Pablo Escobar Gaviria, dit « Le Parrain »; Jorge Luis Ochoa Vasquez, dit « Le Gros »; Jose Gonzalo Rodriguez Gacha, dit « Le Mexicain’~ Avec leur acolyte, Carlos Lehder Rivas, livré avec leur bénédiction aux Américains, qui l’ont condamné à la prison à vie, ces trois hommes comptant parmi les plus riches du monde ont créé une organisation devenue une puissance commerciale et financière d’importance mondiale, disposant d’une armée de milliers d’hommes, soumettant une nation entière à la terreur, en la plongeant dans un bain de sang. Le nom de cette organisation: le cartel de Medellin, surgi brutalement à la « une » de l’actualité. Comment celui-ci est-il né, s’est-il développé, au point de générer un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dollars et de menacer les fondements du monde civilisé?
Les Parrains Corses
De 1930 à 1980, les parrains corses ont d’abord pris leur essor, entre Marseille et Paris, grâce à une solidarité clanique, des activités diversifiées, une violence rare, une implantation internationale et de solides appuis politiques. Les caïds corses ont dirigé la French Connection, filière française de l’héroïne. Ils ont été mêlés à la plupart des grands événements de l’histoire du pays, dans les coulisses du pouvoir, bénéficiant de protections hors du commun. Au début des années 80, le milieu corse a connu un tournant en s’installant à demeure sur son île. Les parrains ont profité de leurs amis haut placés et du paravent créé par l’activisme des nationalistes pour y étendre leur emprise, exerçant une pression constante sur la démocratie locale et gangrenant l’économie insulaire. Depuis le début des années 2000, ils se disputent des territoires et le contrôle d’activités criminelles qui vont de l’Afrique à l’Amérique latine.
Jacques Chirac a-t-il détenu un compte bancaire caché au Japon ? Nicolas Beau et Olivier Toscer ont voulu en avoir le coeur net. Durant deux ans, ils ont enquêté, en France, au Japon et jusqu’à Tahiti. Ils ont découvert les liaisons dangereuses de Jacques Chirac avec le Japon depuis la fin des années 70, avec ses hôtels de luxe, sa vie de pacha, ses banquiers peu regardants et ses fondations suspectes. Ils ont appris comment des agents des services secrets ont repéré « les avoirs du Président au Japon » : cambriolages, écoutes, infiltration des milieux bancaires japonais. Ils s’interrogent sur l’objectif de l’enquête de la DGSE, entourée d’un secret absolu, et menée par un maître espion proche du Parti socialiste. Ils racontent la contre-attaque magistrale de Jacques Chirac qui a décapité la direction des services et fait écarter le responsable de l’enquête « interdite ». Leur livre rebondit à Tahiti, où un journaliste, censé posséder un dossier sur l’argent japonais de l’ex-Président, a mystérieusement disparu.
L’Afrique est-elle soluble dans la démocratie et dans le processus de décentralisation ? L’auteur, ministre burkinabé, apporte des réponses documentées et vivantes à cette question qui s’inscrit dans le grand mouvement engagé par les Africains pour la conquête des libertés individuelles. Loin d’etre un ouvrage théorique, son livre est le résultat d’une grande réflexion et d’une expertise incontestée du fonctionnement des collectivités locales. Il s’adresse à tous ceux qui, loin des clichés, veulent vraiment comprendre les ressorts de la vie politique africaine.
Vendu sans bandeau – Pour la première fois, un officier français ayant combattu en Libye et en Afghanistan livre son témoignage sur ces deux conflits. Le capitaine Brice Erbland, chef de mission et pilote d’hélicoptère de combat Tigre, machine ultra sophistiquée à la puissance de feu dévastatrice, dévoile dans ce livre son journal de guerre. Dans les griffes du Tigre nous emmène das montagnes d’Afghanistan aux missions de destruction des forces kadhafistes sur le littoral libyen.
26 ans de pouvoir absolu en Guinée. 26 longues années au cours desquelles ‘l’homme du NON au Général de Gaulle », immensément populaire en Afrique, est petit à petit devenu « l’homme du Camp Boiro », du nom de cette prison où l’on torturait à mort opposants ou simples suspects dans la banlieue de Conakry. Après la disparition de Sékou Touré et l’élimination de son entourage, au printemps 1984, les langues se sont déliées, les documents ont été « libérés », les jugements sont devenus plus assurés. Alors qui fut vraiment Sékou Touré ? Comment fonctionnait effectivement son régime ? Dans quel état a-t-il finalement laissé la Guinée le jour de sa mort ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, tous les journalistes du Groupe Jeune Afrique, rejoints par quelques uns des meilleures spécialistes de la Guinée, ont participé à la rédaction de cet ouvrage. Un bilan complet, détaillé, sans complaisance, d’une dictature sanglante? Mais aussi le portrait d’un homme qui a marqué profondément, pour le meilleur et pour le pire, l’histoire de l’Afrique.
Les enfants de la science
Les biologistes sont-ils des apprentis sorciers ? En intervenant dans la procréation humaine, ils savent déjà faire naître des enfants sans père, des enfants sans mère. Insémination artificielle, bébés-éprouvette, embryons congelés, dons d’ovules, ventres à louer : ces termes de science-fiction sont entrés avec fracas dans notre vie quotidienne. Moyens révolutionnaires pour obtenir les enfants de la science qui sont devenus, pour des milliers de couples stériles, la seule façon de réaliser leur désir d’enfant. Ce livre raconte la révolution biologique qui nous frappe de plein fouet. Et, surtout, nous fournit les moyens de réfléchir sur ce que sera peut-être ce monde nouveau que nous proposent les biologistes. Un monde où, si nous n’y prenons garde, l’homme risque de ne plus être tout à fait le même. Pour nous aider à comprendre cette aventure, ce livre donne la parole à tous ceux qui ont déjà su vivre leur propre réflexion sur ce sujet brûlant et fascinant : théologiens, comme Mgr Julien, évêque de Beauvais ; moralistes, humanistes, comme le Pr Jean Bernard ; psychanalystes, sociologues, généticiens, gynécologues, juristes, ethnologues.
