Patrick Rambaud
Le Chat botté
« Je vous raconte ici l’ascension d’un homme. Petit, maigre, avec un drôle d’accent, des cheveux raides et des yeux bleus, il a vingt-cinq ans, il s’impatiente : il n’est rien et il veut tout. Général en disgrâce, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Après la chute de Robespierre, le pays est en plein chaos. […] A force d’intrigues, de coups de gueule ou de caresses, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste, épouse la vicomtesse de Beauharnais et se retrouve à la tête de l’armée d’Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien facile à écorcher. Désormais, il va s’appeler Bonaparte. » – P.R.
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Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
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