s’associent pour faire de ce roman un document dans lequel convergent les problèmes de notre temps.
Pavillon de femmes
Dans la Chine d’autrefois, le seul rôle dévolu aux femmes de riches était celui d’épouse et de mère. Ce rôle, la fine et intelligente Ailien Wu ne le supporte plus. Pour y échapper, elle se servira très adroitement des traditions, celles-là mêmes qui l’avaient liée pendant si longtemps. Pavillon de femmes” est le roman de Pearl Buck qui fait le mieux comprendre ce qu’était l’ancestrale Chine des grandes familles, mais c’est aussi tout le drame des rapports de l’homme et de la femme à chaque âge de la vie.