La France des travailleurs pauvres
« On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a encore une quinzaine d’années, ce n’est plus l’insuffisance d’emplois qui engendre la pauvreté, mais la mauvaise qualité de ceux qui se créent. Dans cette évolution, l’Etat porte une part de responsabilité. En prêtant main-forte à la création d’emplois paupérisants, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé le problème au lieu de le réduire. Ce que montre cet ouvrage, c’est que cette voie est sans issue et qu’il est urgent de changer de politique. Le contexte nous y pousse : le pays tout entier a besoin d’emplois créateurs de valeur s’il veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement. Mais cela suppose un gros effort en matière de formation et de requalification de tous ceux que, aujourd’hui, le marché a marginalisés. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuels travailleurs pauvres de vivre dignement, ne doit pas devenir la dragée enrobant la pilule du mauvais emploi et permettant à ce dernier de se pérenniser. Désormais, à l’aide sociale qui soulage mais enferme, il faut substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun les moyens de son autonomie et la maîtrise de son destin. C’est possible, et ce livre explique comment. »
Il suffit d’un espoir
Assise sur les sables du Sahara pendant 3 ans et 9 mois. De Noël 2016 à la fin 2020. Une toile de tente pour tout refuge par 50 degrés. Une nature rase et hostile. Des gardiens intraitables, d’autres bienveillants. À 71 ans, Sophie Pétronin devient prisonnière dans le désert, privée de tout après une vie de dévouement auprès des orphelins et des plus pauvres. Éperdu d’angoisse, son fils la cherche partout : au Mali, au Niger, en Mauritanie. Sébastien Pétronin est prêt à tout pour sauver sa mère mais se trouve bientôt ballotté entre services secrets et intermédiaires douteux. En toile de fond : la France engluée dans la guerre au Sahel, réduite à financer les recherches du fils de l’otage. Des militaires et des agents du renseignement en concurrence. Pendant près de 4 ans, des informations cruciales ont été délibérément cachées. Elles sont dévoilées dans ce récit inédit. Une histoire folle vécue de l’intérieur par Anthony Fouchard, journaliste, alors correspondant au Mali de France 24 et RFI.
Antisocial
Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. C’est une erreur. Réveillez-vous ! Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter !Voici plus de trente ans que la mort du modèle social français est annoncée par diverses Cassandres. Il est donc tentant de réagir en haussant les épaules. Il est tentant de se rassurer en voyant dans ces réformes un mal nécessaire, qui n’ira quand même pas jusqu’à ratiboiser notre système de protection sociale tout entier. Spécifiquement chez les plus favorisés parmi les classes moyennes, il est tentant de se dire avec soulagement que soi-même l’on sera épargné ; et donc que tout compte fait, le fléau antisocial n’est pas si grave. C’est une erreur. Réveillez-vous. Cette fois-ci, c’est différent. Non, l’Antisocial ne va pas s’arrêter ; non, si vous ne faites pas partie des 10% les plus riches, vous ne lui échapperez pas. Anti-chômeurs, anti-grèves, anti-syndicats, anti-Code du travail, anti-fonctionnaires, anti-services publics, anti-protection sociale… Dans ce livre, Thomas Guénolé expose la propagande antisociale qui a envahi nos médias. Il démonte point par point ses mensonges. Il expose la démolition sociale terrible que subissent ses cibles. Il décrit la politique de destruction accélérée du modèle social français que cette propagande sert à justifier. Bataille des idées, front politique, front social, il explique comment une grande mobilisation générale peut vaincre l’Antisocial. Avant qu’il ne soit trop tard.
L’épilepsie, dans sa forme aigüe, peut générer des réactions de dégoût, voire de peur pour l’entourage et une mise en danger physique et sociale pour le malade. L’aspect du malade après une crise suscite des représentations liées à la mort, et les craintes d’accidents font également de cette maladie un handicap au quotidien. Ces diverses représentations sont à l’origine d’un isolement social de la part de la société et du malade lui-même. Alors qu’en Europe, aujourd’hui, les malades participent plus facilement à une vie sociale en suivant un traitement approprié, dans certaines régions africaines, les malades ne bénéficient pas de médicament anticonvulsif. Il a par ailleurs été démontré, d’une part, que les modalités d’exclusion varient selon chaque époque, chaque société mais aussi chaque famille et, d’autre part, qu’elles ne doivent pas être envisagées sans prendre en compte les possibilités d’intégration sociale, y compris dans le cas d’absence de médicament. Ce constat permet de redonner de l’importance au rôle de la relation sociale dans l’intégration des malades épileptiques. Afin d’éclaircir ces divers aspects, ce travail anthropologique de terrain au Mali, en milieu rural bambara, repose sur des entretiens avec les malades, les familles, les divers soignants et la population. Il rend compte de la dimension sociale et culturelle à travers laquelle l’exclusion liée à la maladie est nuancée dans ses représentations et pratiques. Après avoir examiné les différentes significations sociales que cette maladie a suscitées en Europe à travers les époques, l’auteur étudie plus précisément la situation des malades et de leur famille au Mali où les savoirs ancestral, coranique et occidental guident les repères et les représentations des gens au quotidien. En outre, ces savoirs institués, relatifs à l’épilepsie, sont réinterprétés à travers des histoires de malades. Enfin, cet ouvrage permet de comprendre le rôle de l’anthropologie médicale dans un programme de prise en charge thérapeutique en milieu rural.
Sur des problèmes comme le concept d’ingérence, l’évolution démographique, l’avènement de la démocratie, l’aide française au développement, la pensée de Jean Audibert reste d’une grande actualité, comme le révèlent, pour l’Afrique au sud du Sahara, les textes rassemblés dans la première partie. En Algérie -seconde partie de l’ouvrage- Jean Audibert nous livre des contributions fortes et d’une grande finesse sur l’ouverture au multipartisme des années 1980, sur la montée de l’islamisme, sur les rapports complexes entre l’Algérie et la France. Jean Audibert (1927-1999) nous laisse l’image d’un véritable humaniste.
