Agnès Bouquet
J’ai épousé un con
« Pour qu’il y ait un con, il faut qu’il y ait une conne ». C’est ce qu’illustrent Pépita et Roméo dans ce Tarantino conjugal mené à un train d’enfer ! Fan de Lacan, mais lectrice inconditionnelle de Voici, Pépita est charmante, super socialisée tendance Saint-Germain-des-Prés/Saint-Tropez et dingue. Dingue de l’amour et dingue de Roméo, un golden boy haut en couleur mais plus beauf que jet set qui, certes, la trouve à son goût, mais n’en demande pas tant. Et voilà comment deux électrons libres s’attirent et se fiancent parce qu’ils n’ont pas de « programme » pour les prochaines semaines, alors « pourquoi pas ? ».
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Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
Seules les larmes seront comptées
Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
Vers chez les blancs
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