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Sylvie Angel
Des frères et des sœurs
De quoi sont tissés les liens fraternels ? Comment les complicités et les rivalités jouent-elles dans une même famille ? Quelles séquelles peut laisser la mort d’un frère ou d’une sœur chez le survivant ?
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C’est en 1931 que Bernanos fait paraître sa Grande peur des bien-pensants, son premier pamphlet, dénonciation violente de la faillite morale et politique de la bourgeoisie française. Bien penser équivalait alors au pharisaïsme bourgeois, au conformisme des classes possédantes, à ce consensus de façade prétendant réglementer les comportements et les discours, tandis que les pires compromissions et turpitudes pouvaient se donner libre cours dans l’ombre. De nos jours, la bienpensance n’est plus l’apanage de la bourgeoisie, grande, moyenne ou petite. L’avènement des médias de masse a permis la diffusion, dans toutes les couches sociales, d’une idéologie du consentement qui va résolument à l’encontre du célèbre aphorisme d’Alain : » Penser, c’est dire non. » De nombreux cercles intellectuels sont également touchés par le phénomène qui, né d’un relativisme diffus, transforme l’originalité en orthodoxie, et fait de l’anticonformisme affiché une manière banalisée d’être conformiste.
Le mal français
Le Mal français est un essai politique et sociologique d’Alain Peyrefitte publié à la fin de l’année 1976. Peyrefitte se demande dans l’introduction « pourquoi ce peuple vif, généreux, doué, fournit-il si souvent le spectacle de ses divisions et de son impuissance ? ». L’auteur s’insurge contre plusieurs maux français qui forment une sorte de maladie, un « Mal » français : les règles tatillonnes de l’administration, l’excès de bureaucratie, la centralisation, le manque de confiance des entrepreneurs, un État trop dirigiste, etc. Il souhaite de profondes réformes administratives, politiques et sociales, en fustigeant la « société bloquée » française et le pessimisme ambiant. Ce livre connaît un très grand succès de librairie, avec un million d’exemplaires vendus.
Le communisme, une passion française
Une analyse fouillée et sans concession des causes de la persistance du communisme en France. Au moment où mondialisation, antilibéralisme, crise européenne et chômage élevé exhument la lutte des classes, Marc Lazar en décortique les ressorts, via le communisme. Déconsidéré comme expérience historique du pouvoir, dénué de crédibilité comme projet, le communisme jouit d’une étonnante bienveillance d’ordre moral. Ses partis sont groupusculaires, mais l’affiche séduit encore. Le passé communiste borne l’horizon de notre présent, car il exprime à la fois la passion soviétique, la passion totalitaire, la passion de la nation, la passion du social et la passion du bonheur. C’est l’histoire de cette curieuse passion tricolore que brosse, pour la première fois, Marc Lazar.
Carnets d’un inspecteur du travail
Elle part de chez elle à 7 h 30 du matin, elle revient vers 23 heures, mais sa journée ne compte que 6 heures payées au Smic. Qui est-ce ? Une caissière à temps partiel. 35 heures, c’est la durée de travail légale hebdomadaire. 48 heures, c’est la durée maxima d’ordre public. Quelle est la différence entre les deux ? Treize heures supplémentaires. Connaissez-vous l’opt-out ? En Grande-Bretagne, le salarié peut renoncer aux droits liés à son contrat de travail et effectuer plus de 48 heures par semaine. Un système qu’il est question d’étendre à toute l’Europe. Dans la suie et la graisse, entourés de conteneurs d’acide sulfurique et fluorhydrique non étiquetés, ils travaillent sur des machines avec de grosses courroies sans carter. Où est-ce ? En plein coeur de Paris. Quelle est la maladie professionnelle la plus répandue, et la moins déclarée? Les troubles musculo-squelettiques. Viennent ensuite les risques liés à l’exposition à l’amiante et la surdité. Combien d’infractions au droit du travail constate-t-on chaque année ? Un million. Mais il n’y a que 427 inspecteurs du travail, 813 contrôleurs, pour 15 515 703 salariés et 1,2 million d’entreprises…