Retour à Roissy – Un voyage sur le RER B
Mai 2017, entre l’élection présidentielle et les législatives, une sociologue et un photographe se mettent en route, sac au dos, pour un voyage le long de la ligne B du RER, de Roissy à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Ils reviennent sur les pas de François Maspero et Anaïk Frantz qui, trente ans plus tôt, alors que la France découvrait le » mal des banlieues « , allaient voir la » vraie vie » autour de la capitale. Ce livre est le récit de leur traversée de territoires injustement réduits à des poncifs sur le béton, la pauvreté, l’islam ou l’insécurité. Des agriculteurs chinois installés à quelques kilomètres de l’aéroport de Roissy, des familles turques pique-niquant dans un parc un dimanche ensoleillé, des commerçants sikhs proposant l’hospitalité de leur lieu de culte, des catholiques polonais réunis après la messe du dimanche, un rappeur s’opposant à son père congolais sur l’héritage colonial, des résidents de quartiers pavillonnaires jouxtant les tours d’habitat social… Au fil de ces rencontres apparaît une mosaïque méconnue, travaillée par l’histoire, la mondialisation et les ancrages locaux. Se dessine aussi peu à peu un paysage urbain où la nature s’obstine et qui ne cesse d’affronter les multiples tentatives de mise en ordre engagées depuis plus d’un siècle, dont le Grand Paris, annoncé sur des panneaux de chantier omniprésents, trace aujourd’hui le nouvel horizon.
Besoin d’Afrique
Afrique parce que nous l’aimons. Besoin parce que le mépris et ses variantes, la pitié, la charité, les jérémiades, nous empêchent de recenser ce qu’aujourd’hui le monde doit à l’Afrique. Inventaire parce qu’on ne choisit pas, ni n’ordonne, les raisons d’aimer. Et parce que les Afriques sont innombrables. Nous avons commencé par la Noire. Eric Fottorino est romancier, journaliste au Monde. Christophe Guillemin est économiste, directeur à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel. Erik Orsenna est romancier et fonctionnaire.
L’incident
Un virus à peine plus létal que la grippe a stoppé la marche du monde durant plusieurs mois. Un coronavirus, plus précisément, dont l’origine géographique n’est pas douteuse, contrairement à sa nature qui conserve aujourd’hui encore nombre de mystères. Face à lui, les institutions internationales ont failli, les gouvernements ont paniqué et les peuples ont été abreuvés de mensonges puis couverts de reproches. Dans certains pays, à l’instar de la France, l’impéritie des pouvoirs publics a provoqué une crise sanitaire sans précédent dans l’histoire récente. Des dizaines de milliers de personnes sont mortes parce que « le monde libre » l’est trop, tellement favorable à la circulation qu’il hésite à la restreindre même lorsqu’une épidémie frappe à ses portes. Les libéraux se définissent comme des pragmatiques ; pourtant, dans leur refus de fermer les frontières comme dans leur incapacité à produire des masques et des tests, c’est bien l’idéologie qui prime. Et c’est donc sur ce terrain-là, comme un fil rouge et en dernier lieu, qu’il faut replacer l’événement. Nicolas Lévine travaillait déjà au plus près de l’exécutif, quand la Covid-19 a commencé à tuer. Du marché de Wuhan aux maisons de retraite d’Europe en passant par les mégapoles occidentales avalées dans l’éclair de la pandémie, Nicolas Lévine reprend toutes les pièces du dossier. Ce faisant, il révèle l’incroyable légèreté de chefs dont le tempérament, les idées et la formation nous condamnaient au désastre. Revenant sur la naissance et l’expansion du virus, il pointe la responsabilité de la Chine, qui la nie avec un culot sidérant. Il fallait remonter toutes les pistes et relier toutes les polémiques de ce fantôme des nécropoles, et, grâce à des informations inédites, combler les trous dans le parcours tentaculaire de la pandémie, pour voir enfin, dans le silence de la mort mécanique, sa véritable histoire surgir des mers.
Le silence de l’innocence
Au Cambodge, des parents vendent leurs enfants dès l’âge de cinq, six ans en échange d’une centaine d’euros. Dans les bordels,
les jeunes se prostituent pour cinq cents riels (quinze centimes d’euro), une somme qui leur est entièrement confisquée par le proxénète ou la mama-san, la mère maquerelle. Somaly Mam, aujourd’hui âgée de trente-quatre ans, retrace dans ce livre son enfance d’esclave battue, violée. Elle témoigne sur la torture dans les bordels, et raconte avec émotion la destinée tragique de ces enfants – comme Thomdi, vendue à l’âge de neuf ans, décédée, ou Sokhone, vendue à huit ans, morte du sida et de la tuberculose à quinze.
Pour lutter contre ce trafic, Somaly Mam, avec son mari Pierre Legros, a créé en 1997 au Cambodge l’association Afesip (Agir pour les femmes en situation précaire), une ONG à vocation internationale qui s’est développée depuis lors en Thaïlande, au Vietnam et au Laos, et qui a pour objectifs le sauvetage et la réinsertion sociale des personnes réduites en esclavage sexuel. Malgré les menaces et les représailles dont elle est la cible, elle a pu venir en aide à des milliers de fillettes et adolescentes contraintes à la prostitution.
Faut-il sauver les grandes écoles ?
Véritables machines à sélection, les grandes écoles constituent d’efficaces cabinets de recrutement pour le CAC 40, sans être pour autant les moteurs de l’économie d’innovation qu’elles pourraient et devraient être, compte tenu de leurs liens privilégiés avec les entreprises. Leur bonne santé apparente est trompeuse et leur degré de fermeture sociologique insupportable. Loin de pouvoir rivaliser avec les grandes universités scientifiques et technologiques étrangères – foyers de l’économie de la connaissance et fers de lance de la compétitivité de leurs pays -, les écoles d’ingénieurs sont beaucoup trop petites, fermées et franco-françaises. La France prend un retard considérable alors que les solutions sont connues : regrouper les écoles en ensembles de taille internationale : intensifier les liens avec les universités ; accroître la diversité sociale et culturelle ; internationaliser vigoureusement. Elles ne demandent que du courage politique. Le temps presse.
L’échéance
L’échéance, nous y sommes et nous n’avons encore rien vu. Une campagne électorale faite de mensonges achève de décrédibiliser la France. Demain, notre pays sera étranglé par les marchés financiers. C’est alors qu’à l’image des pays surendettés et menacés de faillite, il faudra imposer une tout autre politique, exigeant des efforts, de la sueur et des larmes. Une politique qui pourrait surtout être l’occasion du renouveau. Au terme d’une enquête implacable qui met en lumière les faits, les décisions et les comportements qui ont ruiné notre pays, ce livre, couronné par le Prix de l’Excellence économique, a prévu tout ce qui s’est produit depuis six mois. Il annonce les périls qui sont devant nous et les mesures à prendre pour les éviter.
