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Léon Pressouyre
Le rêve cistercien
Découvertes Gallimard / Philosophie et Religion – Les cisterciens voulaient mener une vie monastique parfaite, sans compromission avec le siècle. Leur aventure spirituelle, commencée en 1098, est toujours actuelle, et concerne aujourd’hui quelque sept mille moines et moniales. Mais le rêve cistercien va bien au-delà d’une quête confinée aux monastères où vivent des chrétiens épris d’absolu. Il a profondément modifié les relations de l’homme à la nature, à la société, à l’art. Dès le XIIe siècle, la volonté de réforme et les aspirations mystiques de solitaires volontairement coupés du monde ont déterminé des métamorphoses qui nous concernent tous. Historien et archéologue, Léon Pressouyre nous convie à ce retour aux sources.
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Six textes non publiés du vivant du peintre qui complètent notre connaissance de la pensée, de la pratique pédagogique et de l’oeuvre peint du créateur du suprématisme. Textes manifestes, analyses philosophiques et picturales du problème de la lumière et de la couleur.
Jean-Marie Lustiger, cardinal républicain
Actes du colloque tenu au Collège des Bernardins le 9 décembre 2008, organisé par le Service Pastoral d’Études Politiques, en partenariat avec l’Institut Jean-Marie Lustiger et le Collège des Bernardins. « Le 10 août 2007, lors des obsèques de Jean-Marie Lustiger, sont présents – fait inédit pour un archevêque de Paris – le Président de la République, les Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, la moitié du Gouvernement et de nombreux parlementaires, sans oublier Lech Walesa, le héros de Gdansk, la figure emblématique de la résistance paisible, efficace, spirituelle au totalitarisme communiste. Pourquoi ? Si ce n’est parce que beaucoup ont reconnu en Jean-Marie Lustiger un interlocuteur singulièrement précieux, un pasteur à la parole vigoureuse, libre, dérangeante mais capable aussi de rejoindre vraiment ses interlocuteurs et de les éveiller aux enjeux les plus profonds. » Sont présentées dans ce volume les contributions de : Philippe Portier, Dominique Wolton, Eric de Moulins-Beaufort, Philippe Vallin, Alain Madelin, Jean-Luc Marion, Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou, Manuel Valls et du cardinal André Vingt-Trois. On y lira également les extraits inédits de l’audition du Cardinal Lustiger devant la « Commission de réflexion sur l’application du principe de la laïcité dans la République », 23 septembre 2003.
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s’attrister de l’état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s’inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ?
Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l’esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n’a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l’autre bord de l’échiquier politique (c’est-à-dire, bien souvent, à l’extrême droite) – elle n’est sortie de la « barbarie à visage humain » que pour retomber dans l' »idéologie française ».
Au rendez-vous de cette « critique de la nouvelle raison progressiste », Alain Badiou et Carl Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l’Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l’ombre d’un père magnifique ; un début d’autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle.
Et, à l’arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu’elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter « la vieille maison » squattée par de mauvais fantômes – mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.
L’édit de Nantes – Réflexions pour un pluralisme religieux
Signé en 1598 par Henri IV, l’édit de Nantes est paradoxalement plus connu pour sa révocation, un siècle plus tard. Exalté depuis comme un chef-d’oeuvre de tolérance, par opposition à l’intolérance de Louis XIV et de ses dragons, il a acquis une valeur symbolique qui excède largement sa portée réelle. Pierre Joxe lui restitue son véritable sens : compromis nécessaire à l’ordre public, il fut surtout utile à l’enracinement de la monarchie absolue. Mais retracer cette histoire fournit aussi à l’auteur l’occasion d’une réflexion plus large sur l’organisation du pluralisme religieux dans la société française. Dans un dernier chapitre inédit, il revient longuement sur les problèmes de l’organisation du culte musulman, depuis le Corif (Conseil de réflexion sur l’islam en France) dont il prit l’initiative, jusqu’à l’instauration du Conseil français du culte musulman, parachevée par Nicolas Sarkozy. A la lumière de ces débats, l’édit de Nantes prend alors un relief particulier, en devenant le symbole du respect du pluralisme religieux inhérent à l’idée de laïcité.