Hyok Kang, Philippe Grangereau
“Ici, c’est le paradis” – Une enfance en Corée du Nord
Philippe Grangereau, écrivain et grand reporter, a recueilli à Séoul ce récit hallucinant. Hyok nous y décrit l'ultime forteresse communiste coupée du monde, ses camps de travail et ses exécutions publiques des « camarades » récalcitrants. Il a même dessiné, avec un vrai talent, les scènes qui l'ont le plus marqué. Hyok a fui avec ses parents, d'abord en Chine où la police les a pourchassés, puis en Corée du Sud, en 2002. Là seulement, il a compris qu'il revenait de l'enfer.
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La Nubie est pacifiée et l’ « arbre de vie » a retrouvé sa vivacité. Iker, nommé Prince et gardien du Sceau Royal, est parti pour Abydos où il a été élevé au rang de prêtre du Dieu de la Renaissance. Isis est à ses côtés. Ensemble ils honorent la divinité bienfaitrice. Osiris semble à nouveau veiller sur le destin de l’Egypte. Mais la paix sera de courte durée. L’Annonciateur, caché au sein du Temple d’Abydos, porte un coup fatal. Sobek le Protecteur est gravement blessé et, surtout, Iker est assassiné. Dans le même temps, l’apôtre de Seth saccage la momie d’Osiris. Impossible alors de ramener à la vie le descendant de pharaon. Une ultime solution s’offre à Isis et Sésostris ouvrir le Livre de Thot et partir à la recherche des reliques d’Osiris.
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
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