Dans les coulisses de Wall Street
Que se cache-t-il derrière la façade de Wall Street, ce temple du boom économique américain ? L’effondrement du World Trade Center a failli en précipiter la ruine, pourtant il continue de dicter sa loi aux places financières et aux économies nationales à travers le monde entier. Pierre Alexandre, premier journaliste français à être installé en permanence dans l’enceinte du New York Stock Exchange, nous entraîne avec lui dans ce temple mondial de la finance : univers régi par la loi du » direct « , où l’individualisme forcené tient lieu d’idéologie et où une » cash culture » a érigé le dollar en valeur dominante. Nous voici donc installés devant l’écran géant de l’économie-spectacle : les traders y font figure de nouveaux aventuriers des temps modernes, oscillant au fil des jours, et même des heures, entre rêve et cauchemar. De cette exploration inédite, Pierre Alexandre dégage un portrait en pied du nouveau libéralisme américain dans toute sa splendeur, son ressort mais aussi sa vulnérabilité.
Nos vaches sacrées
La France est foutue ? Condamnée au déclin ? Au toujours moins ? Evidemment faux. Mais alors pourquoi la France est-elle plongée dans cette déprime sans précédent ? Pourquoi ces banlieues qui explosent ? Ce chômage que rien ne fait reculer ? La racine du mal est dans le déni. Le refus de la réalité dans lequel se sont réfugiés les Français, politiques en tête. De Chirac aux gauchistes d’Attac. De Villepin à Fabius. Pour guérir la France, un seul remède : se débarrasser de nos vaches sacrées en acceptant le monde tel qu’il est. Car la France peut supporter la vérité. Au fil de son enquête, la journaliste Ghislaine Ottenheimer nous entraîne dans les coulisses du pouvoir, décrypte un monde hypocrite, déconnecté du réel. Mais elle raconte aussi comment, ici, en France, ou ailleurs en Europe, ceux qui ont décidé de réagir ont renoué avec le succès. Le cercle vertueux est à notre portée. Aux Français d’en décider. Il y a urgence.
Histoire Universelle des Chiffres (I et II)
2000 PAGES – Ce n’est pas le Petit Prince qui demande à l’aviateur égaré de lui dessiner un mouton, mais un enfant qui demande au professeur : » Monsieur, d’où viennent les chiffres ? » Du coup, Georges Ifrah a tout abandonné et, des années durant, s’est plongé dans une quête aussi folle que celle du Graal. Et c’est ainsi qu’il s’est fait ethnologue, historien et archéologue du nombre, révélant alors une histoire profondément humaine, totalement insoupçonnée avant lui.
De sa recherche, il est résulté un ouvrage tout à fait exceptionnel, illustré de 16 000 calligraphies, tableaux et documents provoquant à la fois étonnement et fascination. Cette encyclopédie raconte en termes accessibles toute l’histoire des chiffres et apporte des lumières nouvelles non seulement à l’épopée du calcul (dont elle retrace les principales étapes des cailloux à l’ordinateur), mais encore à des domaines aussi éloignés que l’histoire des religions et des mystiques.
Outre les détails concernant Egyptiens, Babyloniens, Juifs, Mayas, Arabes ou Chinois, on y trouvera aussi un véritable Dictionnaire des symboles numériques de la civilisation indienne : le premier du genre à explorer les détours de l’imaginaire symbolique propre à la pensée numérique indienne, qui permettra de mieux cerner les circonstances exceptionnelles, philosophiques, mystiques, religieuses et même mythologiques qui ont conduit cette brillante culture à la découverte capitale du zéro actuel.
L’histoire des chiffres, c’est aussi celle de l’humanité et de l’intelligence, qu’ils relient et résument de bout en bout. Les deux volumes qui constituent cette encyclopédie en sont le fil conducteur.
Guy Schoeller.
Des hommes comme les autres
Un témoignage percutant et pertinent sur le traitement de l’information par les médias. Ancien correspondant au Moyen-Orient, Joris Luyendijk décrypte dans ces pages savoureuses mais sévères le travail des médias lorsqu’ils sont confrontés aux dictatures et aux conflits de cette région du monde. Il nous éclaire sur le fossé énorme qui existe entre ce qu’il observait chaque jour sur le terrain et ce qu’en rapportaient les journaux, la radio et la télévision. Il explique ainsi pourquoi les médias ne parviennent à donner de cette région qu’une image partielle, altérée ou filtrée et par conséquent pourquoi il nous est si difficile de la comprendre. Mais ce livre va plus loin : en révélant le manque cruel de journalisme objectif, il est un appel à la vigilance et à la curiosité des lecteurs, deux vertus cardinales dans un monde saturé d’informations, où certains n’hésitent pas à détourner les mots et les images pour en faire de véritables armes de guerre. Incroyable succès critique et commercial, Des hommes comme les autres a été traduit en neuf langues et a obtenu le Prix des Assises du Journalisme en 2010.
Serge Michailof, chercheur à l’Iris et enseignant à Sciences Po, a été directeur des opérations à l’Agence française de développement (AFD). Ce spécialiste de l’Afrique, et plus précisément du Sahel, nous explique pourquoi les interventions militaires ne suffiront pas à éteindre l’incendie qui couve dans cette région déshéritée. L’armée française se trouve dans une impasse. Elle a brillamment arrêté le rezzou (l’attaque NDLR) inorganisé lancé en janvier 2013, par trois groupements armés qui ont alors menacé le sud du pays et en particulier Bamako; elle a alors détruit une série de bases logistiques des jihadistes au nord du Mali. L’armée française a empêché la constitution de katibas (cellule armée NDLR) structurées susceptibles de menacer les centres urbains. Mais la guerre s’est déplacée, comme on pouvait le craindre, vers le centre, puis le sud du pays, régions très peuplées. A cet égard, le terme de « terroriste » pour désigner l’ennemi est parfaitement inapproprié, puisque nous n’avons pas en face de nous des fous de Dieu exclusivement soucieux de semer le chaos, mais des hommes réfléchis qui ont arrêté une stratégie asymétrique classique assez proche de celle adoptée en Afghanistan par les Taliban. Or il suffit de regarder les cartes des incidents et actions conduites par les jihadistes de 2017 à 2019, pour constater l’expansion géographique et la multiplication de ces actions. Nous constatons ainsi que l’ennemi déroule sa stratégie et que Barkhane, quelles que soient les victoires tactiques qu’elle remporte, n’a pas pu arrêter la dégradation de la situation sécuritaire. En outre, l’armée malienne subit défaite sur défaite. Elle a perdu 150 hommes en deux mois. Les jihadistes ont récemment fait une démonstration de leurs capacités en prenant le poste de Indelimane, à proximité de la frontière avec le Niger et en tuant 40 soldats. Défendant un pays très fragile, aux institutions gangrénées par le népotisme et la corruption, nous sommes en train de perdre la guerre même si Barkhane gagne toutes les batailles.
