Gustave Flaubert
L’éducation sentimentale
De 1840 à 1867, la vie fait L’Éducation sentimentale de Frédéric Moreau et de toute une jeunesse idéaliste qui a préparé dans la fièvre la révolution de 1848. Le roman s’ouvre sur des rêves exaltés et s’achève sur la médiocrité des uns et des autres. Entre temps, la vie s’est écoulée autour de Frédéric, qui semble n’avoir pas plus participé aux mutations de son temps qu’à l’édifice de sa propre destinée potentielle. Au cours de cette existence, Madame Arnoux, dont les apparitions sont autant de surgissements mystiques, tient lieu au jeune homme d’absolu insaisissable.
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Les plaideurs
Les Plaideurs est une comédie en trois actes et en vers (884 alexandrins). C’est la seule comédie qu’il ait écrite. Il s’est inspiré des Guêpes d’Aristophane mais en a retiré toute la portée politique. Un juge sort de chez lui par la fenêtre, des chiots urinent sur la scène, deux jeunes amoureux se jouent du père de la jeune fille, le tout en alexandrins.
Les trois mousquetaires
Les Trois Mousquetaires forment le plus divertissant des romans d’aventures. Leurs personnages, Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, sont sortis des bibliothèques pour descendre dans la rue. Ils ont enseigné l’insolence et l’amitié à beaucoup de jeunes Français qui ont aussi découvert les fatalités de l’amour en rêvant aux belles épaules de Milady et à ses regards de perdition.
Tout le monde connaît la verve prodigieuse de M. Dumas, son entrain facile, son bonheur de mise en scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui court sans cesse et qui sait enlever l’obstacle et l’espace sans jamais faiblir. Il couvre d’immenses toiles sans jamais fatiguer ni son pinceau, ni son lecteur.
Trois contes
Je me souviens d’avoir eu des battements de coeur, d’avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l’Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l’harmonie de l’ensemble, n’y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une éspèce de force divine, quelque chose d’éternel comme un principe ?
Iphigénie
Iphigénie est innocente et vertueuse; mais c’est elle que son père doit sacrifier. Elle incarne la douceur et la tendresse; mais c’est elle qui est au centre du déchaînement des fureurs familiales. Elle exalte le dévouement et l’abnégation jusqu’au sublime, mais elle subit les lâchetés. Tels sont les tragiques paradoxes d’Iphigénie, où l’oracle divin ne semble rien d’autre que le révélateur des passions des hommes.