Elise Durr
La diva, le président et autres face-à-face
« T-7 secondes : allumage des moteurs cryogéniques. T-0 seconde : allumage des propulseurs à poudre et décollage. Le vrai face-à-face commence. » Jean-François CLERVOY
« Il va où ce con? Un rapide contrôle à bâbord puis à tribord. Feu rouge, feu vert. Feu de pêche à l’avant. Tout est OK. Il ne peut pas ne pas me voir. Donc il me voit. Et ça ne change rien. » Guy MORANDEAU
« Je vais enlever mon blouson, lentement, très lentement, sans quitter mon adversaire des yeux, sans cesser de le fixer. Il ne devra rien voir dans mon regard et je devrai tout voir dans le sien… Au pire, par réflexe, il tirera dans la porte. » Alain ORTEGA
« Il y aura cet instant qu’il faudra saisie pour que ce face-à-face reste à la fois unique dans notre vie, ineffaçable dans nos ouvenirs, jusqu’au doigt pointé sur notre coeur des enfants talibans qui emportent les corps de leurs frères… » Jacques PERRIN
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C'est beau une ville la nuit n'est pas à proprement parler un roman autobiographique, ni une simple biographie d'acteur, mais bien plutôt l'écriture d'une errance et d'une quête. « Une balade, l’œil et l'esprit grand ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérance. » Ce livre est un fragment d'itinéraire de l'homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d'une « gueule » de cinéma et que celle-ci s'impose par la forte présence d'un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu'elle entretient. Ouvert aux autres et amoureux de l'amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kérouac ou de London, sait donc que la raison même de l'écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l'imaginaire puisque « la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu'ils sont mais tels qu'on les vit. C'est la règle du jeu. La seule avec laquelle il acceptable de jouer. »
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