Lève-toi et tue le premier
« Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier. » C’est par cette citation du Talmud que s’ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d’assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l’armée israélienne. Depuis les attaques contre les forces britanniques durant les mois qui ont précédé la création de l’État hébreu jusqu’aux menaces les plus récentes, Israël s’est toujours appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes afin d’exécuter ses ennemis sur son sol ou à l’étranger. Il a fallu des années d’enquêtes à l’auteur pour réunir plusieurs milliers de documents et mener des entretiens avec des responsables du Mossad, d’anciens Premiers ministres israéliens et des membres des commandos, remontant ainsi toute la chaîne opérationnelle des agents exécutants jusqu’aux plus hautes sphères politiques. Dans ce livre qui se dévore comme un roman d’espionnages, Bergman fait revivre les grands succès de ces opérations, certains échecs également, en racontant une histoire parallèle d’Israël et en nous plongeant dans ces actions de l’ombre qui continuent, aujourd’hui encore, de modeler le Moyen-Orient.
Mais si Israël a connu depuis sa création, en 1948, un développement humain sans équivalent, il est toujours confronté à des ennemis décidés à le » rayer de la carte » : Hamas palestinien, Hezbollah libanais, et surtout un Iran en passe d’acquérir l’arme nucléaire. Plus grave encore : un processus de délégitimation médiatique et politique qui pourrait le paralyser sur le plan militaire et l’isoler dans de nombreuses instances internationales, notamment l’Onu. C’est à cette question que Michel Gurfinkiel répond dans son livre, au terme d’une enquête minutieuse auprès de tous les protagonistes, Israéliens, Palestiniens, Arabes, mais aussi Américains, Européens, Turcs ou Iraniens, modérés ou extrémistes. Sa conclusion surprend, notamment parce que de nombreux pays arabes ou musulmans découvrent – ou redécouvrent – aujourd’hui, après lui avoir longtemps été hostiles, que leur sort est lié au sien. Analysant aussi bien l’arrière-plan historique que l’actualité la plus récente (respect ou non-respect des traités internationaux, origines de la question palestinienne, problèmes des réfugiés arabes mais aussi juifs, proximité mais aussi tensions entre Jérusalem et Washington …), Michel Gurfinkiel retrace avec une précision d’orfèvre, et par-delà les idées reçues, la réalité d’un pays et d’une région du monde. Israël peut-il survivre ? est une enquête sociale, démographique, historique, politique, économique et culturelle (voire même anthropologique), qui cerne avec lucidité les enjeux complexes noués dans cette région du monde et apporte des éléments de réponse pertinents et originaux.
La France traverse une grave crise, une crise profonde même. Max Gallo parle de « crise nationale de longue durée ». Pourtant, chez cet historien comme chez la plupart des observateurs, la qualification de la crise demeure imprécise, incertaine. Gallo ne parle en tout cas pas de crise morale, tout au plus de crise des valeurs. Et pourtant n’est-ce pas d’elle qu’il s’agit d’abord dans ce pays ? Nous sommes aujourd’hui en France en phase de démoralisation voire d’amoralisation individuelle et collective. Cette situation, et les moyens d’y porter remède, sont l’objet de ce livre.
L’équilibre est un courage
« À la fin d’une conférence, une femme d’une cinquantaine d’années se présente devant moi, visiblement émue, et me dit qu’elle a peur. “Peur pour samedi prochain.” Son mari, Gilet jaune convaincu, prévoit d’aller manifester à Paris. Or l’unité de CRS à laquelle appartient son fils a été désignée pour y assurer le maintien de l’ordre. Ne vont-ils pas se retrouver face à face ? Cette pensée la hante, comment ne pas la comprendre ? À cet instant, j’ai ressenti le déchirement qui s’opère dans notre nation, l’impérieuse nécessité d’une véritable réconciliation nationale. » Après ses deux premiers livres, Servir et Qu’est-ce qu’un chef ?, le général Pierre de Villiers a pris le temps d’une plongée passionnante dans la France, celle des Gilets jaunes, des habitants des villes et des banlieues. Il y a vu une nation profondément divisée et menacée par ses tensions internes, mais aussi par les ruptures d’un monde instable et dangereux. Il y a rencontré des femmes et des hommes entre angoisse et envie de s’en sortir. L’union nationale ne va plus de soi. Les Français ressentent à l’unisson qu’ils sont à un point de bascule, et que vient le moment du courage, d’un équilibre entre ceux qui exercent l’autorité et ceux qui doivent la respecter, entre humanité et fermeté, entre droits et devoirs. C’est ainsi que nous pourrons nous réconcilier, au-delà de nos différences, sur le chemin de l’unité et de l’espérance. Il y a urgence.
On les relègue habituellement à l’arrière-plan, derrière la figure charismatique de leur mari président. Seconds rôles, les First Ladies ? Allons donc ! Dès les origines, les Premières Dames américaines ont exercé dans l’ombre une influence bien plus grande qu’on ne le croit. Plus encore : elles incarnent la longue marche des femmes vers l’égalité et le pouvoir. Voici Martha Washington, qui forge les symboles d’une nation dans les limbes ; Abigail Adams, intellectuelle et féministe bien avant l’heure ; la belle Dolly Madison, qui résiste dans la capitale en flammes… Suivent l’intrigante Mary Lincoln, qui parade en impératrice ; Eleanor Roosevelt, l’infatigable activiste ; Jackie Kennedy, la star irrésistible, que l’on redécouvre ici dans un rôle inédit de ministre de la Culture et de diplomate ; Nancy Reagan, l’amoureuse à la main de fer ; Michelle Obama, qui met en scène l’égalité raciale ; enfin, l’ambitieuse, l’inébranlable, l’insubmersible Hillary Clinton, qui veut parachever la conquête en devenant présidente…
A partir d’une riche documentation, souvent inédite, les auteurs racontent avec passion le destin des dix First Ladies qui ont le plus marqué l’Histoire, et nous offrent la galerie complète de celles qui se sont succédé à la Maison Blanche. Les aventures de ces femmes d’exception nous en disent beaucoup sur l’évolution du couple et de la condition féminine. Elles nous révèlent aussi la face secrète du pouvoir où se mêlent intimement la politique et l’amour.
Toujours plus !
Au nom de l’égalité, les 54 millions de Français se proclament tous défavorisés et réclament plus d’argent mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs et de garanties. « Toujours plus ! » Au terme d’une enquête sans précédent, François de Closets dresse le nouveau palmarès des inégalités révélant les Français qui jouissent des plus hauts revenus, mais également ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi, des rentes de situation, des privilèges fiscaux, des positions de monopole, du travail agréable, du temps libre, des protections renforcées, des promotions assurées, des avantages en nature, des statuts confortables et des primes généreuses. Ainsi est mise en évidence l’existence d’une France à l’abri de la crise, une véritable « privilégiature » qui englobe tout à la fois riches héritiers, opulents notaires, gros céréaliers et, plus modestes, les salariés des banques, d’E.D.F. ou des grandes entreprises. A l’opposé de ces puissantes corporations se trouve la France faible et inorganisée, celle des petits patrons, des ouvriers, des travailleurs précaires ou sans emplois. Ahurissant contraste ! Un siècle de progrès social sépare le personnel douillettement installé dans les caisses d’épargne ou au {Journal officiel} et les travailleurs misérables du nettoyage ou de l’habillement. Preuves à l’appui, chiffres en main, c’est la coupure en deux de notre société qui est ici dénoncée. Au-delà du simple constat, Toujours plus ! pose les nouvelles règles du jeu entre les Français, celles qu’aucun gouvernement n’a encore eu le courage d’énoncer. En conclusion l’auteur propose une « société à la carte » qui, rejetant les guerres de religion, permettrait à chacun de choisir son destin.
Il n’y aura pas d’état Palestinien
Ziyad Clot nous plonge de manière inédite dans les secrets et les coulisses des négociations israélo-palestiniennes. Français d’origine palestinienne, il fut conseiller juridique et négociateur pour l’OLP (Organisation de libération de la Palestine). Un document choc, de l’intérieur des territoires occupés.
La dictature des syndicats
Qui dirige Bercy ? Matignon ? Le ministre ? Non : le SNUI, le syndicat maison. Et l’Éducation nationale ? Le SNES et la FSU. Et la liste est longue. Car ils font la loi. Ils sont en grève quasi permanente comme à la SNCF. Ils refusent tout changement et cassent les ministres qui s’essaient à de timides réformes. Qui sont-ils ? Les syndicats bien sûr. FO, la CGT, SUD, la CFDT, chacun a son bastion et le défend, au besoin contre l’intérêt général. Nulle part ailleurs la politique fiscale ou les avancements au sein de l’administration ne sont décidés par des syndicalistes ; nulle part ailleurs un gouvernement démocratiquement élu n’est forcé de s’incliner devant leur diktat. Et pourtant, ils sont numériquement les plus faibles de toute l’Europe. Quels intérêts préservent ces lobbies qui, derrière la conservation des « avantages acquis », bloquent la France ? D’où vient leur argent ? Que peuvent faire les citoyens et les entreprises victimes de cette dictature pour s’en défendre ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses précises et claires dans cet essai sur les nouveaux maîtres de la France.
L’armée français est la plus féminisée d’Europe, avec 15% des femmes sur ses 230 000 engagés. La fin du service militaire en 1996 a bouleversé son recrutement. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Dans ce monde clos et viril, des soldates endurent en silence des violences sexuelles, verbales ou physiques. En caserne, brigade ou opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique), les femmes de l’armée française sont trop souvent vécues comme des intruses et parfois traitées comme des objets sexuels. Dans les pays scandinaves, en Israël, en Australie ou aux Etats-unis, ce problème a été traité vigoureusement. « Une femme dans l’armée américaine a plus de risques de se faire violer que de tomber sous le feu de l’ennemi », dénonçait ainsi un rapporte interne, en Irak 2004. En France, le tabou demeure, et les forces armées préfèrent occulter le problème. Pour la première fois, au terme d’une enquête rigoureuse et soigneusement étayée, ce livre dévoile le traitement réservé aux soldates et l’ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l’omerta.
Louis Massignon (Hommage)
520 pages – Ce Cahier est une approche de la personnalité exceptionnelle, géniale, de Louis Massignon, historien islamologue, titulaire de la chaire de sociologie musulmane au Collège de France et l’un des principaux acteurs de l’établissement d’un dialogue entre l’Islam et l’Église catholique. Il fait appel à des témoins qui, d’une manière ou d’une autre, se sont laissé atteindre par sa science ou par sa passion de justice.
Massignon resta, jusqu’à la fin, président de l’Institut d’études iraniennes de l’université de Paris. On aborde ici les détails de sa biographie, on rappelle les grands événements du Proche-Orient auxquels il fut mêlé, postérieurement à la Première Guerre mondiale, et on récapitule son oeuvre scientifique très vaste qui aborda, et déborda même parfois, tous les domaines de l’islamologie, on tente finalement de cerner au plus près ce que fut et ce que voulut Louis Massignon. Puisse ce Cahier inciter à parler et permettre que sortent de l’ombre ses écrits.
Alors qu’ils s’intéressaient à Léonard de Vinci et au suaire de Turin, Lynn Picknett et Clive Prince ont remarqué l’importance que de nombreuses sociétés secrètes accordaient à deux personnages bibliques Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. Poussant leur enquête plus avant, ils ont été amenés à étudier attentivement l’aventure cathare, l’épopée templière et l’émergence de la franc-maçonnerie. Les croyances de ces organisations font apparaître un tableau d’une cohérence remarquable. Les hérétiques semblent ainsi avoir été les dépositaires d’un secret, qui constituerait le « chaînon manquant » du christianisme, et qui éclairerait de nombreuses questions fondamentales mettant en jeu le mystère de la véritable nature du Christ. Il se pourrait que nous soyons à l’aube d’une révélation qui fera vaciller les fondements mêmes de l’Église catholique.
L’islam contre l’islam
Rien ne serait plus périlleux, aujourd’hui, que de décrypter les tumultes qu secouent le monde arabe par le prisme de l’opposition entre démocratie et dictature. Ce sont là des catégories qui, sans être dépourvues de pertinence, ne rendent pas compte d’une réalité fondamentale : l’antagonisme immémorial des sunnites et des chiites. C’est pourquoi, dans cet ouvrage, Antoine Sfeir a choisi de remonter aux sources historiques et théologiques de cette guerre de «l’islam contre l’islam», afin d’en mieux saisir les implications géopolitiques. De l’Iran à l’Egypte, du Qatar à la Syrie, du Maghreb à «l’Orient compliqué» ? et, surtout, du prophète Mahomet aux luttes de succession ouvertes par sa mort ?, il brosse une freque magistrale du monde arabe tel qu’il est, de ses «printemps» à ses éventuels automnes. Une exploration minutieuse et pédagogique qui, en brassant un immense passé, éclaire singulièrement notre présent.
Autodictionnaire Simenon
Livre dans un état quasi-neuf – 864 pages – Ce sont les retrouvailles de l’immense écrivain et de son biographe qui n’a eu de cesse de poursuivre son « enquête » que cet Autodictionnaire Simenon célèbre ! Pour révéler ce Simenon inédit, Pierre Assouline a puisé dans la totalité de sa correspondance, de ses interviews, de ses articles et de son oeuvre une matière exceptionnelle. On y trouvera des entrées académiques : Etudes, Editeur… tout comme des entrées plus subjectives : Goûts vestimentaires, Musiques… ou encore surprenantes : Casanova…Pierre Assouline, complice de l’univers simenonien depuis des années, ne signe pas seulement la préface en forme d’essai qui fait le point sur cette nouvelle lecture qu’il aura eue de Simenon depuis la parution de sa biographie de référence en 1992. Relisant toute son oeuvre, les 200 romans publiés sous son nom, les 200 autres publiés sous pseudonyme, les dizaines de milliers de lettres privées de sa correspondance, ses milliers d’articles et ses centaines d’interviews, il a recherché et colligé toutes ces informations et créé les entrées de ce dictionnaire où Simenon se livre tel qu’en lui-même.
Paris n’est pas la France
Partir s’installer en province ? Drôle d’idée ! Préférer l’air pur aux couloirs du métro, la bonne chère aux mauvais troquets, les balades à cheval aux embouteillages ? Telle est l’expérience du journaliste Bernard Lecomte après vingt-cinq ans de vie parisienne. Non sans prendre des notes… Installé en Bourgogne, il observe alors la société française loin de la grande ville. Elu maire adjoint de son petit village en Puisaye, il découvre la vie politique locale, celle qui fait la réalité de la république et que les médias ne décrivent jamais. Nommé directeur de la communication du Conseil régional de Bourgogne, il découvre aussi l’administration, la vraie, pas celle qu’on se contente de brocarder dans les dîners parisiens. Témoin de plusieurs campagnes électorales dans la région, il constate que la démocratie, quotidiennement incarnée par les élus et les électeurs d’en bas , est fragile, voire menacée. Expert en communication, il s’inquiète des dérives et des faiblesses de la presse locale, et celles des médias nationaux qui, justement, n’évoquent jamais cette réalité-là.
Profil d’une organisation qui échappe à tout contrôle et qui, aux dires de l’auteur, » … a conduit le pays dans une impasse, avec comme seul horizon la guerre totale ». L’ouvrage fut d’abord interdit aux Etats-Unis, suite aux pressions exercées par Israël.
El Magnifico
J’ai passé la moitié de ma vie à éliminer mes ennemis et l’autre moitié à ne pas me faire tuer… » » Si pour ma famille, je suis une énigme, et inquiétant pour mes amis, je suis pour mes ennemis un ange exterminateur jugé sur un cheval de l’Apocalypse… Mais pour mon chien, je suis Dieu, et c’est très bien comme ça. Issu de la grande noblesse espagnole émigrée à Cuba, Juan Vivés a quinze ans lorsqu’il rejoint les guérilleros de la révolution cubaine. Surnommé El magnifico après une action d’éclat au début de la révolution en 1958, il participe aux côtés de Che Guevara et de Fidel Castro au renversement du régime dictatorial de Batista. Capitaine de l’armée rebelle, il est l’un des premiers cubains à recevoir un entraînement complet d’agent secret au sein du KGB. Fort de cette formation et de sa parenté avec le président cubain nommé par la révolution, il va poursuivre pendant plus de vingt ans les missions les plus secrètes à travers le monde au service des intérêts soviéto-cubains. URSS, Vietnam, Chine, Algérie, Angola, Ethiopie, France, Espagne, Italie, Amérique du Nord, Amérique Centrale, Amérique du Sud. El Magnifico va ainsi rencontrer les plus hauts dirigeants de ces pays et négocier, acheter, influencer, conseiller, espionner. Mais la face cachée et sombre du régime de Castro va avoir raison de ses convictions de départ. Terrorisme, manipulations, assassinats en tout genre – en particulier ceux de Camillo, de Che Guevara ou de Salvador Allende-, affaire des missiles, corruption des dirigeants, népotisme du régime, trafics de drogue, fourvoiements économiques et misère du peuple cubain vont l’amener à une rupture totale avec le castrisme. Il échappera de peu à plusieurs tentatives d’assassinat en Occident.
Carnet de Devoirs
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
« N oubliez pas de faire vos devoirs ! Rendez-moi vos devoirs ! Appliquez-vous, ce devoir sera noté ! » Leitmotivs de la vie scolaire, ces mots maintes fois entendus réveillent des souvenirs de longs moments passés à résoudre une division à deux chiffres ou à conjuguer un verbe du troisième groupe… Les devoirs permettaient de vérifier si l élève avait bien compris la leçon du maître ou du professeur. Les exercices d application, d abord faciles, devenant plus compliqués au fil du temps, avaient lieu pendant les heures de classe et se prolongeaient généralement à la maison. Il y avait pour cela le cahier du jour, et le cahier du soir un peu plus ludique et récréatif. À force d entraînement, chacun progressait, avec plus ou moins de difficultés et de succès. Ce carnet vous rappellera les efforts que vous avez dû déployer pour vous concentrer sur vos devoirs d écolier plus ou moins studieux. Et, le cas échéant, il vous invitera à quelques révisions…
Carnet de Punitions
Albine Novarino-Pothier est professeur de lettres, écrivain et anthologiste. Passionnée par la littérature et la poésie, tout particulièrement celle du XIXme siècle, elle est l’auteure de deux tomes des « Grandes Affaires Criminelles de Saône-et-Loire », de « Cent Métiers Oubliés », de nombreux ouvrages de poésies sur le bonheur, l’enfance…
Qui n a pas gardé le sentiment amer ou amusé de quelques punitions infligées par le maître ou la maîtresse d école ? Elles constituaient autrefois tout un univers, à vocation le plus souvent éducative. Souvenirs… Que vous ayez été un habitué de la punition ou un élève modèle collectionneur de « bons points », ce carnet vous amusera. Vous y retrouverez quelques-uns des moments marquants de l école de votre enfance : une remontrance du maître, la retenue après la classe pour avoir chahuté dans les rangs, copié sur le voisin lors d une dictée, accroché un poisson d avril dans le dos du directeur ou cassé un carreau en jouant au ballon dans la cour… Lorsque la sanction est tombée, il vous en a coûté quelques conjugaisons à l imparfait du subjonctif, de longues recherches sur le sens des mots dans le dictionnaire, une rédaction sur le respect à apporter à ses camarades et aux grandes personnes… Que vous en reste-t-il aujourd’hui ? Le plus souvent de bons souvenirs !
14 Janvier, l’enquete
17 décembre 2010 : un fait divers provoque des manifestations au centre de la Tunisie. Janvier 2011, le mouvement s’étale et atteint pratiquement tout le pays. Avant même que le soulèvement n’aboutisse au départ de Ben Ali, de violentes manifestations ont lieu dans le monde arabe. Elles gagnent même les intouchables monarchies pétrolières. La chute de Ben Ali sera suivie de celle de Moubarak, Abdallah Salah et Kadhafi, tandis que de nombreuses réformes politiques et sociales sont amorcées dans plusieurs pays arabes pour contenir la colère populaire. Mais ce mouvement connaît aussi une forte ingérence étrangère. Certaines puissances ont-elles provoqué le «Printemps arabe» ou ont-elles simplement tenté de l’orienter dans le sens de leurs intérêts ? Cette enquête entend répondre à cette question et lever le voile sur les événements qui ont secoué la Tunisie durant les mois de décembre 2010 et janvier 2011. Ce livre est basé sur des documents officiels, des rapports des renseignements militaires, des procès-verbaux, des écoutes téléphoniques, des listes d’appels, des documents confidentiels, des explications scientifiques et divers témoignages d’acteurs de premier plan. Tous les documents sont consultables dans un site internet dédié à ce livre : 14janvier2011.com
Dear Henry
Dear Henry a disparu un jour mystérieusement. Quand il réapparut, le monde entier apprit avec stupeur qu’il était allé à PEKIN préparer le voyage en Chine du Président Nixon.
Cette extraordinaire mission d’Henry Kissinger, en Juillet 1971, une femme faillit en être, en secret, la victime.
Le témoignage qu’apporte l’auteur est à la fois un remarquable document d’actualité et un roman passionnant. Danielle Hunubelle trace d’Henry Kissinger un portrait fascinant, le plus fouillé sans doute de tous ceux qui ont été décrits.
Mais cet ouvrage est aussi un cri, celui d’une femme aimante et blessée, dont l’aveu touchera le coeur de toutes les femmes.
La France en panne
La France est en panne. Le chômage a cessé de régresser pour reprendre une ascension qui laisse planer la menace de compter trois millions de chômeurs sous peu. La croissance ne cesse, quant à elle, de se ralentir non seulement dans l’absolu mais aussi par comparaison avec l’Allemagne et l’Italie. Si cette situation se poursuit jusqu’à la fin de la décennie, la France ne sera plus que la troisième puissance économique de l’Europe, dépassée par sa soeur latine. Plus grave encore, une crise profonde d’identité nationale se profile à l’horizon. La France en tant que nation ne paraît plus avoir de projets collectifs, industriel, économique, social ou culturel, capables de l’animer.Comment en est-on arrivé là en dix ans? Pourquoi la France est-elle, aujourd’hui, ligotée? Le principal responsable est un monétarisme dogmatique qui s’est lentement substitué à tout autre forme de politique économique.Nous devons écarter les deux mâchoires, germanique et latine, de la tenaille qui se resserre autour de nous.Nous devons, le plus vite possible, nous réinstaller le long d’un sentier de croissance d’au moins 3% en pratiquant une politique de déficit budgétaire de plus grande ampleur.Nous devons à bref délai refuser que la politique de la France soit faite à Francfort sous le prétexte d’un système monétaire européen qui a vécu, à moins que nous ne restions les seuls à accepter de la confondre avec une zone mark » qu’il vaudrait mieux réduire au plus tôt à sa plus simple expression.Retrouver une croissance durable implique que nous restaurions une économie publique qui a toujours constitué une de nos forces les plus vives. En dépit des coups multiples et injustes qui lui auront été portés par un pouvoir dit socialiste, cette restauration est indispensable pour redonner aux Français des projets collectifs qui soient à la mesure de leur passé et leur fassent envisager l’avenir autrement que remboursés par la Sécurité sociale sans ticket modérateur… »
Nippon
Le Japon, pour un Occidental, c’est à la fois la fascination et l’incompréhension. Fascination pour ce pays qui, à peine relevé des ruines d’une guerre désastreuse, parvient en moins de trente ans de revenir dans le peloton de tête des grands pays industrialisés. Incompréhension pour cette nation, capable de créer un corps des pousseurs professionnels pour le métro de Tokyo, avoir des employés attachés à leur entreprise au point de refuser de prendre des vacances auxquelles ils ont droit. Mais d’un autre côté, le Fuji-Yama, les jardins de Kyoto, le hiératisme de Nô et du Kabuki. Le XXIe siècle côtoyant le XIIe. Et puis ces noms: Sony, Honda, Mitsubishi, Toyota, que les français ont appris à connaître… C’est tous cela le Japon, et aussi bien d’autre chose, comme l’explique André Calabuig qui vit le Japon au quotidien depuis un quart de siècle, ce qui lui permet de rectifier avant tout un bon nombre des idées reçues. Né en 1927 à Lézignan, André Calabuig s’est rendu pour la première fois au Japon en 1954; il y est résident permanent depuis 1959. Marié à une Japonaise, président d’une filiale d’Asahi, le plus gros groupe de presse du Japon, de 1959 à 1970, il occupe, depuis 1971, le poste de directeur général de Japan Video System.